La SF n'est pas à la mode

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » jeu. janv. 03, 2008 10:47 am

Daylon a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :Soyons sérieux, voyons.
Arrête de plus faire plus idiot que tu ne l'es; ton état naturel nous suffit amplement.
Oh, c'est possible de faire encore mieux :

Image

(J'en ai d'autres, mais elles ne sont vraiment pas montrables…)

Sinon, pour mémoire :

Décès de Ian Curtis : 1979.

Parution de Neuromancien : 1984.
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Daylon
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Message par Daylon » jeu. janv. 03, 2008 10:54 am

Roland. Le bullshit-o-mètre est maintenant dans le rouge et son bip me vrille les tympans.
Eric a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :
Daylon a écrit :J'aime bien aussi quand vous parlez de cyberpunk et de mode en même temps.
... Ça colle très bien avec les revivals Joy Division.
C'est sûr que Ian Curtis était un fan de cyberpunk.

Soyons sérieux, voyons.
Non, mais l'inverse est vrai.
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Nébal
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Message par Nébal » jeu. janv. 03, 2008 11:14 am

Transhumain a écrit : Ainsi, ce qui rend parfois pénible - en ce qui me concerne du moins - la lecture de ces romans, est à trouver dans la succession elle-même de ces tableaux. Nous passons d'une scène d'action réelle à autre d'exploration du cyberespace, d'une scène de boîte de nuit bigarrée à une séquence insulaire de calme avant la tempête... Et le lecteur se retrouve dans la situation des personnages : perdu dans un dédale de fils narratifs (et électriques), d'impressions, d'univers, à la recherche d'humanité, de corporéité, d'une assise ontologique qui lui échappe. Les romans de Gibson, jusqu'à aujourd'hui, ont toujours reflété, par leur esthétique et leur construction mêmes, les univers qu'ils mettaient en scène. Est-ce forcément une preuve de réussite ? Difficile à dire. Gibson échoue, à mon sens, dans sa tentative de réanchanter ses mondes. ceux-ci sont déjà morts, vitrifiés. Sans transcendance. Mais à bien y réfléchir, c'est ce qui fait à la fois le prix inestimable, et la limite (pour dire les choses autrements : c'est ce qui explique que pour moi Gibson est à la fois essentiel et chiantissime), de sa littérature en verre miroir : dépeignant des univers étouffants "couleur télé câlée sur un émetteur hors service", elle reste toujours derrière l'écran.
Ben en gros, c'est pour ça que je l'aime, moué... Mais j'ai surtout l'impression de lire une chronique de Tomorrow's Parties, là, très bon mais pas son meilleur.

Quoi qu'il en soit, j'aime beaucoup, justement, ces dédales narratifs et cette sensation d'étouffement. Oui, et la poésie de la connectique, aussi. Et, chez Gibson en tout cas, j'ai franchement le sentiment qu'on ne peut pas le réduire pour autant à un tristounet et vain legs esthétique bondage machin. A vrai dire, il fait même partie, à mon sens, des très rares auteurs de SF à avoir réalisé une prospective véritablement lucide, ce qui se ressent notamment dans les "détails". Ca rejoint bien le débat : le cyberpunk pétard mouillé ? Allons bon : il a vu le présent (Gibson, en tout cas). Alors pas à la mode parce qu'on est en plein dedans ? Peut-être bien, pour le coup.
Modifié en dernier par Nébal le jeu. janv. 03, 2008 12:06 pm, modifié 1 fois.

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Transhumain
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Message par Transhumain » jeu. janv. 03, 2008 11:24 am

Il y a de ça en effet.

systar
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Message par systar » jeu. janv. 03, 2008 12:17 pm

Une fois n'est pas coutume, je vais non-plussoyer sur ce qu'a dit Transhu.
Paske franchement Olivier... avoue: tu trouves ça supermauvais, Gibson, c'est tout.
Et puis ces conneries de Technique qui remplace l'homme, outre la résurgence modernisée (la technique tenant lieu du Mal) de l'hérésie manichéenne (ou de la gnose, comme on voudra) d'un affrontement Homme (Bien) / Technique (Mal) comme de deux puissances égales en force (comme si "La" Technique était réellement un agent de l'histoire, alors qu'elle n'est au plus qu'un concept opératoire...), tout ça, ça nous en touche une sans faire bouger l'autre, finalement.
Et puis, sur le soi-disant primat de la technique sur l'homme: c'est peut-être mon pc qui m'attire dès le réveil, mais c'est bien moi qui vais boire de la Chimay...
La "Technique", c'est encore une de ces hypostases (= élever au rang de réalité ayant valeur de principe, et capacité d'action réelle dans le monde, ce qui n'est jamais qu'une description d'un états de faits, c'est-à-dire un simple mot) qui sont passées, à la faveur de vulgarisations de Heidegger, Anders, Arendt et tout le tremblement, dans le débat médiatique sans qu'on sache trop quoi en penser, sinon que c'est mal et anti-humaniste...
Transhumain a écrit :

Ainsi, ce qui rend parfois pénible - en ce qui me concerne du moins - la lecture de ces romans, est à trouver dans la succession elle-même de ces tableaux. Nous passons d'une scène d'action réelle à autre d'exploration du cyberespace, d'une scène de boîte de nuit bigarrée à une séquence insulaire de calme avant la tempête... Et le lecteur se retrouve dans la situation des personnages : perdu dans un dédale de fils narratifs (et électriques), d'impressions, d'univers, à la recherche d'humanité, de corporéité, d'une assise ontologique qui lui échappe. Les romans de Gibson, jusqu'à aujourd'hui, ont toujours reflété, par leur esthétique et leur construction mêmes, les univers qu'ils mettaient en scène. Est-ce forcément une preuve de réussite ? Difficile à dire. Gibson échoue, à mon sens, dans sa tentative de réanchanter ses mondes.
T'es en train de nous dire qu'il est nul, comme romancier, là, le type... :lol:
ceux-ci sont déjà morts, vitrifiés. Sans transcendance. Mais à bien y réfléchir, c'est ce qui fait à la fois le prix inestimable, et la limite (pour dire les choses autrements : c'est ce qui explique que pour moi Gibson est à la fois essentiel et chiantissime), de sa littérature en verre miroir : dépeignant des univers étouffants "couleur télé câlée sur un émetteur hors service", elle reste toujours derrière l'écran.
Il n'est pas impossible, d'ailleurs, que cette esthétique de la déréliction ontologique ait un rapport plus ou moins important avec le désintérêt des masses pour la SF au sens strict. Enfin, peut-être.
esthétique de la déréliction ontologique...
Le problème que moi je pige pas, c'est que la critique de la technique, c'est un truc de mecs plutôt conservateurs dans l'âme (faut pas trop aller trop vite dans le changement, et puis faut pas trop aller dans le changement si possible), paranos (attention, la technique me bouffe, et je ne le sais pas), et pas franchement subversifs (de Heidegger, hein, bien connu dans la tendance progressiste comme chacun sait, en philo, à Dantec, qui mine de rien nous a pondu en 2005 et 2006 deux romans d'assez bonne facture cyberpunk.) Il est où, le côté punk, là-dedans? dans le côté révolté mais désespéré quand même?

C'est pour ça que je me contente de parler d'un néo-romantisme (comme "posture", voire "pose", plus que comme réelle "position" philosophique), et que je ne passe pas au plan de la spéculation philo comme tu le fais.
"Néo-romantisme": le romantisme était le courant de pensée où le sentiment humain individuel tend à prendre les dimensions de l'univers tout entier, à s'universaliser et à se dilater en expérience cosmique.
Ce néo-romantisme qu'est le cyberpunk nous conduit seulement à généraliser ce sentiment somme toute psychologique de crainte face à l'avènement d'un monde technologisé...

Ceci dit, et ça c'est une pique perso, je savais pas, à lire en rigueur ta formule, que le sentiment de déréliction était inscrit dans l'Être... :lol:

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Nébal
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Message par Nébal » jeu. janv. 03, 2008 12:45 pm

Franchement, je ne serais pas aussi catégorique qu'on a pu l'être sur la supposée révolte anti-technologique qui serait supposée caractériser le cyberpunk, et notamment Gibson. Si c'était vraiment le cas, si tout ce mouvement était aussi réac par nature, je ne crois pas qu'il me parlerait autant... 'Fin, Neuromancien, c'est pas exactement Ravage, quand même...

Non, la critique ne porte pas sur la technologie, mais sur ses à-côtés. Le cyberpunk constate le changement de l'homme de par son interaction avec l'environnement, notamment technologique (ce qui n'est pas neuf, d'ailleurs ; cf. Ballard, entre autres), sans le juger véritablement (voir Sterling et la post-humanité dans La Schismatrice) ; la technique ne remplace pas l'homme (allons bon) : il l'intègre, comme une phase supplémentaire de l'évolution qui dépasse le jugement.

La critique est politique, économique et sociale ; ce ne sont pas les implants ou les réseaux qui posent problème, ça, c'est le quotidien des personnages, et ça leur va très bien. Par contre, le pouvoir nébuleux des zaibatsus, les manipulations médiatiques à base de modes stériles (pléonasme), et tout ce qui fait l'homme (y compris avec des implants machins, là n'est pas la question : c'est toujours l'homme) sacrifié sur l'autel du Dieu Pognon-Ambition-Compétitivité, c'est là qu'est le problème... et c'est là que l'on peut véritablement parler d'aliénation.

Bon, désolé, hein, c'est encore le naïf qui parle, hein...

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Message par systar » jeu. janv. 03, 2008 12:53 pm

Nébal a écrit : La critique est politique, économique et sociale ; ce ne sont pas les implants ou les réseaux qui posent problème, ça, c'est le quotidien des personnages, et ça leur va très bien. Par contre, le pouvoir nébuleux des zaibatsus, les manipulations médiatiques à base de modes stériles (pléonasme), et tout ce qui fait l'homme (y compris avec des implants machins, là n'est pas la question : c'est toujours l'homme) sacrifié sur l'autel du Dieu Pognon-Ambition-Compétitivité, c'est là qu'est le problème... et c'est là que l'on peut véritablement parler d'aliénation.

Bon, désolé, hein, c'est encore le naïf qui parle, hein...
Thanks, Nébal.
Désormais, je saurai caractériser le cyberpunk, politiquement.
Le cyberpunk est poujadiste... :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » jeu. janv. 03, 2008 12:59 pm

Daylon a écrit :Roland. Le bullshit-o-mètre est maintenant dans le rouge et son bip me vrille les tympans.
S'il est déréglé, tu n'as plus qu'à te boucher les oreilles.
Eric a écrit :
Roland C. Wagner a écrit :
Daylon a écrit :J'aime bien aussi quand vous parlez de cyberpunk et de mode en même temps.
... Ça colle très bien avec les revivals Joy Division.
C'est sûr que Ian Curtis était un fan de cyberpunk.

Soyons sérieux, voyons.
Non, mais l'inverse est vrai.
On pourrait en dire autant d'une bonne partie des groupes "new wave" des années 70, alors bon.

Faut pas tout mélanger non plus.

À quand un revival Billy Idol ? Hein ?
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Patrice
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Message par Patrice » jeu. janv. 03, 2008 1:01 pm

Salut,
À quand un revival Billy Idol ? Hein ?
C'est déjà fait hélas:

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A+

Patrice

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Roland C. Wagner
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Message par Roland C. Wagner » jeu. janv. 03, 2008 1:03 pm

Patrice a écrit :Salut,
À quand un revival Billy Idol ? Hein ?
C'est déjà fait hélas:
Zut, il ne reste plus qu'Elvis et les Beatles, alors…
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tj
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Message par tj » jeu. janv. 03, 2008 1:03 pm

tsssssssss
on ne critique pas Billy idol qui est le seul à avoir fait le vrai , l'unique album "Cyberpunk".Qui vaut surtout par le florilège de critiques qu'il s'est attiré . La plus gratinée étant , si mes souvenirs sont bons , celle de Libé de l'époque ( à l'époque où il y avait encore un journal qui s'appelait Libération) .

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Message par Fabien Lyraud » jeu. janv. 03, 2008 1:06 pm

Pas compris là.
Dans le cyberpunk les multinationales sont représentés comme détenant le véritable pouvoir dans un monde où les états ont renoncé à leur souveraineté. Les humains ne sont guère plus que des machines pensantes leur permettant de gagner toujours plus d'argent.
Il faut quand même replacer les choses dans leur contexte. A l'époque où Gibson écrit le modéle du cadre américain c'est le yuppy aux dents longues, l'époque (fin 70, début 80) ou les business schools des universités américaines prennent modèle sur les écoles de commerce bien de chez nous et où l'on forme à la chaîne des ambitieux sans conscience npensant que tout ceux qui sont sous leurs ordres ne sont guère plus que des animaux. C'est à partir de ce modèle là que gibson a extrapolé. Il n'avait pas vu venir le logiciel libre, lla démocratisation d'internet ou la société de l'information. L'aliénation existe car les Etats ont capitulé. C'est les politiques qui parce qu'ils balisent devant le pouvoir del'argent finissent par laisser toute liberté aux multinationales. C'est à peu près la même charge que l'on retrouve dans certaines nouvelles de Jeury (reprises dans le livre d'or Pocket) mais chez Jeury le resistant c'est l'intellectuel et chez Gibson c'est le hacker. Il y a création d'un mythe chez Gibson tandis que la société qu'imaginait Jeury où les états basculaient dans le totalitarisme pour servir la soupe aux empires indsutriels est pratiquement celle où nous vivons, celles des Poutine, Bush, Sarkozy. Bref Jeury était un visionaire, Gibson un esthéte. Et le fait que Jeury ait été si près la vérité ça fait quand même peur.
Bienvenu chez Pulp Factory :
http://pulp-factory.ovh


Le blog impertinent des littératures de l'imaginaire :
http://propos-iconoclastes.blogspot.com

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Nébal
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Message par Nébal » jeu. janv. 03, 2008 1:17 pm

systar a écrit :
Nébal a écrit : La critique est politique, économique et sociale ; ce ne sont pas les implants ou les réseaux qui posent problème, ça, c'est le quotidien des personnages, et ça leur va très bien. Par contre, le pouvoir nébuleux des zaibatsus, les manipulations médiatiques à base de modes stériles (pléonasme), et tout ce qui fait l'homme (y compris avec des implants machins, là n'est pas la question : c'est toujours l'homme) sacrifié sur l'autel du Dieu Pognon-Ambition-Compétitivité, c'est là qu'est le problème... et c'est là que l'on peut véritablement parler d'aliénation.

Bon, désolé, hein, c'est encore le naïf qui parle, hein...
Thanks, Nébal.
Désormais, je saurai caractériser le cyberpunk, politiquement.
Le cyberpunk est poujadiste... :lol: :lol: :lol: :lol: :lol:
Décidément, entre le "réac de gauche" et ça comme poujadiste, j'ai du mal à comprendre tes concepts politiques, faut croire...

Ou alors j'ai pas d'humour.

Je sais pô.

systar
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Message par systar » jeu. janv. 03, 2008 2:01 pm

Pooujadiste: défense des petits commerçants, du petit commerce mignon tout plein de proximité et de village. Donc stigmatisation systématique des puissances occultes de l'argent.
Haine de toute forme de pouvoir compris comme, justement, comme tu l'écris, "nébuleux", forcément plus ou moins anonyme (les grandes compagnies), et surtout des administrations, c'est-à-dire des systèmes. (aujourd'hui, un poujadiste est celui qui dit tout le temps que c'est la faute au système, et que les administrations sont inutiles, et budgétivores (les fonctionnaires, quoi.))
Rhétorique anti-système, donc, qui a inspiré on sait qui, jadis fasciné par (attention, j'introduis encore une catégorie politique explosive) l'anarchisme de droite...

Mais j'avoue: c'était une boutade, et c'était de la mauvaise foi...

Et j'aime ta naïveté toute socratique.

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Erion
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Message par Erion » jeu. janv. 03, 2008 2:16 pm

Amusant de voir une analyse du cyberpunk sans voir une fois le nom de Norbert Wiener cité.

D'où les contresens.

Edit : ah, et puis j'oubliais, le meilleur roman cyberpunk, ca reste "Gravité à la manque" d'Effinger.

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