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4 auteurs de SF à suivre
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4 auteurs de SF à suivre

Qui est Nnedi Okorafor ?
 
Américaine née de parents nigériens, Nnedi Okorafor pratique le tennis au niveau semi-professionnel en parallèle de ses études d'anglais. La découverte d'une scoliose va marquer la fin de sa carrière sportive. Elle va commencer à écrire pendant sa convalescence, d'abord comme un simple passe-temps,  et publie ses premiers textes en 2001. 
 
Sa carrière d'auteure se lance véritablement en 2005 avec la publication de deux romans jeunes adultes The Shadow Speaker (Hyperion/Disney Book Group) et Zahrah the Windseeker (Houghton Mifflin Harcourt) qui vont cumuler les prix. Elle publie son premier roman adult et de SF en 2010 : Who Fears Death? (Qui a peur de la Mort ? publié par Panini en France) qui remporte le World Fantasy Award. En France, le roman a obtenu le prix Imaginales du meilleur roman étranger 2014. 
 
 
Qui a peur de la mort ? évoque le chemin initiatique d'une jeune fille dans une Afrique post- apocalyptique. Racisme, Viol, génocides… les thèmes abordés dans le roman sont durs et sans concession. Mais le monde dépeint par Nnedi Okorafor n'est pas sans espoir - ni sans magie - loin de là. Onyesonwu, son héroïne  violente et têtue, saura peu à peu faire la paix avec elle-même et assumer son don. Loin des clichés, Nnedi Okorafor nous livre une Afrique merveilleuse à deux visages, l'un parfois cruel et l'autre souvent poétique.
 
 
Nnedi Okorafor publie ensuite Kabu Kabu's stories, un recueil de nouvelles, Lagoon, un récit SF sur un premier contact extraterrestre à Lagos (Nigéria), et The Book of Phoenix, une préquelle à Qui a peur de la mort ? Son prochain roman, Binti, nous racontera le voyage spatial d'une jeune femme brillante qui à été accepté à Oomza, la plus prestigieuse université de la galaxie. Mais son trajet va s'avérer plus compliqué que prévu. 
 
Croisons les doigts pour que ces romans connaissent une traduction française pour que nous puissions suivre la carrière prometteuse de Nnedi Okorafor.
 
Une interview de Nnedi Okorafor sur Qui a peur de la mort ? ici :
 
 
 
Lauren Beukes, la Lumineuse 
 
Lauren Beukes, est une romancière sud-africaine de science-fiction et de fantasy. Elle travaille comme journaliste free-lance pour des journaux tels que The Hollywood Reporter, Nature Medicine, Colors et The Sunday times. 
 
Si son premier roman publié est Moxyland (2008), un récit cyberpunk qui se déroule à Cape Town, c'est son deuxième livre, Zoo City qui va attirer l'attention des critiques. Entre thriller et polar SF, Zoo city nous plonge dans une Johannesburg revisité le temps d'une enquête avec une ancienne condamnée sortie de prison et …son paresseux ! Les droits d'adaptation cinéma ont été optionnés par une réalisatrice d'Afrique du Sud. Zoo City obtient le prix Arthur C. Clarke en 2011.
 
 
 Ce ne sera que le début d'une longue série de prix. Les Lumineuses, son thriller qui met en scène un sérial killer qui voyage dans le temps, reçoit, entre autre, le  prix British Fantasy en 2014, et le prix  de l'université de Johannesburg, l'un des prix les plus prestigieux d'Afrique du sud. Plus qu'un simple Thriller, les Lumineuses dressent tout au long du XXème siècle des portraits de femmes engagées qui luttent pour leurs droits ou contre les ségrégations dont elles sont les victimes. 
 
 
Avec son dernier roman, les Monstres (Presses de la Cité, 2015), Lauren Beukes s'essaye au polar noir avec la traque d'un tueur d'enfant.  On espère que Lauren Beukes reviendra à la Sf dans ses futurs romans, avec son Afrique du sud décalée et sombre.
 
Une interview Lauren Beukes : 
 
 
 
 Daryl Gregory va très bien, merci.
 
Originaire de Chicago, Daryl Gregory vie aujourd'hui dans l'Illinois. Il publie sa première nouvelle, In the Wheels dans le magazine of Fantasy and Science Fiction. Presque 20 ans plus tard, il publie son premier roman, Pandemonium, qui remporte en  2009 le Cawford award pour le meilleur roman de fantasy. Le livre est également nominé au world fantasy awards, au Mythopoeic awards et aux Shirley Jackson awards.  Son deuxième livre The Devil's Alphabet sort en 2009. 
 
 
C'est avec son troisième, Raising Stony Mayhall, (L'éducation de Stony Mayhall, publié chez le Bélial) sorti en 2011 que le lectorat français va le découvrir. Loin des clichés des romans de zombies, L'éducation de Stony Mayhall est autant une parabole religieuse que politique. En suivant Stony Mayhall, ce zombie pensant qui grandit – et fait grandir l'espoir autour de lui –, c'est une société tout entière que l'on voit se transformer aux rythmes de ses peurs et de ses envies.
 
En 2014, il publie le roman de science fiction Afterparty  mais aussi et surtout We Are All Completely Fine (Nous allons tous très bien, merci ! publié au Bélial), finaliste du  Nebula Award et lauréat du Shirley Jackson Awards. Cet étonnant huis clos nous fais assister à un groupe de parole bien singulier, animé par le docteur Dr Jan Sayer. 
 
 
Son nouveau roman, Harrison Squared, est un récit d'horreur lovecraftienne, où un jeun garçon parti à la recherche de sa mère, va faire d'inquiétants rencontres. Sa traduction est déjà annoncée aux éditions du Bélial pour 2016. Nul doute que ce roman ne sera qu'une confirmation de plus du talent de Daryl Grégory.
 
 
 La sensibilité de papier de Ken Liu
 
Ken Liu est né à 1976 in Lanzhou, en Chine avant d'émigrer aux États-Unis à 11 ans à Palo Alto, California. Il vit actuellement dans le Massachusetts. A l'instar de Ted Chang, il va forger sa réputation d'auteur avec ses nouvelles. Il publie dés 2002 the Carthaginian Rose dans The Phobos Science Fiction, une anthologie dirigée par Orson Scott Card. Ken Liu va publier plus de quatre vingt nouvelles et de novellas entre 2002 et 2014. 
 
 
 
A partir de 2010, les nominations pour de prix vont commencer à pleuvoir. Nebula, Locus, world fantasy, Theodore Sturgeon's, Hugo… Ken Liu est nominé chaque année pour une de ses nouvelles ou de ses novellas. Et en 2011, c'est la consécration  : il obtient le triplé World fantasy Award, Nebula et Locus pour La Ménagerie de papier (publiée en France au Bélial). Cette nouvelle évoque l'historie d'un jeune enfant et de sa mère qui va donner vie à des animaux en origami, un récit émouvant et amer sur les racines, l'identité, et le passage à l'âge adulte. 
 
En 2015, Ken Liu sort son premier roman, The Grace of Kings une épopée fantasy silkpunk en Chine à l'époque de la dynastie Han. Deux amis joignent leurs forces pour renverser la tyrannie en place. Ils se retrouveront finalement opposés dans leurs visions d’une société plus juste. Déjà acclamé par la critique, The Grace of Kings est le début d'une série dont les prochains tomes sont déjà très attendus. Aucune traduction n'est cependant annoncée en France. 
 
 
Enfin, en plus d'être un auteur plein de sensibilité, Ken Liu est également le traducteur de l'auteur de SF chinois, Liu Cixin, dont le roman The Three-Body Problem a gagné le prix Hugo cette année. 
 
Une interview Ken Liu pour la ménagerie de papier : 

  
 
 La tête dans les étoiles, les pieds sur terre. 
 
Ces quatre auteurs ont un point commun : aussi loin que leur personnages vont, dans l'espace et dans le temps, un fil les relie aux mondes et aux racines de leurs auteurs. C'est l'Afrique de Nnedi Okorafor, la Chine moderne aussi bien que antique pour Ken Liu, l'Afrique du sud de Lauren Beukes et l'Amérique contemporaine dans laquelle s'ancre les récits de Daryl Gregory.  
 
Voilà quatre nouveaux chemins de la SF à suivre donc, pour voyager dans les étoiles tout autant que dans notre propre réalité.  

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