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par Le_navire » mer. juin 18, 2008 5:39 pm
Bon, le Bateau Urbain (je t'aime Jérôme !) était en cale sèche et a zappé le sujet (internet aussi, des fois, ça fait du bien).
Je reviens à l'attaque : je commence en disant que le Fleur de Dragon, c'est de la bombe et que je le refourgue à tous les organisateurs de prix, qui me regardent comme si j'étais tarée (c'est paru chez Gulf Stream).
Qu'il ne faut pas confondre le général et le particulier : en général, des bouquins comme celui-là, ou comme l'Héritier du Tigre, je conseille à partir de 13 ans, ce qui ne veut pas dire que des mômes plus jeunes n'ont pas la maturité nécessaire pour les lire avant (cas particuliers).
Que la violence en soi n'est pas le problème, mais l'usage qu'on en fait : si on en tire des conclusions où la moralité trouve son compte (sans qu'il soit pour autant question de leçons de morale) ce n'est pas un problème. C'est le cas de l'Héritier, par exemple (de la violence ne naît pas forcément la vengeance et la réconciliation est parfois nécessaire à la survie).
Qu'Oncle Joe oublie qu'à l'époque où, par exemple, sortirent les Dylan Stark (dont un dans la collection Plein Vent) les critiques étaient déchaînés contre la violence des textes. Aujourd'hui, ça nous paraît ridicule. On peut le regretter, et encore, ce n'est pas forcément mon cas, mais c'est une réalité sur laquelle on ne peut revenir.
Que le cul aussi c'est compliqué : que les ados ont besoins de références sur la sexualité qui leur manquent souvent et les font se retourner vers les saloperies pornos version 'ternet, au point que (j'ai testé) l'érotisme élégant et subtil leur passe au dessus de la tête. Qu'un peu de cul intelligent vaut mieux que 1000 films de cul. On a un projet en cours avec Fabrice Colin (Fabriiiiiice ? Tu bosses, oui ? !)...
Enfin, qu'une littérature pour les plus de 13-14 ans ne devrait différer de la littérature adulte que par le choix de thèmes qui interpellent plus directement les ados, un point c'est tout. Parce qu'ils liront de toute façon ce qui leur tombe sous la main à cet âge, et que la littérature adulte, riche en chef d'œuvres qu'ils aimeront, ne l'est pas toujours en textes qui traitent de leurs préoccupations les plus proches.
"Ils ne sont grands que parce que vous êtes à genoux"