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Lensman
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Message par Lensman » mer. sept. 23, 2009 6:47 pm

Nicolas a écrit :
Eons a écrit :
Nicolas a écrit :Mais les thèmes gays, lesbiens et transgenres sont encore trop peu présents dans les littératures de l'imaginaire
Moi, ça ne me manque pas. Mais alors, pas du tout.
C'est amusant, un chevalier portant ton nom aurait déclaré le contraire...
Pas mal! Paradoxalement, Eons ne fait pas toujours dans la dentelle...
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Florent
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Message par Florent » mer. sept. 23, 2009 7:30 pm

Erion a écrit :C'est même le fantasme masculin numéro 1.
Heu, non... Moi je préfère largement les... Heu pardon, je dévie du sujet.
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Aldaran
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Message par Aldaran » mer. sept. 23, 2009 7:31 pm

Florent a écrit :
Erion a écrit :C'est même le fantasme masculin numéro 1.
Heu, non... Moi je préfère largement les...
Ah, ah ! Moi aussi !
+42

Nicky
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Message par Nicky » mer. sept. 23, 2009 7:33 pm

Florent a écrit :Et je pense que si la littérature gay s'est enfermé dans un carcan, c'est pour une raison assez simple : en général, quand on lit une histoire, on s'identifie au personnage, et à moins d'aimer être perturbé, les hétéros n'apprécient pas forcément, après s'être identifié à un personnage, le voir dévoiler son homosexualité parce que, à ce moment-là, le lecteur hétéro de base décroche. Il ne sent plus "concerné".
C'est tellement plus proche de notre personnalité de suivre des personnages aliens, elfiques, d'un autre temps, d'une autre ethnie, ou pire que tout : du sexe opposé...
car Anne Rice n'appuie pas avec un burin pour revendiquer ça.
Ahahahah. Lol. Hum.
Chez Anne Rice, tous les mecs sont gays ou bisexuels. Vampires. Humains. Tous. No Exception. Et c'est clairement un fantasme de sa part. Et lourd, dans le genre à force.
(Par contre, les femmes, toutes, sont purement hétérosexuelles)

Sinon, de la littérature LGBT peut être appelée comme telle si le thème de la sexualité alternative y est central ou au moins très important. Pas s'il y a juste des persos queer.
C'est pas une question d'identification, c'est une question de ghettoisation de certains thèmes. Sans que je comprenne pourquoi d'ailleurs, paske des histoires de SF sur l'évolution de la sexualité et ses variations, ça me semble assez facile à imaginer.

Et pis c'est pas comme si ça dérangerait des gens que ces thèmes se popularisent, hein ? Ou alors chsais pas, autant ne pas avoir envie que les ethnies des héros se diversifient.
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Florent
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Message par Florent » mer. sept. 23, 2009 7:56 pm

Ouh là, attention Florent, ça sent le troll... mais je vais quand même répondre.

Eh bien je dois avoir l'esprit un peu étroit car en effet, j'ai du mal à m'identifier à un alien, en tout cas non humanoïde, à un elfe, à une chaussure ou à un porte-manteaux. Et bcp d'écrivains doivent être aussi un peu comme moi car, finalement, de Lovecraft à Richard Matheson en passant par Philip K. Dick, je constate que GENERALEMENT, le personnage principal leur ressemble vachement. Et quand le personnage principal est un monstre, c'est généralement allégorique, pour représenter l'image qu'ils ont d'eux-même, MAIS c'est un autre débat.

Enfin bref, sans aller aussi loin qu'un alien : oui, j'ai du mal à m'identifier à une femme (bouh !!! le macho !!!) ou à un homosexuel en lisant un livre. Ce qui ne signifie pas que je juge le personnage, mais simplement que je me sens un peu étranger à ce qui lui arrive. C'est le principe de l'empathie : dans la vie, on éprouve plus d'empathie pour quelqu'un dont on comprend la douleur, généralement parce qu'il nous ressemble, alors qu'on se sent un peu étranger à ce qui arrive à quelqu'un trop éloigné de notre propre personnalité. Tiens par exemple, les traders, je m'en balance.

Et comme je sens d'avance le retour de troll : non, je ne me fous pas qu'un personnage trop différent de moi soit étripé par le monstre qui hante le métro, seuls les gens COMME MOI intéressant ma miséricorde. Par contre, dès le début de l'histoire, j'aurais du mal à rentrer dans la peau (sans jeu de mot) et à me plonger dans l'histoire d'un personnage qui ne me ressemble pas un peu. C'est pour ça que l'autre jour, je me suis emmerdé en regardant Le Journal de Bridget Jones, et que Mme Bovary me fait royalement chier.

Pour Anne Rice, je ne comprends pas trop ce que tu veux dire, mais il m'a toujours semblé évident que ses Chroniques de Vampires jouaient beaucoup sur le thème de l'homosexualité.

Pour la question des ethnies, je ne rentrerai pas dans ce débat-là qui me semble un piège gros comme une maison.
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Message par Nicky » mer. sept. 23, 2009 8:57 pm

Florent a écrit :Eh bien je dois avoir l'esprit un peu étroit car en effet, j'ai du mal à m'identifier à
Je dirais que si l'on ne peut pas s'intéresser à une oeuvre sans s'identifier forcément... là est le souci >_>
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Message par Florent » mer. sept. 23, 2009 9:20 pm

Non, pas de souci. Ca laisse encore un champ d'expérimentations très large : on peut se rêver barbare, agent secret, vampire, tueur, messie, roi, etc. etc. La restriction ne tient pas à leur rôle, mais à leur personnalité, leur moi profond leur façon d'être et de voir la vie et le monde. Je suis sûr qu'il existe un tas de livre pour lesquels tu ne te sens pas du tout concerné, genre telle personnalité du monde de l'art moderne branchouille parisien qui raconte ses partouzes, par exemple.
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Message par Nicky » mer. sept. 23, 2009 9:41 pm

Florent a écrit :Non, pas de souci. Ca laisse encore un champ d'expérimentations très large : on peut se rêver barbare, agent secret, vampire, tueur, messie, roi, etc. etc. La restriction ne tient pas à leur rôle, mais à leur personnalité, leur moi profond leur façon d'être et de voir la vie et le monde. .
J'imagine bien tous ces archétypes bien clichés tous avec le même visage, le même jeu d'acteur, les mêmes réactions, les même convictions sans aucune cohérence avec l'univers qui les entoure. Genre la coquille vide dans laquelle on met ce que l'on veut.
Et puis s'il s'avère que leur amour d'enfance qui a été enlevé par le cruel evil overlord s'avère être... un homme ! Tout tombe à l'eau :-O Il devient complètement INCOMPREHENSIBLE de suivre un personnage pareil

Eh beh. Va pas voir District 9 hein.
Je suis sûr qu'il existe un tas de livre pour lesquels tu ne te sens pas du tout concerné, genre telle personnalité du monde de l'art moderne branchouille parisien qui raconte ses partouzes, par exemple
Je sais pas.
Un des derniers livres monstrueusement géniaux que j'ai lu parlait de personnalités du monde de l'art moderne punkouille pékinois qui raconte leurs partouzes et leurs défonces.
Ca s'appelait Outrage & Rebellion. C'était absolument génial et totalement anti-identification.
Je laisse les besoins d'identification à la littérature jeunesse, et encore : gamin, je pouvais lire des histoires où le héros était une fille, ça ne me dérangeait pas.
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Message par Sand » mer. sept. 23, 2009 9:54 pm

Florent a écrit :La restriction ne tient pas à leur rôle, mais à leur personnalité, leur moi profond leur façon d'être et de voir la vie et le monde.
Dire que c'est le plus intéressant, ça, rencontrer des points de vue sur le monde différents...

Honnêtement, là, j'éprouve ce que j'éprouverais pour un handicapé. Ne pas pouvoir apprécier pleinement tant de bons personnages, uniquement pour une question de "ils sont loin de moi", c'est dommage, tellement dommage. Du gâchis.

(en plus, tu déformes le sens du mot empathie, mais bon c'est pas dramatique ^^)

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Aldaran
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Message par Aldaran » mer. sept. 23, 2009 10:16 pm

Sans compter que, lorsqu'on connaît un peu l'auteur, tout ce qu'il peut placer dans ses personnages et dans leurs tête est totalement modifié dans la nôtre.

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Message par Bull » mer. sept. 23, 2009 10:24 pm

Sand, pourquoi parler de handicap ?

C'est vrai que le mot empathie peut porter à confusion, mais si on le remplace par "identification", c'est comme cela que je me vois en tant que lecteur, ou en tant que spectateur au cinéma.

C'est d'ailleurs probablement une des raisons pour laquelle les incohérences internes me touchent à ce point, car je "vis" mes personnages.

Mais bon, pour que cette alchimie se produise, le sexe, la sexualité, la race, l'espèce n'importent généralement pas beaucoup.

D'où ma réticence avec le mot "empathie".

Mais je crois comprendre Florent : si un personnage que j'accompagne dans une lecture, auquel je me suis identifié, dont je ressens les aventures etc..., n'a pas le (mettre ici : sexe, la sexualité, la race, l'espèce ) que je m'étais imaginé depuis le début du livre, c'est quasi certain que cela aura tendance à me sortir du livre.

Si c'est clair depuis le début, oui si l'ambiguité sert au scénario, pas de problème.

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Message par jlavadou » mer. sept. 23, 2009 10:33 pm

Comme le sujet est sensible, je me permets juste de vous rappeler d'éviter les débordements et de contrôler votre ardeur, en faisant attention à la façon dont pourraient être interprétés vos propos par vos interlocuteurs (en clair : pas de sarcasme ni de provocation).

En fait c'est parce que je vais me coucher et que je ne veux pas retrouver un champ de bataille au réveil :)

Merci !

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Message par Aldaran » mer. sept. 23, 2009 10:48 pm

Bull a écrit :Mais je crois comprendre Florent : si un personnage que j'accompagne dans une lecture, auquel je me suis identifié, dont je ressens les aventures etc..., n'a pas le (mettre ici : sexe, la sexualité, la race, l'espèce ) que je m'étais imaginé depuis le début du livre, c'est quasi certain que cela aura tendance à me sortir du livre.

Si c'est clair depuis le début, oui si l'ambiguité sert au scénario, pas de problème.
Oui, ça pourrait être un élément de surprise qui te plonge davantage dans le roman, au contraire. (<= C'est une question déguisée, là.)

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Message par Bull » mer. sept. 23, 2009 11:10 pm

Aldaran a écrit :
Bull a écrit :Mais je crois comprendre Florent : si un personnage que j'accompagne dans une lecture, auquel je me suis identifié, dont je ressens les aventures etc..., n'a pas le (mettre ici : sexe, la sexualité, la race, l'espèce ) que je m'étais imaginé depuis le début du livre, c'est quasi certain que cela aura tendance à me sortir du livre.

Si c'est clair depuis le début, oui si l'ambiguité sert au scénario, pas de problème.
Oui, ça pourrait être un élément de surprise qui te plonge davantage dans le roman, au contraire. (<= C'est une question déguisée, là.)
Yep, c'est bien pourquoi j'ai précisé "si l'ambiguité sert au scénario"

En SF c'est souvent le cas Alien/Terrien bien sûr. Mais aucune raison pour que cela soit restrictif.

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Eons
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Message par Eons » jeu. sept. 24, 2009 7:25 am

Nicolas a écrit :
Eons a écrit :
Nicolas a écrit :Mais les thèmes gays, lesbiens et transgenres sont encore trop peu présents dans les littératures de l'imaginaire
Moi, ça ne me manque pas. Mais alors, pas du tout.
C'est amusant, un chevalier portant ton nom aurait déclaré le contraire...
Il n'a jamais été prouvé que le chevalier d'Eon – sans S, ce n'est donc pas le même nom – était homo. Certains disent qu'« il » attirait les hommes parce que c'était en fait « elle », une femme.
Les beaux livres, c’est aussi par ici : www.eons.fr

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