Du sense of wonder à la SF métaphysique

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Le_navire
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Message par Le_navire » dim. déc. 06, 2009 4:27 pm

Gérard Klein a écrit :
Le_navire a écrit :Sylvaner, je trouve ton analogie avec la photographie assez passionnante. A tout le moins elle mérite sérieusement réflexion, merci.
En effet, la réflexion de l'ami de Sylvaner est intéressante. Mais elle soulève une question beaucoup plus générale: toute la peinture, en tout cas la meilleure, est fondée sur des règles de construction parfois évidentes, parfois plus difficiles à percevoir, qui visent précisément à guider le regard de l'amateur, souvent à son insu quand il n'est pas éduqué.
Alors l'ami de Sylvaner va-t-il rejeter la peinture? Ou bien va-t-il refuser à certains photographes d'employer des procédés de peintres pour guider le regard là où ils souhaitent l'amener?
Il ne s'agit nullement d'une infantilisation, je dirais même que c'est juste le contraire.
Et quand un écrivain emploie des procédés rhétoriques plus ou moins conscients et élaborés pour rendre son texte plus clair ou pour transmettre une émotion, il n'en use pas autrement.
Je pensais justement à ça, en particulier à Palettes et ses analyses d'oeuvres classiques (ou à ça, d'ailleurs)

Mais du coup, il est intéressant de noter que certains peintres modernes refusent justement de jouer le jeu des lignes de fuite, travaillant par aplats : lorsque d'aucuns y virent justement une marque d'infantilisation dans le traitement artistique, d'autres au contraire, défendirent l'idée que cet abandon du travail de suggestion du regard pour une approche moins didactique et plus directe, relevait d'une maturité artistique révolutionnaire. Le "travail" de celui qui regarde est d'interpréter, non plus le regard du peintre, mais de reconstruire la place de la peinture dans son approche sociétale.

Alors, est-ce qu'on peut à votre avis relier ça à notre propos, ou pas ?
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bormandg
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Message par bormandg » dim. déc. 06, 2009 4:56 pm

Sur la réflexion de Sylvaner, je dirai qu'elle est effectivement intéressante, mais transverse au problème; parce que, à mon avis, prétendre que les auteurs de SF guident l'attention du lecteur ne s'applique qu'à une partie d'entre eux, et prétendre que les auteurs de litt gen le laissent libre d'imaginer est, encore, moins généralement vrai.
"If there is anything that can divert the land of my birth from its current stampede into the Stone Age, it is the widespread dissemination of the thoughts and perceptions that Robert Heinlein has been selling as entertainment since 1939."

Lem

Message par Lem » dim. déc. 06, 2009 5:41 pm

Pour ceux que le sujet M intéresse encore, deux idées d'enquêtes (car tel était le but au départ : essayer d'imaginer comment vérifier l'hypothèse).

1) La coïncidence assez spectaculaire entre le discours de Renard et celui de Wertenbaker sur la relation de la sf à l'inconnu et au mystère et la quasi-identité des formules qu'ils emploient. Wertenbaker, dans sa lettre, essaie d'enrichir la première définition de la sf que Gernsback a donné dans son édito d'Amazing n°1. Or, Wertenbaker est le premier auteur à avoir publié une nouvelle inédite dans Amazing, c'est à dire sous le nouveau label. Et cette nouvelle, L'arrivée des glaces, est une histoire de dernier homme. Elle commence comme ça :
C'est étrange d'être seul, et d'avoir si froid. D'être le dernier homme sur la Terre…
La neige tournoie silencieusement autour de moi, incessante et morne. Et isolé dans ce minuscule recoin blanc indiscernable d'un monde brumeux, je suis sans aucun doute la créature la plus solitaire de tout l'univers. Combien de millénaire se sont écoulés depuis que j'ai eu pour la dernière fois une véritable compagnie ? Je suis seul depuis longtemps mais jadis, il y avait des gens, des êtres de chair et de sang.
N'est-il pas frappant de constater que le premier texte inédit de science-fiction retrouve le sujet du premier grand classique de la protosf, Le dernier homme de Grainville ? Ce thème est très riche, il a été l'un des plus structurants de l'histoire du genre. Mary Shelley en a donné sa propre version, Camille Flammarion l'a repris en réutilisant le nom du personnage de Grainville (Omegar), il me semble qu'il est sous-jacent aux derniers chapitres de Time Machine avec la vision de la plage de la fin des temps, M. P. Shiel l'a repris à son tour dans Le nuage pourpre, etc… La sf classique (labellisée) l'a souvent recyclé et il est encore d'actualité aujourd'hui (Houellebecq, évidemment, dans Les particules élémentaires, mais aussi Bordage avec Les derniers hommes, Atwood avec Le dernier homme, etc.)
Suggestion d'enquête : d'où vient ce thème ? La littérature eschatologique semble une origine assez vraisemblable mais il faut vérifier. Sa réification au début du XIXème siècle ne traduit-elle pas, d'une manière ou d'une autre, un début d'angoisse devant la puissance des systèmes du monde totalement matérialistes (laplaciens) qui font de l'humain non pas un être élu mais une espèce comme une autre, éventuellement promise à l'extinction. Il me semble qu'il y a là beaucoup de choses à découvrir.

2) Une remarque de l'inusable Maurice Renard sur Camille Flammarion, toujours extraite de son article originel de 1909 :
Avant Wells, les rares ouvriers de ce qu'on devait nommer plus tard le merveilleux-scientifique ne se sont livrés à son œuvre que de loin en loin, occasionnellement et, semble-t-il, par jeu. Tous l'ont traité comme une fantaisie sans lendemain : aucun ne s'y est spécialisé. La plupart l'ont combiné avec d'autres éléments : Cyrano de Bergerac en fait un support d'utopies ; Swift l'utilise comme armature à dresser des satires ; de nos jours, Flammarion lui demande de concrétiser un peu certaines métaphysiques trop abstraites pour le lecteur moyen
Il suffit de connaître un peu Flammarion pour comprendre le reproche que lui adresse Renard : ses livres mélangent faits et fictions, astronomie et métaphysique, réalisme et spiritisme, etc. (Il y a eu plusieurs remarques ici sur le spiritisme, la métapsychique, et le sujet me paraît effectivement très riche lui aussi). Le plus célèbre d'entre eux, La fin du monde (1893), a eu un très grand retentissement. Il a été traduit partout (et même adapté dans les années 20 par Abel Gance). A son sujet, Bleiler observe dans son encyclopédie Science Fiction : The early years :
A work of remarquable scope and vision, one of the earliest and most ambitious cosmic histories, certainly worth reading, if only as a historical document. Of considerable historical importance, since it was probably read and absorbed by authors as diverse as W. H. Hodgson and Olaf Stapledon
Suggestion d'enquête. Dans le reproche fait par Renard à Flammarion d'utiliser la sf comme un moyen de "concrétiser un peu certaines métaphysiques", qu'est-ce qui est visé ? Dans la Fin du monde, par exemple, Flammarion confond volontairement cosmologie et cosmogonie. Il superpose l'univers tel que le découvre à son époque l'astronomie et l'univers métaphysique de Swedenborg (les êtres qui vivent sur les autres planètes sont autant des extraterrestres que des anges, en gros). Si La fin du monde a eu un tel impact et a contribué à façonner le thème de l'épopée cosmique dans la sf – c'est à dire est présent dans l'adn du space-opera – cela pourrait-il expliquer son caractère apparemment inassimilable par la culture ambiante (tout le monde est d'accord pour reconnaître que le space-op est l'un des trucs les spécifiques de la sf). Jusque dans les années 40, dans un film comme Croisière sidérale, par exemple, il y a un chevauchement consciemment organisé entre l'espace physique et l'espace métaphysique. Cette ambiguité a-t-elle contribué à brouiller la réception de tout récit spatial, par principe ?

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Erion
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Message par Erion » dim. déc. 06, 2009 5:52 pm

Interview de Bradbury par Philippe Curval (sur le site des Quarante-Deux). Question sur Jules Verne.

Que pensez-vous alors de l'opinion de ceux qui affirment que Jules Verne a faussé dès le départ l'image de la science-fiction en privilégiant la science par rapport à l'homme ?

Il y en a qui disent ça ! mais ce n'est pas vrai ! Toutes les histoires de Jules Verne sont pleines d'humanité. Voyez le Tour du monde en quatre-vingts jours, l'humour, la subtile description des caractères, tout concourt à magnifier le courage humain et justifier l'orgueil qu'on peut avoir à accomplir une œuvre qu'on s'est proposée. Bien sûr, ses héros utilisent la technologie, mais c'est seulement pour parvenir à leurs fins, ils n'adorent pas la technologie. Voyez, dans l'Île mystérieuse, Jules Verne vous invite à devenir l'un des cinq ou six Robinson Crusoé de son histoire et à voir si vous pouvez, tout seul, vous créer une science propre. Ses héros y parviennent et deviennent leurs propres maîtres, malgré les incroyables forces de la nature qui s'y opposent, c'est une bonne leçon.

Dire que Jules Verne a privilégié la science, c'est un peu comme si quelqu'un prétendait que le vol sur la Lune est une expérience purement scientifique. Ce qui compte, ce n'est pas que la fusée ait atterri, c'est qu'Armstrong, et, avec lui, toute l'humanité, y ait débarqué. Tout ce que Jules Verne dit, c'est : « nos yeux sont faibles, nos mains sont courtes, construisons des outils qui nous permettent d'atteindre cent, mille, un million de kilomètres. Il ne s'agit pas de devenir des machines, mais d'obtenir une supra-perception de l'humanité qui nous amène à voir et à comprendre davantage. »
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Aldaran
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Message par Aldaran » dim. déc. 06, 2009 6:28 pm

Matthieu a écrit :Ce que Sylvaner pointe, c'est que si Dieu est un personnage du roman, il n'est plus Dieu, juste un superhéros plus costaud que d'habitude. C'est forcément une façon de faire un peu cavalière.
Je ne comprends pas cette vision des choses. Si un dieu (ou n'importe quoi d'autre, en fait) est décrit comme tel dans un roman, pourquoi le voir comme autre chose ? Quelque chose m'échappe.

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silramil
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Message par silramil » dim. déc. 06, 2009 6:37 pm

Aldaran a écrit :
Matthieu a écrit :Ce que Sylvaner pointe, c'est que si Dieu est un personnage du roman, il n'est plus Dieu, juste un superhéros plus costaud que d'habitude. C'est forcément une façon de faire un peu cavalière.
Je ne comprends pas cette vision des choses. Si un dieu (ou n'importe quoi d'autre, en fait) est décrit comme tel dans un roman, pourquoi le voir comme autre chose ? Quelque chose m'échappe.
Eh bien, étant donné que les dieux sont des êtres surnaturels, c'est-à-dire transcendant la matière, tout dieu présent dans la science-fiction, type de texte n'admettant pas de surnature, est un être matériel, donc pas un dieu au sens où l'entendent les religions.

De la même manière, si un texte de science-fiction postule qu'un laboratoire a réussi à produire un cheval portant une corne au milieu du front, on peut admettre que cet animal soit appelé "licorne", mais ce n'est pas une licorne au sens initial, juste un animal qui ressemble à l'image d'un être magique.

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Aldaran
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Message par Aldaran » dim. déc. 06, 2009 7:04 pm

silramil a écrit :
Aldaran a écrit :
Matthieu a écrit :Ce que Sylvaner pointe, c'est que si Dieu est un personnage du roman, il n'est plus Dieu, juste un superhéros plus costaud que d'habitude. C'est forcément une façon de faire un peu cavalière.
Je ne comprends pas cette vision des choses. Si un dieu (ou n'importe quoi d'autre, en fait) est décrit comme tel dans un roman, pourquoi le voir comme autre chose ? Quelque chose m'échappe.
Eh bien, étant donné que les dieux sont des êtres surnaturels, c'est-à-dire transcendant la matière, tout dieu présent dans la science-fiction, type de texte n'admettant pas de surnature, est un être matériel, donc pas un dieu au sens où l'entendent les religions.
De la même manière, si un texte de science-fiction postule qu'un laboratoire a réussi à produire un cheval portant une corne au milieu du front, on peut admettre que cet animal soit appelé "licorne", mais ce n'est pas une licorne au sens initial, juste un animal qui ressemble à l'image d'un être magique.
Arf, je sens que c'est ma semaine "pas convaincu". Je vais être chiant...
Dans "Un cas de conscience" de Blish, il est question d'un dieu au sens où l'entendent les religions. Et, bon sang, si ce n'est pas de la SF ! (Et de la bonne.)

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silramil
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Message par silramil » dim. déc. 06, 2009 7:18 pm

Aldaran a écrit : Dans "Un cas de conscience" de Blish, il est question d'un dieu au sens où l'entendent les religions. Et, bon sang, si ce n'est pas de la SF ! (Et de la bonne.)
Hum... il est question de Dieu, mais à aucun moment, me semble-t-il, la divinité en question ne se manifeste. la fin reste ambiguë et Blish ne fait que jouer avec la possibilité que l'univers soit fondamentalement irrationnel (c'est-à-dire orchestré par un principe surnaturel/divin), sans trancher.

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Aldaran
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Message par Aldaran » dim. déc. 06, 2009 8:03 pm

silramil a écrit :
Aldaran a écrit :Dans "Un cas de conscience" de Blish, il est question d'un dieu au sens où l'entendent les religions. Et, bon sang, si ce n'est pas de la SF ! (Et de la bonne.)
Hum... il est question de Dieu, mais à aucun moment, me semble-t-il, la divinité en question ne se manifeste. la fin reste ambiguë et Blish ne fait que jouer avec la possibilité que l'univers soit fondamentalement irrationnel (c'est-à-dire orchestré par un principe surnaturel/divin), sans trancher.
Silramil, je pense que tu as raison. Merci pour ton explication.
Je vais tout de même poursuivre la réflexion dans mon coin puisque je me retrouve avec ces deux propositions :
- la science-fiction n'admet pas la surnature,
- Blish (dans un roman de SF) joue avec un univers fondamentalement irrationnel.
Intriguant.

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silramil
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Message par silramil » dim. déc. 06, 2009 8:23 pm

Aldaran a écrit :
silramil a écrit :
Aldaran a écrit :Dans "Un cas de conscience" de Blish, il est question d'un dieu au sens où l'entendent les religions. Et, bon sang, si ce n'est pas de la SF ! (Et de la bonne.)
Hum... il est question de Dieu, mais à aucun moment, me semble-t-il, la divinité en question ne se manifeste. la fin reste ambiguë et Blish ne fait que jouer avec la possibilité que l'univers soit fondamentalement irrationnel (c'est-à-dire orchestré par un principe surnaturel/divin), sans trancher.
Silramil, je pense que tu as raison. Merci pour ton explication.
Je vais tout de même poursuivre la réflexion dans mon coin puisque je me retrouve avec ces deux propositions :
- la science-fiction n'admet pas la surnature,
- Blish (dans un roman de SF) joue avec un univers fondamentalement irrationnel.
Intriguant.
yep. Il y a plus plus de choses dans la science-fiction que dans toute la philosophie...

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Message par MF » dim. déc. 06, 2009 8:52 pm

silramil a écrit :Eh bien, étant donné que les dieux sont des êtres surnaturels, c'est-à-dire transcendant la matière, tout dieu présent dans la science-fiction, type de texte n'admettant pas de surnature, est un être matériel, donc pas un dieu au sens où l'entendent les religions.
Y'a que moi que ce que j'ai souligné étonne ?

Et, au passage, si quelqu'un peu me faire trois lignes claires, simples, partagées et fédératrices sur le concept de surnature, je prends.

Car, vu de ma fenêtre, c'est a peu près aussi hétérogène que la métaphysique (ça varie dans le temps et l'espace).
Le message ci-dessus peut contenir des traces de second degré, d'ironie, voire de mauvais esprit.
Son rédacteur ne pourra être tenu pour responsable des effets indésirables de votre lecture.

Lem

Message par Lem » dim. déc. 06, 2009 8:53 pm

Félix Bodin, dans Le roman de l'avenir a écrit :Pour le moment, la question est de savoir si (…) il est possible de trouver quelque chose de nouveau et toutefois d’analogue ; quelque chose qui ne fût ni d’une fantaisie trop dévergondée, ni d’une intention purement critique, ni de cet esprit philosophique qui nuit à l’intérêt et à l’illusion en substituant toujours des idées aux personnages, et en subordonnant l’action et les caractères à la thèse qu’il soutient…
Intéressant : c'est l'un des reproches les plus classiques adressés à la sf.

systar
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Message par systar » dim. déc. 06, 2009 8:56 pm

Lem a écrit :
Félix Bodin, dans Le roman de l'avenir a écrit :Pour le moment, la question est de savoir si (…) il est possible de trouver quelque chose de nouveau et toutefois d’analogue ; quelque chose qui ne fût ni d’une fantaisie trop dévergondée, ni d’une intention purement critique, ni de cet esprit philosophique qui nuit à l’intérêt et à l’illusion en substituant toujours des idées aux personnages, et en subordonnant l’action et les caractères à la thèse qu’il soutient…
Intéressant : c'est l'un des reproches les plus classiques adressés à la sf.
Et à la métaphysique! (je veux dire: quand on lui reproche d'être du mythe qui ne dit pas son nom)

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Message par systar » dim. déc. 06, 2009 8:57 pm

silramil a écrit : Il y a plus plus de choses dans la science-fiction que dans toute la philosophie...
Tu cherches la bagarre? :wink:

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Sand
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Message par Sand » dim. déc. 06, 2009 9:14 pm

bah, j'ai personnellement assisté à l'embarras de chercheurs en philosophie consultés au sujet des nanotechnologies, se demandant très sérieusement si tout un pan d'une nouvelle branche de la philosophie ne s'était pas créé dans les 15 dernières années, à leur nez et à leur barbe.

La réalité dépasse toutes les fictions et toutes les philosophies.

(et j'avais envie de leur conseiller quelques bouquins de SF - c'est peut-être ça la réciproque de la SF envers la métaphysique ?)

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