Camille Monceaux est née en 1991. Originaire de la région bordelaise, elle a depuis toujours cultivé une passion pour l'écriture. Après un bac et une prépa littéraire elle finit ses études à Paris. Dans la capitale, elle s'essaye à l'écriture de poèmes et de nouvelles, elle apprend le japonais et le yoga. À la fin de ses études elle voyage au Japon, pays dont la culture la fascine depuis des années. En avril 2017 elle imagine ce roman qui se déroule au XVIIe siècle, sous les traits d'une jeune fille énigmatique derrière un masque de Nô. Ce roman sera écrit en grande partie en Nouvelle Zélande lors d'un road trip dans un van. Elle partage aujourd'hui son temps entre l'écriture et le yoga, elle est également bénévole pour le lobby Citoyens pour le Climat et participe notamment à un club littéraire féministe.
L'entame d'une série au Japon du XVIIe siècle
Ichirô est un enfant abandonné. Il a été retrouvé par un mystérieux samouraï, seul souvenir de sa vie d'avant, un curieux médaillon représentant une feuille d'érable. Elevé dans la tradition, il lui a également enseigné la voie du sabre. Reclus dans les montagnes, son enfance se déroule au fil des saisons où son maître et la vieille Oba prennent soin de lui au quotidien. Un événement sans précédent va toutefois chambouler son enfance tranquille et l'obliger à affronter le monde et son destin.
Un récit initiative poétique
Avec le Masque de Nô, Camille Monceaux signe le premier d'une tome série qui s'annonce dense et captivante. Passionnée et fascinée par la culture japonaise, l'autrice prend plaisir ici à transmettre au lecteur ce qui lui tient à cœur et à le faire voyager dans un Japon traditionnel via une écriture soignée et poétique.
On s'éprend rapidement d'affection pour le jeune Ichirô, un enfant qu'on voit grandir au fil des pages, avec une certaine émotion et empathie pour les tourments dont il est victime. Camille Monceaux a su jauger avec justesse son émotivité et son penchant guerrier, de ce fait, le roman n'est ni trop empreint de pathos ni trop d'esprit bagarreur qui serait propre au jeune garçon. Son parcours est décrit simplement, à la manière d'une intrigue japonaise, où les gestes du quotidien et les repas sont des moments privilégiés. Et c'est probablement beaucoup grâce à ça, que j'ai rapidement accroché au style de l'autrice. Elle prend son temps pour nous tisser son intrigue, et cela fonctionne très bien.
Ce premier tome des Chroniques de l'érable et du cerisier est donc pour ma part une bonne découverte, tout comme un jeune lectorat adolescent, j'ai pris plaisir à m'immerger dans la culture japonaise. L'autrice glisse au fil des pages des mots typiquement japonais et allusions à la temporalité qui font que l'on se sent rapidement et parfaitement immergé dans son univers et son époque. J'ai parcouru ce magnifique ouvrage avec grand plaisir et j'attends bien évidemment la suite avec impatience.