Le_navire a écrit :C'est pas fini ces gamineries, oui ?
Bon.
Draco, la SF n'est pas que de la littérature populaire. Et c'est bien comme ça. Aucun genre ne devrait s'adresser qu'à un seul public. Qu'il y ait de la SF populaire, c'est chouette. Qu'il y ait de la SF qui fasse assaut de littérature, c'est bien aussi. La magie de l'écrit et du récit, c'est qu'il est multiforme, et que donc il s'adresse à tous les publics sachant lire, potentiellement. Faire de l'élitisme à rebours, ça n'a pas de sens.
Et Fabrice à raison de dire qu'on peut toujours râler, mais qu'on n'est pas moins couillons parfois dans notre microcosme, et qu'une critique peut avoir des faiblesses dans le Monde ou ailleurs.
Que cette critique ne soit pas un idéal, d'accord, mais quand on en voit une dans le Monde ou dans n'importe quel grand média qui d'habitude ne sait même pas lire la SF, on peut râler entre nous mais y a des limites. Faut savoir se réjouir aussi, les mecs, vous savez quoi ? ça rend la vie plus douce...
+1
Comme je suis en train de le rédiger de manière correcte, je sépare
-la SF fandomiquie, autrement dit les oeuvres écrites par des amateurs à l'intention des collections "de genre"
-la SF littéraire, qui souvent ne prend ses références que dans les oeuvres reconnues (mais cela inclut Verne, Wells, Rosny aîné, Huxley, Orwell...) et qui publie "hors collections spécialisées"; sans compter les auteurs reconnus qui utilisent, parfois en le reconnaissant et en citant leurs sources, des thèmes et des références connus des amateurs de SF: Margaret Atwood, Doris Lessing, Robert Merle, ...
-la prétendue "ce n'est pas de la SF", plagiats éhontés et ratés en général par des auteurs honteux de piquer des thèmes et des idées déjà utilisés et qui, pour mieux camoufler l'emprunt qu'ils nient, le truffent de contresens (je ne citerai pas les noms que tout le monde connait, mais j'ai lu une page entière de critique dans l'Express d'un livre qui est une imitation éhontée de ce que publiaient Brunner et Andrevon il y a trente ans sans la moindre référence aux modèles mal copiés). Là, quand bien même et je ne crois pas que ce soit le cas de cette critique on parlerait de SF, ce serait la calomnier que dre lui rattacher l'oeuvre en cause.
Ceci étant, définir la SF comme l'ensemble de ce qui est publié sous l'étiquette SF dans les collections de SF reste une façon de la limiter abusivement. La SF est une branche de la littérature, sans limites bien définies, qui inclut tout ce qui ne porte pas l'étiquette honteuse "pas de la SF".

"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."