Non.bormandg a écrit : Aucun rapport (ou, pour parler mathématique, aucune corrélation), pas exact; disons que la relation est assez chaotique; il faut aussi faire intervenir le paramètre "avis des distributeurs" et le fait que le livre soit, ou non, tiré à un grand nombre et diffusé; il est clair que, à court terme, ce sont les daubes qui sont en général étiquetées (à l'avance) "best sellers" par les directeurs commerciaux et qui, souvent, se vendent parce que les clients se disent: "s'ils l'ont tiré à 5000000000, ça ne peut pas être totalement mauvais" (opinion fausse: si c'était bon, ils ne l'auraient tiré qu'à 500, et ils le re-tireront à contrecoeur quand 5000 personnes le réclameront). Evidemment, parfois, le directeur littéraire a eu plus de voix que le dircomm(ercial) et a pu imposer aux distributeurs un bon livre que les lecteurs, lentement, confirmeront.
Chiffres tiré d'un article du Nouvel Obs
Les tops :
Amélie Nothomb : 160305
Jean-Louis Fournier : 94728
Laurent Gaudé : 68514
Yasmina Khadra : 52695
Jean Echenoz : 42338
Catherine Cusset (avant le Goncourt des lycéens) : 31341
Ceux qui s’en tirent à peu près
Alice Ferney : 22648
Olivier Rolin : 21506
Eliette Abécassis : 19549
Régis Jauffret : 17987
Jean-Marie Blas de Roblès : 14368
Michel Le Bris : 13439
Atiq Rahimi (avant le prix Goncourt) : 12355
Mathias Enard (avant le prix Décembre) : 11471
Amanda Sthers : 10845
Les flops (par rapport à l'avance et au tirage)
Bernard-Henri Lévy/Michel Houellebecq : 33925 (sur 150 000ex du tirage, et un à valoir entre 150 000 et 300 000 euros)
Catherine Millet : 28469 (500 000 euros d'a valoir)
Christine Angot : 15171 (pour une avance de 250 000 euros)
Nina Bouraoui : 6283
Claire Castillon : 5053
Nathalie Rheims : 4837
Olivier Poivre d'Arvor : 3571
Conclusion, strictement aucun rapport entre la qualité et les ventes, ni même l'effort marketing. Ca ne signifie pas qu'il n'y pas des causes à ces succès et à ces méventes, mais aucune règle générale ne peut être tirée même d'une assez bonne masse d'exemples.