Virprudens a écrit :Je ne crois pas avoir jamais dit que j'aimais bien voir les gonzesses se faire découper en rondelles.Hostel (produit par ? - oh, quel hasard!) est lui aussi d'une vulgarité et d'une beaufitude sans nom - avec plein de gonzesses qui gueulent en se faisant découper. Bravo. Super cool.
J’anticipais, peut-être un peu trop...
Hostel, le premier était assez naze, première partie : parties de jambes en l’air
Deuxième partie : découpage de viande et gueulantes
Et sans la bande son c'est déjà beaucoup plus regardable.
Hostel 2 est mieux notamment parce qu’il s’attache aux pas des bourreaux.
Virprudens a écrit :Cela étant, je m'inquiètes gravement de la santé mentale de celles et ceux qui trouvent le dernier plan génial, sous le prétexte que le paradigme est renversé.
Alors, d’une part, on parle de cinéma, là. Tu m’excuseras mais c’est encore plus dangereux de confondre des images diffusées sur grand écran et la vie, la vraie.. J’adore les films de guerre et ce n’est pas pour ça que j’ai envie demain qu’un conflit éclate histoire d’aller tester ma bravoure ou ma couardise. Tout comme l’amateur de gore n’a pas envie de passer ses week end à découper des gens.
D’autre part, oui c’est chouette que pour une fois dans un film de genre ce soient les nanas qui défoncent la gueule du grand méchant après une superbe course-poursuite en voiture. Et oui, c’est drôle. Et j’insiste là-dessus. Ce n’est pas un film au propos sérieux qu’a fait Tarantino, c’est une parodie, c’est plein d’humour. Tout comme dans Pulp Fiction quand Marsellus Wallace se fait entraver par des objets sado-maso et qu’une fois libéré il dit, chalumeau en main : « On va se la jouer moyenâgeuse. »
L'image finale est donc, pour moi, tout aussi jouissive que Une Nuit en Enfer où les zombies se font dégommer à coups de capotes remplies d'eau bénite.
Virprudens a écrit :Et quand à l'argument 'il n'y a aucune raison pour que les femmes ne se comportent pas de cette façon', c'est du politiquement correct ou je ne m'y connais pas. Mais je suppose que c'est parce que je suis un vieux réac - ah ah ah.
Il va peut-être falloir arrêter deux secondes avec cette formule magique, fluctuante et fourre-tout de politiquement correct casée à chaque fois, un peu partout et pour tout et son contraire.
Kibu a écrit :C'est marrant cette imagerie naïve sur les femmes.
Pour ce que je vois régulièrement (niveau collège et ça ne change pas après), les bandes de filles n'ont rien à envier aux bandes de garçons en ce qui concerne la vulgarité, la beaufferie et la puerilité.
Ne vous inquiétez pas. Dans ce domaine l'égalité est pleinement partagée.
Pour le reste, il y a sans doute encore beaucoup à faire... et pas que du côté des hommes.
Mais où avons-nous dit le contraire ? Ou plus précisément « je » puisque finalement ce n’est pas à Virprudens que la réplique s’adressait ? Donc, je reprends où ai-je affirmé qu’une bande de filles ne pouvait pas être tout aussi vulgaire, beauf’ et puérile qu’une bande de mecs ?
On parle de l’image des femmes au cinéma et plus précisément celle que donne Tarantino dans Death Proof et ce par rapport à un genre de films dans lequel elles font au pire de la figuration, au mieux sont absentes, et non de la réalité.
Donc, pour moi, ta première réplique est HS en plus de balancer une pique (à mon sens inutile) sans avoir l'air d'y toucher :
"Et pour le reste" : Qui ? Que ? Quoi ? Où ?
"et pas que du côté des hommes" : En creux, des femmes donc... Mais comment ? Pourquoi ? Gné ?
Bref, on peut se lancer sur l'aspect vain ou hautement révolutionnaire du féminisme ou sur la place de la femme dans la société ou sur l'image naïve que la majorité des gens a sur les femmes, ou que moi-même ou jlavadou aurait mais dans la rubrique "Du fond de la salle..."
Donc le débat, Virprudens trouve que Death Proof est profondément machiste, je trouve que c’est tout le contraire. Après, je redis ce que j’ai écrit plus haut : Tarantino n’est pas un porte-drapeau du féminisme non plus, il se contente de donner les premiers rôles à des actrices dans des films où les femmes ne sont a priori jamais les personnages principaux mais bien souvent les faire-valoir du héros et tout en s'attachant à conserver leur féminité.
Et tu penses bien que je ne peux pas être d'accord sur ce que tu dis du cinéma de Tarantino.
Oui, il joue sur les références à ses autres films, oui il s'auto-cite à un point qui pourrait faire penser qu'il est totalement mégalo.
Oui, il joue avec les codes des films de genre.
Mais pas que.. Il construit ses films. Et le miroir ou plutôt la répétition me semble être l'une des pierres de voûte de Death Proof.
Tout comme l'hommage au cinéma côté écran mais aussi côté plateau et petites-mains (sans cascadeurs pas de bonne scène de course-poursuite, sans maquilleuse pro (le personnage d'Abernathy) pas de balafre convaincante et donc pas de méchant crédible)
Tiens, ça me fait penser que Stuntman Mike prend en photos ses futures victimes. Il en fait des icônes (tout comme les panneaux où apparaît Jungle Julia ou comme la série de portrait des années 70 dans le générique final) pour mieux les détruire. Il me semble que Tarantino fait le contraire, il montre ses héroïnes en 3D, les fait vivre.