Xavier Mauméjean a écrit :
Tu dis : "dans les culures archaïques le temps n'existe pas, n'est qu'une illusion." C'est faux. Tu confonds "temps" et "durée".
Xavier
Il est vrai que je m'y connais peu en ethnologie, mais l'ouvrage d'Eliade que je cite (l'historien n'est ethnologue que de bureau, certes) asséne quand même quelque chose de plus lourd que cette histoire de durée. Je me dois cependant de nuancer mon résumé.
Dans le
Mythe de l'Eternel retour, ce n'est pas le temps entier qui est illusoire, mais le temps profane, que l'homme archaïque abolit par des rites pour retrouver le temps des origines, le seul, le vrai, l'unique.
D'où l'extrait que je paraphrasai (j'hésite à le citer, pour maintenant...) ou on apprend qu'un sacrifice ou autre rite est
simultané au geste mythique commemoré, avec lequel il se confond.
Si on adhére à l'interpretation mythologique d'Eliade (ce qui n'est pas obligé, voir ma remarque entre parenthèse plus haut) on tient bien la plus vieille mahcine à remonter dans le temps du monde

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Mais je crois qu'Hoel a trouvé plus frappant avec le cerveau humain, et ca me donne une transition facile avec une autre des machines à explorer le temps "accessible à la technologie du XXIème sicèle et même avant"
Quand j'avais 11 ans et que je lisais Science et Vie Junior, je suis tombé sur un article mettant en scène un concours de machines à voyager dans le temps, basée sur des spéculations scientifiques sérieuses, mais démontées les unes après les autres par le jury

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La mémoire était représenté (avec un projet ambitieux de plongée par l'hypnose), mais au risque de decevoir Hoel, elle perdait in extremis après l'intervention d'un vieillard atteint de dysfonctionnement de la mémoire (le pauvre homme croyait encore être en 1945).
Cependant, la seule personne du concours à avoir un peu convaincu le jury était une petite fille qui rappelait que la lumière d'Androméde met 2 millions d'années à nous parvenir.
Et cette dernière idée, aussi évidente soit-elle, a fait du chemin en essèfe : dans un roman récent (je crois) dont j'ai oublié le titre et l'auteur, un astronome finlandais découvre le moyen d'observer le passé de la terre grâce à un téléscope et à une planète de glace faisait miroir (idée asssez poétique, surprenante pour de la hard science).
Après c'est vrai que l'article de Jospeh Altairac met surtout sur l'accent de l'idée de voyage
physique dans le temps. Chez Eliade, c'est difficile de dire si c'est le cas tant le concept évoqué est étrange pour notre société.
Pour les deux autres, tout dépeend si on les considére vraiment comme des voyages dans le temps au sens large ^^ (ce qui n'a rien de stupide).