Lem a écrit :Roland a écrit :chiante
Roland a écrit :caca
Aldaran a écrit :tu te fous
Aldaran a écrit :leur gueule
Aldaran a écrit :Comment aurais-je dû l'écrire ?
Je ne sais pas. Autrement.
Aldaran a écrit :Pourquoi cette l'hypothèse "faire entrer la SF en littérature semble inutile puisqu'elle s'y trouve déjà" n'appelle pas de réponse ?
Une fois franchi le tir de barrage, ça ne pose pas de problème.
D'autant que j'ai déjà plus ou moins répondu à la même objection quand Marypop m'a reproché de confondre culture et "ce qui s'enseigne à l'Université". Aux yeux de l'histoire universelle si une telle chose existe (si ce n'est pas trop hégélien), la SF est un fait quantitatif indéniable : c'est la somme de tous les textes publiés sous l'étiquette. Aux yeux de l'histoire littéraire française telle qu'elle se représente elle-même, la SF n'existe pas. Ça m'ennuie, j'aimerais contribuer à changer ça. Pourquoi ? Je n'en sais rien. J'étais déjà comme ça au Lycée ; je supportais mal le mépris que je lisais dans les yeux de mes profs de français quand je leur parlais de ce que je lisais ou de ce que je voulais écrire.
J'imagine qu'une réponse plausible serait "pour me sentir ici davantage chez moi".
Mais c'est une explication biographique et psychologisante – aucun intérêt. Tu m'as demandé de prendre ta question au sérieux, je te demande le même crédit quand je dis que je fais cette enquête avant tout pour le plaisir de la critique, pour essayer de résoudre une petite énigme d'histoire culturelle, comme un jeu. Après tout, cette énigme, ce n'est pas moi qui l'ai posée. Les premières interrogations sur les difficultés de la SF à entrer en contact avec le reste de la littérature et sur les malentendus liés à sa réception sont à peu près aussi anciennes que la création des collections spécialisées. Je ne fais que poursuivre une très longue conversation et c'est un divertissement agréable, tant qu'on ne me crache pas à la gueule.
Mettons que ton hypothèse soit validée.
Quelle est l'étape suivante ?
Ça ne se passe pas comme ça. Personne ne va valider l'hypothèse et surtout pas ce fil. Mais j'ai fait
Escales sur l'horizon, il y a onze ans. Je me souviens de ce que j'ai éprouvé en voyant les deux ou trois idées un peu soutenues de la préface se mettre à circuler, se retrouver sous la plume d'autres gens, parfois même sans qu'ils s'en rendent compte. Des connexions se font. Des mini-nuances changent dans certaines représentations. C'est une forme de l'expérience littéraire.
Bon pour toi ?
Bof. Toujours pas très convaincu.
Que tu veuilles connaître les raisons pour lesquelles la SF n'est pas reconnue par "l'histoire littéraire française" et contribuer à ce que cela cesse est louable.
Nous en connaissons des tas de raisons. Et beaucoup de monde ici a exprimé celle qui lui semblait la plus notable. Toutes valent la tienne. Aucune, à mon avis, ne peut être mise en avant comme tu le fais avec la tienne - et tu le fais dans la préface d'une anthologie annoncée comme "un panorama de la science-fiction la plus actuelle par quelques-uns des maîtres du genre".
Tu as dis aux Utopiales (je crois, mais c'était peut-être ailleurs) que l'ordre des textes n'était pas anodin. Pour ce que j'en comprends (mais je n'ai pas achevé ma lecture), ces textes, dans cet ordre, étayent ton propos.
Question : Comment ce propos va-t-il être perçu ? Comme une simple hypothèse ? Comme une suggestion ? Ou comme la réflexion majeure circulant dans le domaine ?
Je suis peut-être le seul à agencer tout cela de cette manière mais, du coup, le "moi, Lem, humblement, je mets cela en avant" devient un "quelques-uns des maîtres français du genre pensent que".
Et ça m'agace.
Personnellement, je ne crois pas une seconde que cette course à la reconnaissance par "l'histoire littéraire française" puisse être bénéfique au genre. Il est probable que certains de ses acteurs en rêvent mais les réactions dans ce fil m'en font douter. Je pense aussi qu'une
dilution de la SF dans la littérature générale sera vraiment cela si elle a lieu un jour : il n'en restera que très peu de traces.
Mais cela pourrait effectivement être bénéfique financièrement à quelques auteurs.
Tu dis faire cela "par jeu" mais la manière dont tu exposes cette hypothèse donne l'impression que tu veux rassembler du monde derrière toi, ce qui ne semble pas être aussi anodin.
C'est dans ce sens que j'ai utilisé le terme "validé", de manière inadéquate, semble-t-il. Mais je n'ai pas le même bagage philosophique et littéraire que la moitié des personnes qui participent à la discussion. Autant de questions et de doutes, en revanche. Et je comprends que tu sois agacé en retour.
Une ou deux remarques encore. Personne ne te crache dessus. Mais, depuis le début de ce fil, tu as éludé énormément de questions et ignoré pas mal de monde. Forcément, ça peut devenir très vite énervant et le ton monte.
Tout comme de tirer quelques mots choisis d'un contexte, par exemple. Ou d'amalgamer des extraits venant de plusieurs personnes pour illustrer ce que tu reproches à une seule.
Ce fil n'est pas un dialogue entre Lem et le-reste-du-monde-qui-n'a-rien-compris. Il y a autant de participants que d'avatars figurant dans la colonne de gauche.
Voilà, j'ai fini. Chacun pense ce qu'il veut. Comme tu le dis, on est des grands garçons. Et tant que ça ne tue personne ça peut bien se poursuivre encore dix ans. Mais moi, j'ai fini.
PS pour Erion : T H2 ou Ally ? (Il n'y a que ça de vrai, finalement. Down des boss, c'est surfait.)