Le nouvelliste, une espèce rare
On connaît Claude Ecken pour ses nouvelles qui lui ont fait gagner deux fois le prix Rosny aîné et deux fois le Grand prix de l’imaginaire. Récemment, la réédition aux éditions de l’Atalante de son recueil Au réveil il était midi a permis de redécouvrir son talent dans ce domaine trop souvent négligé en France. Le prix de l’anarchie est une novella de quarante pages paru au printemps et est dans la droite ligne des précédentes histoires d’Ecken.
Un monde possible
Nous voici dans un futur proche, en tout cas plausible. Marc Yolo vit dans ce qu’on appelle la smart society où tout est sous contrôle. Les citoyens doivent être occupés, positifs. Chaque instant doit être optimisé. Et bien sûr les souhaits, devinés par les algorithmes de chacun doivent être exaucés. Récemment divorcé, bientôt licencié, Marc Yolo est différent. Il n’est même pas rebelle ou contestataire, juste différent. Le système va essayer de le rattraper. Et c’est là que les problèmes commencent.
Une dystopie
Le prix de l’anarchie est un récit d’anticipation, anticipation d’un monde qui vient (peut-être). Ici Big Brother est devenu bienveillant et d’apparence sympa, ce qui n’enlève à sa volonté de contrôle total de la vie individuelle. La seule solution ? Tout quitter selon Ecken. Flippant.
À lire.
Sylvain Bonnet