The Dark Knight - Batman Begins 2 - TRAILER

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systar
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Message par systar » mar. août 19, 2008 12:45 pm

Lensman a écrit :
systar a écrit : Ce Gotham, on y croit, ou on veut bien y croire. En ce sens, il est "réaliste".
Ah ah ah! Tu me le copieras, ce sens du terme ""réaliste""! (et je respecte les guillemets!)
Oncle Joe
gné? qu'est-ce qui est drôle?
tu préfèrerais vraisemblable? va pour vraisemblable, si le mot te dérange moins.

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Lensman
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Message par Lensman » mar. août 19, 2008 2:16 pm

On parle de Batman: ce ne peut être, par définition, ni vraisemblable, ni réaliste.
Par contre, je veux bien que l'on parle de cohérence.
Oncle Joe

systar
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Message par systar » mar. août 19, 2008 2:28 pm

Lensman a écrit :On parle de Batman: ce ne peut être, par définition, ni vraisemblable, ni réaliste.
Par contre, je veux bien que l'on parle de cohérence.
Oncle Joe
Soit soit, tonton.
Mais pour dire que tu te sens "happé", saisi, captivé par le film, comme si tu étais plongé dans l'univers qu'il montre (j'intellectualise jamais, au cinéma, à la première visualisation du film, je prends tout au premier degré), tu vas dire ça comment?
Est-ce que ça suffit de parler de cohérence?


Pour être plus précis: disons que quand je vois un film comme eXistenZ je ne lui demande pas de me faire croire au monde qu'il montre, on est tout de suite dans un réel déficient, dans du virtuel, dans des simulacres (ça se devine dès le début, grâce aux petites incohérences dispatchées par le scénario dans les images). Pas d'effet de réel, pas d'effet de monde.

Un peu comme dans Starship troopers, où on rappelle régulièrement au spectateur qu'il ne doit pas adhérer à ce qui est raconté, pour appréhender les images au premier degré, comme une réalité à prendre en bloc. On lui donne constamment le mode d'emploi pour bien piger le message anti-fasciste, et comprendre que ce qu'il voit a un côté "toc" (voir les images de la fête de fin de lycée, avant que les conscrits ne partent s'engager sur les champs de bataille ou dans les vaisseaux spatiaux).

Alors que là, dans Batman, j' ai eu une sensation de "réalité" (mais libre aux gens de trouver que ça ne fonctionne pas, simple question de ressenti, pour le coup).





Mais bon, moi je suis un peu spécial, côté goûts de ciné SF.
J'aime les films X-men.

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Lensman
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Message par Lensman » mar. août 19, 2008 2:45 pm

systar a écrit :
Lensman a écrit :On parle de Batman: ce ne peut être, par définition, ni vraisemblable, ni réaliste.
Par contre, je veux bien que l'on parle de cohérence.
Oncle Joe
Soit soit, tonton.
Mais pour dire que tu te sens "happé", saisi, captivé par le film, comme si tu étais plongé dans l'univers qu'il montre (j'intellectualise jamais, au cinéma, à la première visualisation du film, je prends tout au premier degré), tu vas dire ça comment?
Est-ce que ça suffit de parler de cohérence?
Tout à fait. J'ai souvent été "happé" par des BD, par exemple (bonjour le réalisme!). Et d'ailleurs, la plongée était si profonde que justement, cela n'avait strictement rien à voir avec le "réalisme", beaucoup plus prosaïque dans sa quotidienneté.
Je suis très surpris que l'on applique des mots comme "réalisme" à des oeuvres d'imagination de ce type (je dis bien de ce type). C'est limite un peu dévalorisant, presque humiliant (j'exagère, je suis un méridional...) pour les oeuvres en question, d'où mes réactions...
Alors, je veux bien que l'on développe tout un vocabulaire pour parler de cette immersion, mais SVP, pas "réalisme" ou "vraisemblance"...
Merci pour les artistes de l'imaginaire...
Oncle Joe

systar
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Message par systar » mar. août 19, 2008 3:18 pm

Lensman a écrit :
systar a écrit :
Lensman a écrit :On parle de Batman: ce ne peut être, par définition, ni vraisemblable, ni réaliste.
Par contre, je veux bien que l'on parle de cohérence.
Oncle Joe
Soit soit, tonton.
Mais pour dire que tu te sens "happé", saisi, captivé par le film, comme si tu étais plongé dans l'univers qu'il montre (j'intellectualise jamais, au cinéma, à la première visualisation du film, je prends tout au premier degré), tu vas dire ça comment?
Est-ce que ça suffit de parler de cohérence?
Tout à fait. J'ai souvent été "happé" par des BD, par exemple (bonjour le réalisme!). Et d'ailleurs, la plongée était si profonde que justement, cela n'avait strictement rien à voir avec le "réalisme", beaucoup plus prosaïque dans sa quotidienneté.
Je suis très surpris que l'on applique des mots comme "réalisme" à des oeuvres d'imagination de ce type (je dis bien de ce type). C'est limite un peu dévalorisant, presque humiliant (j'exagère, je suis un méridional...) pour les oeuvres en question, d'où mes réactions...
Alors, je veux bien que l'on développe tout un vocabulaire pour parler de cette immersion, mais SVP, pas "réalisme" ou "vraisemblance"...
Merci pour les artistes de l'imaginaire...
Oncle Joe
"Toutes les grandes révolutions en littérature se sont faites au nom du réalisme"... La citation, rapportée par Damasio dans un entretien (celui du Galak 42 qui n'a pas été bien distribué, pour cause de mort clinique de revue), est de l'éditeur qui dirigeait L'imaginaire, chez Flammarion (le nom m'échappe, j'ai peur de dire une bêtise... Chambon? Tonton, tu rectifieras si je dis une énormité).

Tout ça pour dire (suggérer) que cette notion de réalité est très fluante, qu'elle peut motiver des visions et des pensées tout à fait antagonistes.
C'est pour ça que je ne voyais pas d'obstacle de principe à poser la question du réalisme dans un film de super-héros à gros gadgets.

Quant aux "artistes de l'imaginaire", beaucoup ne cessent de clamer que c'est bien de notre monde, de nos sentiments, de notre réalité, qu'ils parlent, mais par des chemins détournés... ;) Il y a une ambition de "réalisme" minimal, quand bien même celui-ci n'emprunte pas la voie d'une tentative de restitution/reproduction brute de ce qui est empiriquement vu ou perçu... mais la voie oblique, imagée, de la construction de mondes où des grandes tendances, où de grands processus à l'oeuvre dans notre monde puissent être rendus plus visibles, plus frappants.

(mais ça renverrait aux théories de la mimésis, qui n'est pas une "reproduction" ou une "imitation" du réel tel qu'il se donne à voir, mais comme c'est encore les vacances d'été, je vais ici te donner raison sur Batman, et en garder sous le coude pour d'autres discussions... :wink: )

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Aldaran
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Message par Aldaran » mar. août 19, 2008 3:47 pm

Et "convaincant" ? Ça vous irait à tous les deux, "convaincant" ?

Aldaran revenu de la plage. :D

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Message par systar » mar. août 19, 2008 3:50 pm

Aldaran a écrit :Et "convaincant" ? Ça vous irait à tous les deux, "convaincant" ?

Aldaran revenu de la plage. :D
A priori, oui... :wink:

Quoique on ne convainc pas de l'existence d'un monde, on convainc plutôt de la vérité/véracité d'une thèse...

La mer était bonne, sinon?

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Aldaran
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Message par Aldaran » mar. août 19, 2008 4:12 pm

systar a écrit :La mer était bonne, sinon?
Je ne sais pas, je me suis arrêté à la plage...

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Lensman
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Message par Lensman » mar. août 19, 2008 5:26 pm

Aldaran a écrit :Et "convaincant" ? Ça vous irait à tous les deux, "convaincant" ?

Aldaran revenu de la plage. :D
Pas mal! Mais je préfère "réussi".
Oncle Joe

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Mélanie
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Message par Mélanie » mer. août 20, 2008 12:35 am

systar a écrit :Pour la petite "métaphysique" du film, elle est simple mais efficace et pertinente, parce qu'intégrée à la construction du récit et des plans par Nolan: d'un côté le travail du sens (avec position, négation, et dépassement/relève des deux forces antagonistes dans un maintien indéfini des deux), incarné par le visage très lisse de Bale (qui a pourtant déjà accepté la compromission avec le mal), et par celui d'Eckhart (le personnage binaire qui n'accepte pas le "travail du négatif", donc qui ne peut qu'en mourir).
Face à tout cela, face au "sens", il y a le chaos absolu, ce qui dérégule tout, le "no rules" absolu, ce sur quoi aucune pensée rationnelle ne peut avoir de prise, un reste de réel irréductible à la raison. C'est bien sûr le Joker. (J'ai beaucoup aimé qu'il "invente" une justification différente à son sourire-cicatrice à chaque fois: en réalité on ne sait même pas s'il a au moins "l'excuse" d'avoir souffert dans sa vie).
Ça résume bien ce qui m'a vraiment bluffée dans le film : cette idée du Joker comme "agent du chaos", comme il se présente lui-même. Le mec totalement cinglé qui n'obéit à aucune règle et sur qui, de ce fait, rien ne peut avoir de prise. Ça le rend extrêmement flippant. Et comme tu le soulignes, le fait qu'on ne sache rien de son histoire ni de son identité renforce cette impression : c'est quasiment un spectre, une abstraction, à aucun moment on ne le voit comme un être humain. J'ai beaucoup aimé aussi Two-Face, dont le revirement m'a paru très convaincant contrairement à certains.

Pour répondre à Goldeneyes, c'est intéressant que tu reproches au film son absence d'émotion, parce que j'ai justement ressenti l'inverse, une sorte de grosse bouffée d'émotion qui m'a prise vers la fin du film. Pourtant, la fin est relativement classique, ou en tout cas dans la lignée de ce genre de films, mais c'est la première fois que j'ai quasiment eu les larmes aux yeux devant un Batman (quoique, certains passages du deuxième Burton...). J'ai adhéré du début à la fin mais c'est surtout la dernière heure qui m'a impressionnée.

Je ne sais pas trop ce qu'il m'en restera d'ici un an ou deux (j'avais adoré Batman Begins dont il ne me reste pourtant que des souvenirs assez flous) mais en tout cas, c'est avec le deuxième Burton celui qui m'aura le plus marquée à la première vision.

systar
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Message par systar » mer. août 20, 2008 9:43 am

Mélanie a écrit : cette idée du Joker comme "agent du chaos", comme il se présente lui-même. Le mec totalement cinglé qui n'obéit à aucune règle et sur qui, de ce fait, rien ne peut avoir de prise. Ça le rend extrêmement flippant. Et comme tu le soulignes, le fait qu'on ne sache rien de son histoire ni de son identité renforce cette impression : c'est quasiment un spectre, une abstraction, à aucun moment on ne le voit comme un être humain.
Encore que...

Attention gros SPOILER




En y repensant bien, tu as raison de dire que c'est une sorte d'abstraction devenue un personnage de film, mais en fait, quand le Joker commence à raconter la première explication de ses cicatrices : son père qui cognait, la maman qui prend le couteau, le père qui vient demander au gamin "why so serious?" (cette réplique est désormais culte!) et le défigure... eh bien à ce moment-là du film, on croit à l'explication psychologique. Et dès lors, pour ma part: immense sentiment de pitié.

Puis il y a la deuxième explication, celle de la copine défigurée dans un accident je crois, et le Joker qui se serait mutilé pour lui montrer que ses cicatrices à elles ne sont pas si graves, et elle qui se serait, du coup, détournée de lui.
Là, on comprend que le type ment, triche, ou est complètement cinglé.

C'est en y repensant à la fin du film, et d'après les paroles du Joker lui-même (je suis l'agent du chaos), qu'on ressaisit l'ensemble du personnage et qu'on comprend ce que tu indiquais: il est un agent barbare de destruction, une pure entropisation du monde à l'oeuvre.

La réussite totale autour de ce personnage tient à son élaboration psychologique, mais aussi à l'écriture scénaristiquement bien ficelée de l'action de ce personnage: il devient très vite jubilatoire, à chaque apparition (à vrai dire, il l'est dès la scène de braquage d'ouverture, on sourit de plaisir en comprenant le procédé et en voyant apparaître d'emblée le Joker), il est omniprésent, il infecte l'espace et les décors, les relations entre les autres personnages.
Sur ce rôle en or, Heath Ledger a ensuite produit une performance peut-être pas "habitée", mais réellement inspirée, totalement en adéquation avec ce qu'il devait donner à voir.

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Mélanie
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Message par Mélanie » mer. août 20, 2008 10:16 am

systar a écrit :Encore que...
Effectivement, "encore que". C'est vrai que la première fois, on y croit. C'est plus loin dans le film qu'on commence à comprendre d'une part qu'il a menti, et d'autre part qu'il ne sera jamais montré comme un être humain, ne serait-ce que parce qu'on ne lui donne jamais de nom.

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Message par crazy guide » mer. août 20, 2008 10:27 am

La vache j'avais pas vu le film comme ça.
Finalement j'en viens à regretter que le Joker soit arreter parce que si on pousse le vice un peu plus loin on pourrait imaginer qu'il n'est qu'une création d el'esprit dérangé de batman. que c'est batman lui-même qui commet toutes ces atrocités en se tranformant physiquement. Un genre de dédoublement de la personalité... C'est surement l'histoire qu'aurait écrit Night Shiamalan avec ces persos là....
Je cours tout de suite me faire interner....

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Message par systar » mer. août 20, 2008 10:28 am

Mélanie a écrit :
systar a écrit :Encore que...
Effectivement, "encore que". C'est vrai que la première fois, on y croit. C'est plus loin dans le film qu'on commence à comprendre d'une part qu'il a menti, et d'autre part qu'il ne sera jamais montré comme un être humain, ne serait-ce que parce qu'on ne lui donne jamais de nom.
Oui: pas de nom, pas d'être, juste une fonction.

Avec des côtés sublimes.

Attention re-SPOILER

Cette montagne de dollars brûlés sous les yeux des types de la mafia, c'est sublime.
ça doit travailler (chez moi, en tout cas) une espèce de fantasme de destruction du système de l'argent pour l'argent.
Visiblement, le seul être qui soit capable de détruire un tel système, ce n'est pas un révolutionnaire, ni même qqn de propre sur lui (Dent): ça ne peut être qu'un fou...


Et puis le fait qu'il veuille tuer le petit merdeux qui veut révéler l'identité de Batman, c'est également sublime.
Le Joker veut continuer le Jeu, un jeu mortel, mais qui ne doit jamais s'achever. et quand certains joueurs mineurs entendent mettre un terme trop rapidement à la partie, il les détruit, parce que ce n'est pas la victoire qui l'intéresse, mais le jeu pur, dans toute sa cruauté.

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céline B
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Message par céline B » mer. août 20, 2008 3:43 pm

crazy guide a écrit :La vache j'avais pas vu le film comme ça.
Finalement j'en viens à regretter que le Joker soit arreter parce que si on pousse le vice un peu plus loin on pourrait imaginer qu'il n'est qu'une création d el'esprit dérangé de batman. que c'est batman lui-même qui commet toutes ces atrocités en se tranformant physiquement. Un genre de dédoublement de la personalité... C'est surement l'histoire qu'aurait écrit Night Shiamalan avec ces persos là....
Je cours tout de suite me faire interner....
en même temps, l'acteur étant mort, retrouvé le joker dans le prochain sera difficile. Et dans l'univers de Batman, une arrestation suivie d'un internement à Arkham n'a jamais été signe qu'on re reverrait pas le méchant ^_^
I have a cunning plan
"Je me suis permis de féconder votre caviar" docteur Zoiberg - futurama
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