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Interview 2017 : Laurent Genefort pour Étoiles sans issues
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Interview 2017 : Laurent Genefort pour Étoiles sans issues

Vous pouvez retrouver ici une interview de Stéphanie Nicot, directrice de la collection Space Opera de Scrineo et là une interview de Loïc Henry pour Les Océans stellaires.
 
ActuSF : Bonjour. Votre roman Etoiles sans issues sort  ce mois-ci chez Scrineo. Est-ce que vous avez eu un cahier des charges particulier pour que ce roman s’intègre dans la collection Space Opera que dirige Stéphanie Nicot ? Quelle a été l’idée de départ du récit ?
 
Laurent Genefort : La collection avait un cahier des charges très simple : cinq cent mille signes environ, et pour le contenu, du space opera d’aventure. En dehors de cela, liberté totale ! Ces contraintes permettaient d’inclure sans peine l’histoire dans mon univers global, avec Portes de Vangk et planètes à gogo. L’idée de départ, qui a créé le contexte, est une société de castes, dont le contrôle se fonde sur une signature génétique implantée à la naissance, dans chaque bébé, définissant le rang de chacun ; une identité numérique devenue littéralement organique.
 
 
L’univers que vous décrivez à de quoi faire froid dans le dos puisque la position sociale de chacun est inscrite dans ses gènes dés sa naissance ! Vos pouvez nous présenter ces mondes de l’acumen sous le joug de la dynastie Combrail ? 
 
Laurent Genefort : Il s’agit d’une société néo-féodale s’étendant sur cinq mondes situés dans une nébuleuse, selon une configuration astronomique appelée le Compas. À la base de la pyramide, le gros de la population est constituée de caires (travailleurs) et de lides (des caires ayant des droits corporatifs) ; au-dessus, des mâtres ; au-dessus se trouvent les deux castes seigneuriales : les ektasiarques, qui sont les grands propriétaires terriens ; et au sommet les garants, avec à leur tête la lignée du Prime Garant. Ceux-là résident sur une planète, qui sert de centre à ce mini-empire autarcique.
 
Cet équilibre bascule quand le Prime Garant Bosmor est victime d’une tentative d’assassinat. Quelles factions vont alors essayer de profiter de la situation ? 
 
Laurent Genefort : Dans la grande tradition des dynasties brutalement décapitées, les héritiers potentiels se déchirent pour accéder à la régence ; les grandes entreprises, écrasées par le plafond de verre qu’est l’ordre acuménique, rêvent quant à elles d’ouvrir l’acumen au reste de la galaxie et pouvoir enfin dicter leurs conditions ; enfin, un culte particulier a prospéré, jusqu’à convertir une partie de la famille régnante. Tout ce beau monde s’allie ou se tire dans les pattes.
 
Votre héros est un « caire ». Qu’est-ce que c’est ? Et comment va-t-il se retrouver au centre des attentions de toutes les grandes puissances ? 
 
Laurent Genefort : Palestel, c’est son nom, est le vulgum pecus par excellence. Tout en bas de la pyramide sociale, il se retrouve malgré lui un maillon du complot visant à éliminer le Prime Garant. Un maillon qui doit être sacrifié. Or, non seulement il s’en sort, mais il possède en lui quelque chose qui pourrait sauver le souverain plongé dans le coma. Les différentes factions voudraient bien mettre la main sur lui, les unes pour le tuer, les autres pour l’utiliser. J’aime bien l’idée d’avoir un personnage sans intelligence supérieure ni talent particulier, mais qui parvient à survivre, un peu comme une souris qui se faufile entre les pattes de mastodontes voulant le piétiner, tout en cherchant des réponses à ses questions.
 
Extrait 
 
 
Quel est la place du space opera  en France ? Qu’est-ce qui vous attire particulièrement dans ce style littéraire ? 
 
Laurent Genefort : J’entends parler d’un retour du space opera, comme en attestent les collections chez Scrineo et Critic, ainsi que la représentation de ce genre au Bélial’ ou même chez Lunes d’encre. En fait, je pense que la place du space opera n’a jamais cessé d’être centrale. Chaque époque a eu ses auteurs emblématiques. Pour ce qui est de mon goût… J’aime les grands espaces, la relativité de l’homme, sa confrontation à l’altérité. Le space opera recouvre un champ esthétique très étendu, de Star Wars jusqu’à la hard science la plus exigeante. Il est plus protéiforme qu’il n’y paraît, on peut donc y lire – et y écrire – beaucoup de choses.
 
Quels sont vos projets en cours ? 

Laurent Genefort : Je travaille à l’adaptation d’un roman de Stefan Wul en BD, dans le cadre d’une collection qui lui est dédié. Ensuite, je me remets au deuxième volume de mon cycle Spire, chez Critic. Sans compter une novella à terminer pour le Bélial’.
 
Où pourra-t-on vous trouver en dédicace prochainement ? 
 
Laurent Genefort : En mars, je serai au festival de la Rue des Livres à Rennes, puis au salon du livre de Paris. Dédicaces et autres rencontres sont consignées sur le site d’Omale, que je continue à mettre à jour.
 

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