Esthétique du lâcher-prise par Fabrice Colin
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- orcusnf
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de sf incontestablement, de droite,ça dépend de l'époqueLensman a écrit :La vrai question, c'est: Platon est-il un auteur de SF de droite? (zut, je me trompe de fil...)
Oncle Joe
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Fantasy, Tonton. Anneau de Gygès, Atlantide, plusieurs vies antérieures, cosmogonie du Timée, les androgynes... C'est de la fantasy.Lensman a écrit :La vrai question, c'est: Platon est-il un auteur de SF de droite? (zut, je me trompe de fil...)
Oncle Joe
Pour savoir s'il était de droite: on peut pas savoir, les Rolex n'existaient pas à l'époque.
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C'est pas si évident... Si pour lui ce sont des choses qui existent, et bien c'est juste de la littérature normale (au sens de l'époque...). S'il fait de la conjecture, il serait intéressant de savoir s'il pense que c'est éventuellement possible, ou bien s'il considère que c'est par définition impossible... Je ne sais si ce type de question a un sens suffisamment clair au temps de Platon. Mais en tout cas, un jour, ça a fini par avoir un sens. Il a bien fallu que ça commence...systar a écrit :Fantasy, Tonton. Anneau de Gygès, Atlantide, plusieurs vies antérieures, cosmogonie du Timée, les androgynes... C'est de la fantasy.Lensman a écrit :La vrai question, c'est: Platon est-il un auteur de SF de droite? (zut, je me trompe de fil...)
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Pour savoir s'il était de droite: on peut pas savoir, les Rolex n'existaient pas à l'époque.
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Mmh, c'est à peine de la littérature "normale", au sens de l'époque, si jamais Platon croyait aux mythes que les personnages de ses dialogues racontent.Lensman a écrit :C'est pas si évident... Si pour lui ce sont des choses qui existent, et bien c'est juste de la littérature normale (au sens de l'époque...). S'il fait de la conjecture, il serait intéressant de savoir s'il pense que c'est éventuellement possible, ou bien s'il considère que c'est par définition impossible... Je ne sais si ce type de question a un sens suffisamment clair au temps de Platon. Mais en tout cas, un jour, ça a fini par avoir un sens. Il a bien fallu que ça commence...systar a écrit :Fantasy, Tonton. Anneau de Gygès, Atlantide, plusieurs vies antérieures, cosmogonie du Timée, les androgynes... C'est de la fantasy.Lensman a écrit :La vrai question, c'est: Platon est-il un auteur de SF de droite? (zut, je me trompe de fil...)
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Pour savoir s'il était de droite: on peut pas savoir, les Rolex n'existaient pas à l'époque.
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Il y a cette fameuse question posée par Veyne: Les Grecs croyaient-ils vraiment à leurs dieux?
Ensuite, avec Platon, c'est justement ce "type de question", ou cette rationalité-là ("Quelle raison?"

Et tout cela est compliqué par le fait que Socrate parle parfois, dans les dialogues, en "enthousiaste", habité par le dieu, par son "daimon".
Et par le fait que Platon invente le mode de pensée qui ne va pas tarder à refuser la mythologie comme mode évident d'explication du monde (la pensée critique, les arguments logiques, etc.), mais qu'il met quand même parfois des solutions mythiques face à des problèmes qui ne sont pas mythiques, ou mythologiques (exemple du Ménon, avec la réminiscence pour expliquer comment l'esclave "trouve" la solution pour doubler l'aire d'un carré...).
Mais si on s'en tient aux thématiques:
- anneau de Gygès: Tolkien!
- êtres immortels qui renaissent dans d'autres corps
- Atlantide, empire perdu
ça relève d'une esthétique très "fantasy", je trouve...
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Il y a une récupération à la fois de Jules Verne (celui du 20 000 lieues sous les mers), de l'Atlantide et de la tour de Babel, dans un manga jeunesse que j'adorais, gamin: Nadia, secret of blue water.Lensman a écrit :Plutôt fantasy, je suis assez d'accord, de la manière dont tu le présentes qui paraît pertinente.
Il reste que l'affaire de l'Atlantide est amusante, tout le monde n'ayant pas pris ça pour de la fantasy...
Oncle Joe
L'Atlantide, et ce fantasme d'une civilisation perdue, cette nostalgie de l'absolu, ça résonne très fantasy. Avoir mélangé ça à un mythe biblique et à l'esthétique Jules Verne, ça avait donné un résultat très chouette.
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La synthèse fort hétéroclite d'E.P. Jacobs vaut aussi son pesant de soucoupes volantes...systar a écrit :Il y a une récupération à la fois de Jules Verne (celui du 20 000 lieues sous les mers), de l'Atlantide et de la tour de Babel, dans un manga jeunesse que j'adorais, gamin: Nadia, secret of blue water.Lensman a écrit :Plutôt fantasy, je suis assez d'accord, de la manière dont tu le présentes qui paraît pertinente.
Il reste que l'affaire de l'Atlantide est amusante, tout le monde n'ayant pas pris ça pour de la fantasy...
Oncle Joe
L'Atlantide, et ce fantasme d'une civilisation perdue, cette nostalgie de l'absolu, ça résonne très fantasy. Avoir mélangé ça à un mythe biblique et à l'esthétique Jules Verne, ça avait donné un résultat très chouette.
Mais tout au long de l'histoire, dès après Platon, la volonté de vouloir rendre réel le mythe est tout de même étonnante dans son obstination...
Oncle Joe
- Soslan
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J'ai un peu la flemme de ma taper le fil de débat ce soir (faut que je sois frais en période de stage CAPES...tiens tiens, j'ai parlé d'un concours de prof ?
) mais je peux déjà livrer une impression à chaud.
Je suis Fabrice Colin
. Son excellent discours me semble contenu en germe (très) embryonnaire dans ma présentation personnelle sur le fil approprié, et dans mes (discrétes) prises de postions sur les débats. Parmi les auteurs qu'il admire, ceux que je connais seront des maitres à penser (ou plutôt : à rêver) si je devins un jour ecrivain (ça s'applique autant à Berthelot qu'à Max et les Maximonstres
).
Je suis ému

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Modifié en dernier par Soslan le sam. nov. 07, 2009 12:07 am, modifié 1 fois.
"La Lune commence où avec le citron finit la cerise" (André Breton)
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- dracosolis
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Pour Fabrice Colin c'est vrai que je comprends pas trop sa méfiance, finalment c'est un univers merveilleux Dick.dracosolis a écrit : ça le poussera peut-être à lire K Dick
C'est juste que je dois me dire rebuté de lire des débats sur la métaphysique dans Dick, alors que ce n'est peut -être pas la meilleure façon d'apprécier des livres-labyrhinte ou on aime se perdre comme dans un Val sans retour (tiens, une référence fantasy

Histoire de piocher dans mes souvenirs de terminale, on a étudié le Procés de Kafka et son adaptation ciné par Orson Welles, et jamais on a parlé de métaphysique. Est- ce pertinent, en fin de compte ? N'est-ce pas ausculter avec maniaquerie le fond (littérature d 'idée, encore) et oublier l'essence même de la littérature, la forme ? Sans parler du rêve, car Kafka et Dick, c'en est aussi (enfin, du cauchemar, quoi) sublimé par l'écriture.
Modifié en dernier par Soslan le mar. nov. 10, 2009 12:58 am, modifié 1 fois.
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- Roland C. Wagner
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Peut-être ceci ne te rebutera-t-il pas ?Soslan a écrit :C'est juste que je dois me dire rebuté de lire des débats sur la métaphysique dans Dick,
« Regarde vers Lorient / Là tu trouveras la sagesse. » (Les Cravates à Pois)
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- Soslan
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Ca ne me rebute absolument pas et me donne au contraire envie. Mais ce n'est pas forcément les idées métaphysiques qui m'attirent.Roland C. Wagner a écrit :Peut-être ceci ne te rebutera-t-il pas ?Soslan a écrit :C'est juste que je dois me dire rebuté de lire des débats sur la métaphysique dans Dick,
Qu'on se le dise, la présence ou non de roman métaphysique dans un roman que quelque genre (oh le vilain mot) que ce soit, je m'en carre. ce sur quoi je voulais insister, c'est que :
1) Un auteur n'a pas pour tâche de delivrer un message. Ce n'est ni un scientifique, ni un philosophe, ni un politiciens. Il peut en assulmer la casquette, et il ne peut en sortir que du bon. Mais son but est autre : jouer sur les mots, évoquer des images ou des sensations, conter une histoire, et j'en passe.
2) Et le lecteur, bordel ? (je suis en stage en collège, j'ai mangé du lion).
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