Né dans le Puy de Dôme en 1947, Alain Paris a connu une très belle carrière littéraire notamment en science-fiction avant de se tourner vers le roman historique et la Bande Dessinée. Antarcidès est en fait l'adaptation de l’un de ses cycles : Les Chroniques d'Antarcie avec aux pinceaux : Valérian Taramon qui fait ici ses premiers pas.

La vengeance est un plat...

Il y a 12 000 ans, l'Antarctique était un pays verdoyant bien loin des glaces que l’on connaît. Sur le continent, les ancêtres de Rurik se sont taillés un royaume parmi les barbares : l’Antarcidès. Un royaume qui au fil des siècles est devenu la proie des intrigues et des machinations. Pour assurer le trône à son fils Rurik, la reine sa mère n’hésite pas à tuer la favorite de son mari lorsqu’elle met au monde un enfant. Heureusement celui-ci échappe à la tuerie et devient l’élève de Sozer. Quelques années plus tard il est temps pour lui de se venger...

Histoire classique d’intrigues royales

Si le cadre de l’Antarctique débarrassé de ses glaces est novateur, l’intrigue de cette série est elle plutôt classique. Alain Paris nous ressert une sombre histoire de succession royale et de vengeance. Il y a des trahisons, des batailles et des rancœurs comme toute bonne histoire de ce genre. Certains seront peut-être blasés. Et pourtant il faut reconnaître que c’est plutôt bien fait. Côté dessin, le style de Taramon mérite qu’on s’y attarde. Un style qui se concentre essentiellement sur les visages en jouant en permanence avec les traits de crayon pour accentuer les expressions, les ombres ou les mouvements. Dommage que parfois ses arrières plans soient un peu trop dépouillés. Heureusement sa science des couleurs (et celle de Vance Caines) pallie aux manques de détails avec de beaux dégradés. Sans révolutionner le genre, voilà une série moyenne mais tout de même réussie dans son style.