On dit souvent que les gens n'aiment pas lire. Mais pour lire de grandes sagas en x volumes faisant 800 pages chacuns il faut aimer lire et les gros lecteurs ne sont pas légions selon les enquêtes de sociologie de la lecture. Au moins les amateurs de SF et de fantasy sont ils du nombre et ça devrait rassurer.
Les goûts du public ont changé certes. Ils changent encore. Et ils changeront de nouveau à l'avenir. Ca me rassure plutôt de savoir que des ados sont capables de lire d'énormes pavés.
Quelque part heureusement que le public s'est élargi car sinon nous aurions eu une littérature consanguine et abatardi qui ressasserait sans cesse les mêmes idées pour plaire toujours aux mêmes personnes. Et ça permet aussi d'élargir le cercle des fans. Pour qu'il y ait de nouveaux fans il faut qu'il y ait de nouveaux lectures. On ne nait pas fans c'est une évidence, on le devient. Et chaque génération a son histoire, ces moyens d'accéder au genre ce qui conditionne les oeuvres qu'elle lit. Et puis les genres de l'imaginaire ont ça de particuloier que la littérature est en dialogue permanent avec les autres médias ce qui pour moi peut être un enrichissement pour peu que l'on s'en donne la peine et que l'on ne prenne pas un malin plaisir comme le noyeau dur des fans à caricaturer cette relation.
Non le public n'a pas des goût de chiottes. Ce sont souvent certains directeurs de collectionn qui ont soi mauvais goût, soit qui imagine que le public a plus mauvais goût que la réalité. Si les oeuvres les plus médiocres de la fantasy (Goodkind, Brooks, Newcomb et une poignée de mauvais faiseurs pas si nombreux que cela d'ailleurs) ont du succès, cela ne veut pas dire que toute la fantasy est à chier. Je me retrouve de plus en plus souvent à lire de la fantasy au sens large et à me lasser de la SF ou à part les sous genres les plus immaginaires (space opera, planet opera) ça a tendance à me gaver alors que ce n'était pas le cas il y a dix ans. Je prèfère lire certains pavés de fantasy plutôt que des romans courts de SF. J'aime lire une littérature d'univers et d'images et la littérature d'idée m'emmerde de plus en plus surtout qu'en idée se confond avec idéologie et que l'on oublié que l'idée c'est avant tout le concept.
Je suis donc un jeune con.
Et en plus j'en suis fier
