Maintenir les collections n'est pas un problème ; d'ailleurs Lunes d'encre ne s'arrête pas (2010 c'est bon, c'est sur les rails) ; le problème c'est ce qu'on va être économiquement capable de mettre dans lesdites collections.Lensman a écrit :Hélas, il est fort possible que tu aies raison (comme semble le montrer l'exemple de la pourtant très belle collection de Gilles). La question est de savoir si c'est irréversible, ou pas. A mon sens, il faut faire comme si ce n'était pas irréversible, et espérer que le phénomène s'inversera. Et pour cela, il faut tout faire pour essayer de maintenir des collections.
Comprenez bien (et si je dis une connerie, Olivier Girard me reprendra) que la mise en place d'Océanique de Greg Egan n'est pas suffisante pour payer l'impression, la traduction, les droits, la couverture, les corrections, etc. Alors qu'Olivier Girard est tout seul, qu'il a des frais de structures très réduits ET que les résultats des deux précédents recueil de Greg Egan sont bons. Le Bélial' c'est de la small press, il décide seul, il finance seul et il choisit les risques qu'il accepte de prendre... ou pas. Si la pente reste la même, à un moment il n'acceptera plus de prendre de tels risques.
La façon dont les livres sont commercialisés en France change (surproduction, nouvelles méthodes de consommation), la mise en place qui était la première étape de la "contrainte budgétaire" (du genre si j'en mets 3500 en place, normalement je passe puisque le taux de retour moyen de la collection est de XX%) ces mises en place ne suffisent plus en SF à présenter un budget crédible, il faut donc miser sur des mises en place + réassorts. Ce qui est impossible puisque (dans mon cas) le taux de retour a augmenté fortement ces deux dernières années.
(Là, en octobre, il est reparti à la baisse grâce à, dans l'ordre, Retour sur l'horizon, Spin (!), Axis. Et l'opé commerciale des dix ans. Mais les opés sont génératrices de retours et donc en janvier on devrait sauf miracle être revenu au taux précédent.)
GD