Pssst... David Brin en dehors de son cycle d’Elévation, vous connaissez ? Non ? Eh bien c’est le moment de prendre des cours du soir avec ce nouvel opus de Galaxies ! Pour leur 18ème numéro, les ch’tits gars de la revue se sont attardés sur cet auteur anglais en balayant ses 20 ans de carrière. Le temps d’une interview, d’un article entre la biographie et l’étude, et une bibliographie complète, vous pourrez découvrir les différents aspects de David Brin qui décidément nous réserve bien des surprises. Et d’abord, celle de se révéler excellent nouvelliste ! Il n’y a qu’à lire sa nouvelle qui est publiée dans ce n°18 pour s’en convaincre. Le Jardin d’enfants du Docteur Pak est un vrai bonheur qui allie l’originalité à la qualité de l’intrigue. En brodant une nouvelle fois autour de la maternité, David Brin nous entraîne dans les joies et les doutes d’une future maman japonaise. Mais sa grossesse est un peu spéciale. Des chercheurs mènent des expériences d’un type nouveau sur le foetus qu’elle porte. L’enjeu est de taille puisqu’il s’agit d’en faire un génie capable d’atteindre une haute place sociale dans la lutte sans merci de la société japonaise. Le seul problème, c’est que pour l’instant, personne n'est vraiment sûr de la méthode employée. Quelles seront les conséquences de ces expériences sur l’enfant ? La mère devra lutter pour les découvrir.
Hormis cette nouvelle, vous pourrez en trouver 5 autres dans ce numéro, toutes de très bonne facture. Celle de Serge Delsemme se lit plus qu’elle ne peut se raconter vu sa longueur et son humour féroce. De son côté, celle de Sterling prend son temps pour installer le lecteur dans un climat confortable avant de le faire aller de surprises en surprises (surprises qui ont d’ailleurs valu le prix Hugo à son auteur). Deux espions super équipés et surentraînés partent à la recherche de leur supérieur en mission dans une région désertique de l’Asie. Mais ce qu’ils y trouveront dépassera largement tout ce qu’ils auraient pu imaginer.
Moins tape à l’œil mais tout aussi efficace, les trois derniers auteurs présents au sommaire se taillent eux aussi une belle place. Jean-Pierre Hubert fait dans la poésie en composant son récit autour de la belle image d’une chaîne humaine gigantesque entourant toute une planète comme un anneau nuptial, tandis que Michael Kandel flirte avec les univers de la folie. Figurez-vous que dans sa nouvelle, un fou prétend venir d’une autre planète, une planète où aller quelque part prend autant de temps que d’y revenir et sur laquelle les gens ne peuvent pas se dédoubler !
Quant à Olivier Paquet, il s’est attaqué à une nouvelle version de la rencontre entre deux espèces dans l’univers intersidérale. Un homme va essayer d’apprendre ce qu’est l’amour et les sentiments à une extraterrestre plus froide et implacable qu’une contractuelle en service ! C’est classique mais bien mené et plutôt encourageant pour le sieur Paquet, puisque c’est seulement la seconde histoire qu’il publie.
