dracosolis a écrit :avec des plats à barbes...

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Vouloir éduquer le lecteur, c'est déjà (un peu) le prendre pour un con, comème. En revanche, lui laisser le choix et ne pas mettre systématiquement la loupe sur un des aspect de l'Imaginaire, c'est l'estimer.MF a écrit :Alors que faire ? Éduquer le lecteur ? Oui, bien sûr.
Mais cela nécessite de commencer par l'amener à la lecture de textes correspondant à son niveau de funitude ou de conceptualisation hardscience (je reprends l'exemple de Thibaud). Et puis ensuite, si possible, de diversifier son horizon.
D'où mon point d'interrogation et mon "Oui, bien sûr" désabusé (désolé, y'a pas de souriard correspondant mais je sens qu'Eons va m'en trouver un)Aldaran a écrit :Vouloir éduquer le lecteur, c'est déjà (un peu) le prendre pour un con, comème.MF a écrit :Alors que faire ? Éduquer le lecteur ? Oui, bien sûr.
Mais cela nécessite de commencer par l'amener à la lecture de textes correspondant à son niveau de funitude ou de conceptualisation hardscience (je reprends l'exemple de Thibaud). Et puis ensuite, si possible, de diversifier son horizon.
Ah, mais là on est raccord.Aldaran a écrit :En revanche, lui laisser le choix et ne pas mettre systématiquement la loupe sur un des aspect de l'Imaginaire, c'est l'estimer.
Tu as raison,Thibaud, j'ai forcé le trait, mes remarques sont exagérées (je suis un méridional, tout de même!) par rapport à ce que je dirais si je devais m'expliquer davantage.Thibaud E. a écrit :
Je ne suis que partiellement d'accord avec toi : un point en particulier me fait tiquer. Pourquoi mettre en opposition SF ludique et SF intellectuelle ? Pourquoi faudrait-il que les bouquins ludiques soient neuneus et les bouquins intellectuels, chiants ? Je pense pour ma part qu'il existe un tas de livres dans la production actuelle qui allient ces deux facettes. D'ailleurs c'est un faux débat, puisque tout repose sur le ressenti du lecteur : un bouquin de hard science me paraîtra souvent épineux et bien trop intello pour moi, là où d'autres lecteurs y verront une amusante et rafraîchissante fantaisie sur leurs thèmes de prédiction.
On le voit bien dans la SF jeunesse : on y trouve pas mal de romans à la fois abordables par tous et au propos intelligent, peut-être pas franchement original pour un lecteur de SF aguerri, mais qu'importe ?
Je reste pour ma part convaincu que la SF doit rester accessible, doit parler à tous, pour avoir sa place en librairie, c'est à dire être suffisamment intelligente pour satisfaire le lectorat SF et assez ludique pour séduire le grand public. Tout en maintenant un niveau d'écriture capable de soutenir la comparaison avec ce qui se fait de mieux en mainstream. Et je suis encore assez optimiste pour croire que la quadrature du cercle est possible ^^
MF a écrit :D'où mon point d'interrogation et mon "Oui, bien sûr" désabusé (désolé, y'a pas de souriard correspondant mais je sens qu'Eons va m'en trouver un)Aldaran a écrit :Vouloir éduquer le lecteur, c'est déjà (un peu) le prendre pour un con, comème.
Effectivement, il y a de tout, mais ce qui est apparemment (ce n'est qu'un impression) problématique, c'est le déferlement éditorial de tel ou tel type à moment donné, genre "bombardement en tapis", qui fait que le "reste" n'est plus visible. Il sera d'ailleurs intéressant de voir, dans ces déferlements, quels sont les textes qui s'imposeront et continueront à vivre cinq, dix, trente ans après (ceux qui deviendront de "petits classique", quoi..).Le_navire a écrit :Nan, la littérature jeunesse a connu une première période de gloire entre les années 60 et le milieu des années 80.
Puis elle a sombré dans le n'importe quoi avec des auteurs connus et de grande qualité qui se sont vus imposer des formats (pas plus de 180 pages au final coco, les jeunes ça lit pas) et Harry Potter lui a fait vraiment du bien dans le sens ou on est revenu à du plus complexe et du plus riche (et je rappelle qu'il faut tout ignorer de cette littérature jeunesse d'avant HP pour le conspuer, parce que lorsque le premier, destiné aux 8-10, est sorti, les français l'ont travaillé en 12-14 tellement ils étaient habitués à un sous-niveau de littérature jeunesse).
Mais la leçon n'a pas profité à tout le monde, d'une part, et la sur-production due à un pactole alléchant a abouti d'autre part à du grand bazar où l'on trouve le pire comme le meilleur.
... 1929 ?Lensman a écrit :On prend pour de la "nouveauté" des vieux trucs qui n'ont pas beaucoup bougé depuis... depuis...
Le Léviathan serait en meilleur état que ton ShokakuLensman a écrit :Il est en meilleur état que le mien... veinard! Je te l'échange contre un dentier!
Je parlais plutôt des lecteurs, que des problèmes des auteurs...dracosolis a écrit :euh Tonton ?
y'a quand même un truc qui m'embête dans ce que tu dis, j'ai l'impression que tu fais de l'identification au perso une facilité...
or il me semble que déjà c'est pas si simple de créer un héros qui donne envie de s'identifier...
(d'ailleurs si on regarde bien HP n'est pas si réussi que ça de ce point de vue, personnellement je le trouve odieux ce gamin ^^)
(mais j'ai 44 ans j'ai passé l'âge de trouver attendrissant et révolutionnaire l'égocentrisme forcené ado)
ensuite en tant que lectrice, si je m'identifie pas un minimum au perso, je m'en tape de l'histoire (ou alors je suis en train de lire un essai et c'est pas l'enjeu de lecture) et je repose le bouquin assez vite
et en tant qu'écrivain ben si je projette pas un minimum... pareil^^