De lire et aimer la littérature de l'imaginaire à en écrire, il n’y a parfois qu’un pas que de nombreux lecteurs sauter chaque année.
Mais comment le franchir et concrétiser l’envie en véritable roman ?
Nous avons demandé à Rachel Tanner et Silène Edgar de nous donner quelques-uns de leurs conseils...
Pour Rachel Tanner, autrice du Cycle de Mithra aux éditions Mnémos, un bon livre de fantasy, c'est...
D'abord et avant tout, les personnages. De la chair et du sang, et des tripes (ajoute Nathalie Weil). Et encore les personnages ! Mais, quand même, si on vise un peu plus loin (ce qui est mon cas, en toute modestie) il importe de garder la cohérence interne du roman. Que ce soit au niveau du scénario, au niveau des personnages (qui ne peuvent pas faire n'importe quoi, mais agir selon leur caractère), au niveau de la période historique choisie, et je ne parle pas seulement de l'environnement matériel. Les gens d'époques et de civilisations différentes ne raisonnaient pas de la même façon que nous ; il faut essayer de se mettre dans leur peau et adopter leur point de vue.
Et si vous aviez un conseil à donner à ceux qui souhaitent écrire, ce serait lequel ?
Holà ! Je ne me sens guère en mesure de conseiller quiconque sur la façon dont il/elle doit aborder un roman. C'est un travail de longue haleine. Donc, prendre son temps. (Mais bon, il y a des auteurs – oh comme je les envie ! - qui écrivent très vite.) Toujours penser à vos lecteurs : suis-je assez clair ? L'ambiance est-elle bien rendue ? Le lecteur peut-il visualiser cette scène précise ? S'y projeter ? Ne pas hésiter à rappeler certaines choses pour faciliter la lecture du roman. Soigner le style aussi, cela va sans dire. Personnellement, j'aime une écriture concise et épurée. Question de goût. Appeler un chat un chat, en bref, éviter les périphrases qui alourdissent et n'apportent rien.
Pour Silène Edgar, autrice de Les Affamés, aux éditions J'ai lu...
J’ai deux conseils en fait : 1. finissez. On devient écrivain quand on pose le point final, parce qu’après ça, on peut corriger et écrire un deuxième texte.
2. Trouvez des copains d’écriture pour travailler. Moi, je n’aurais jamais fini le premier ni rencontré ma communauté sans Lise Syven, la créatrice de Cocyclics, il y a 12 ans.