Tiens un revenant ! Depuis le troisième et dernier tome de la série Mâchefer (avec Fred Duval au scénario), Sébastien Vastra, jeune dessinateur né en 1977, avait un peu disparu de la circulation. Heureusement pour les amateurs de Mâchefer, le voici donc de retour pour une nouvelle série : Eclipse, avec un nouveau compère au scénario : Antoine Ozanam dont on a pu lire les histoires dans Slender Fungus, Volubilis, Chewing Gun et Georges & moi, une série pour les enfants.
Toutes les preuves sont contre lui
Norman est condamné à mort. Son crime, avoir tué sans le vouloir un autre étudiant lors d'une sorte de paint ball normalement inoffensif. Mais au moment de mourir, l'armée lui propose un drôle de contrat, sans que sa femme et sa fille soient bien entendu mises au courant. Quinze ans plus tard, cette dernière apprend que son père est toujours vivant. Aussitôt elle commence à se mettre en quête pour essayer de le retrouver.
Riche
Les trois albums de Mâchefer ayant séduit un large public, nombreux sans doute sont les lecteurs qui voient avec curiosité arriver cette nouvelle série de Sébastien Vastra. Qu'ils soient rassurés, il n'a rien perdu de son talent, au contraire. Son trait semble avoir gagné en précision avec un goût prononcé pour les détails. Le découpage est serré (on arrive parfois jusqu'à une bonne quinzaine de cases par planche) ce qui lui laisse peu l'occasion de livrer de grands dessins. Néanmoins, son style est agréable et rend la lecture plaisante, bien servi qu'il est par les couleurs de Christophe Lacroix. Côté scénario, ce premier tome d'Eclipse fourmille d'événements. Antoine Ozanam ne résiste pas à la tentation de quasiment tout nous montrer et nous raconter, de l'événement qui a mis le père de l'héroïne en prison en passant par sa fausse exécution, ses déboires dans l'armée, les cours de sa fille, le départ de son équipage dans l'espace... Tout s'enchaîne à une vitesse assez hallucinante. Un peu trop rapidement d'ailleurs. Il en ressort une impression de fouillis. Sans doute les prochains tomes prendront-ils un peu plus leur temps. En tout cas, ce premier album laisse entrevoir de belles promesses pour la suite de la série.
La chronique de 16h16