On a essayé, chez Bragelonne SF avec Limit of Vision, publié sous le titre "Aux marges de la vision", traduction d'Elisabeth Vonarburg. Un bouquin assez hard science, pure SF, d'une autrice qui a fait parler d'elle en son temps (elle a gagné un Locus Award pour The Bohr Maker, meilleur premier roman). Un bouquin que j'aimais vraiment bien, à titre personnel. Et on avait repris la couverture américaine.justi a écrit : Quelques noms qui me viennent immédiatement à l'esprit : Linda Nagata...
C'est la plus mauvaise vente de la collection (on doit tourner dans les 400 exemplaires)... On est à un niveau tel que le public ne l'a même pas essayé. Je ne dis pas que le livre n'a pas été apprécié, je dis qu'il n'a pas été lu.
Trouver des noms d'auteurs anglo-saxons "prometteurs" est facile. La difficulté, c'est de convaincre le public français qui ne les connaît pas (hormis les 42 superspécialistes qui sont tous sur ce forum

Ca, c'est difficile. Et le fossé entre ce qui se publie dans le monde anglo-saxon et ce que nous voyons sur nos tables de librairie s'est vraiment creusé depuis quelque temps. Au point, même, que je me dis que certains livres récents sont en partie incompréhensibles pour le public français qui n'a pas lu une partie des oeuvres précédentes (pas nécessairement du même auteur, mais du "courant" auquel on peut l'associer) sur lequel les nouveautés s'appuient.
Malgré tout le respect que je porte à Adam Roberts, que j'ai eu le plaisir de publier, son analyse me laisse perplexe. Les livres de la sélection de cette année correspondent à des plaisirs de lecture, et je les trouve loin d'être médiocres. En plus, l'idée comme quoi une sélection de livres plus ambitieux, plus brillants et plus novateurs serait préférable est battue en brèche par la présence dans la liste d'Anathem. Qui est un livre-monstre, énorme, ambitieux, déjanté, et au final tout à fait satisfaisant en terme de plaisir pur. Du moins pour moi. Et pour les centaines de votants du Hugo.
Je vous poutoune,