Matthew Woodring Stover est un auteur naissant chez nous. Jeune poulain de l'écurie des éditions de l'Atalante, un premier roman a été traduit en français en mars 2001, Les héros meurent aussi. Il s'agissait d'un bon ouvrage empruntant beaucoup à la fantasy mais aussi à la science fiction. A l'époque, nous avions été emballés… En 2002, revoici donc Matthew Woodring Stover avec Aube de fer, un livre de fantasy dans l'univers de l'antiquité à Tyr sur les rives de la Méditerranée.

Trois aventuriers détonnants

La ville phénicienne est en plein bouleversement comme toute la région. Les pirates se multiplient et perturbent énormément le commerce. Du coup la concurrence entre les grandes familles est de plus en plus exacerbée et ils sont beaucoup dans la ville à se demander si la vie ne serait pas plus belle ailleurs. C'est dans cette ambiance délétère que Barra rentre au pays. Jeune femme de bonne famille approchant la trentaine, elle a choisit une vie d'aventures et de périls en suivant la voie des mercenaires. Mais cette année est tragique. Ses bateaux ont été attaqués et pillés. Bref, c'est sans le sous qu'elle revient en ville. Seule bonne nouvelle son association avec deux gaillards féroces dans le combat. Le premier est un ancien du siège de Troie. Venant d'Athènes Leucas est une véritable force de la nature à laquelle il ne vaut mieux pas se frotter. Un géant qui aurait pu être rugbyman chez nous s'il ne maniait pas aussi bien une épée… Le second pourrait avoir le putois comme animal totem. Khépéru est Egyptien et possède la double spécificité d'être aussi bon en magie qu'il est malodorant. Une odeur qui éloigne les indiscrets… Nos trois aventuriers vont tenter de trouver un nouvel employeur à Tyr. Mais rapidement, ils vont flairer de drôles de choses. De sombres machinations se préparent dans l'ombre…

Un bon pavé

L'aube de Fer est un bon pavé de 470 pages. Avec le même talent que Les héros ne meurent jamais, Matthew Woodring Stover nous fait passer un excellent moment. Ses personnages sont attachants et son écriture est de qualité. On se balade avec plaisir dans cette ville venue tout droit de l'antiquité. Une bonne pioche.