Mais que s'est-il passé chez Galaxies ? Daté de mars 2004, ce numéro 32 est arrivé en mai chez les abonnés et les journalistes. Un retard qui aura fait sûrement râler plus d'un habitué de cette bonne revue de science fiction et qui surtout nous a fait craindre un temps sa disparition pure et simple. Heureusement, tout vient à point qui sait attendre et le fameux numéro a fini par arriver dans les boites aux lettres et dans les librairies. Avec en plus une bonne idée : un dossier sur un très grand de la SF française : Philippe Curval.

Nouvelles, nouvelles…

Lorsqu'on fouille dans le sommaire de ce numéro de Galaxies, on observe qu'il est pratiquement entièrement composé de noms peu connus. Seuls les habitués ou les observateurs pointilleux de la science fiction de ces dernières années savent que Yoss a déjà placé une nouvelle dans la défunte revue Asphodale, que François Rouiller est un auteur doublé d'un illustrateur de talent qui a publié un excellent recueil de ses dessins chez l'Atalante et que si Chris Lawson n'a pas écrit de romans, on l'a déjà lu dans 4 numéros de Galaxies. Quant à Cédric Chaillol et Gabriel Pétolla, ils font tous les deux leurs premiers pas dans le monde de l'édition. Et cela aussi est exceptionnel, le nombre de nouveaux auteurs publiés dans la revue depuis ses débuts étant relativement faible. Voilà de quoi donner quelques espoirs aux écrivains en herbe.

Et le plus étonnant finalement, c'est qu'il s'en faut de peu que ce soient eux qui livrent les meilleurs textes, battus dans l'escalier de la qualité par l'excellente histoire de Philippe Curval et son Dieu fatigué des hommes. De son côté Gabriel Pétolla signe une sorte de mini pièce de théâtre caustique à souhait sur une consultation médicale hallucinante. C'est court, efficace et plutôt bien vu. Son collègue des débutants, Cédric Chaillol, a lui choisit une nouvelle classique avec un peu de gouaille sur les dérives d'un système sécuritaire poussé à l'extrême. C'est pas mal mais avec un arrière goût de déjà vu.

Parmi les bonnes choses, notons également la réflexion de Chris Lawson sur l'évolution du sport et du dopage avec un athlète qui refuse les substances douteuses quitte à mettre en jeu sa carrière. C'est un peu facile dans l'intrigue, comme si Lawson ne s'était appuyé que sur une seule idée. Bien fait mais sans plus. Enfin François Rouiller s'est lancé dans le récit d'un face à face entre un journaliste blasé et une surdoué de télékinésie.

Pas de quoi crier au numéro génial

En refermant ce numéro, on se dit que les nouvelles sont en général pas mal mais un rien décevante. Sans doute parce qu'il manque ce petit plus pour en faire d'excellents textes capables de sublimer ce 32ème Galaxies. Au mieux on a des textes agréables, notamment on le répète Gabriel Pétolla et Philippe Curval. Mais malheureusement pas de quoi s'enflammer. Restent deux énormes bons points pour ce numéro : Le dossier Curval et la présence de deux débutants.