Stephen King, né le 21 septembre 1947 à Portland (dans le Maine), est probablement l’un des écrivains les plus emblématiques du 20e et du 21e siècle. Notamment connu pour ses romans d’horreur dont la plupart sont des classiques du genre ("Carrie", "Misery", "Shining", "Ça"), il écrit également de la science-fiction ("22/11/1963"), de la fantasy ("La Tour Sombre"), du fantastique ("La Ligne verte") ou encore du thriller ("Marche ou crève").

 

Il est auteur de plus de 50 romans et de près de 200 nouvelles. Il publie en moyenne un roman par an. Longtemps dédaigné par les critiques littéraires et les universitaires parce qu’il écrit de la littérature de genre, il est aujourd’hui reconnu par la majeure partie de ces milieux. Il a également travaillé dans le cinéma, en tant que scénariste et une fois en tant que réalisateur.
 

Il a reçu de très nombreuses distinctions dont le Prix World Fantasy, le Prix Hugo, le Prix Locus, le National Book Award, le Prix Edgar-Allan-Poe… Il a reçu la médaille de la National Book Foundation pour sa contribution à la littérature américaine et a également été décoré de la National Medal of Arts en 2015.

 

 

La première partie du livre est autobiographique, King y raconte ses souvenirs d’enfance, ses débuts au journal du lycée, ses premières nouvelles, passant par sa vie de famille, ses problèmes avec l’alcool…  jusqu’à la publication de son premier grand succès, "Carrie".

 

Dans la seconde partie, Stephen King délivre un grand nombre de conseils d’écriture, qui vont du plus pragmatique (n’écrivez pas à la voix passive, méfiez-vous des adverbes) aux conseils plus profonds qui sont de ne pas élaborer d’intrigue ou d’être sincère avec ses personnages.

 

Dans la dernière partie, il revient sur l’accident qui a failli lui coûter la vie en juin 1999, sur sa pénible rééducation et sa difficulté à reprendre l’écriture.

Mon avis

 

Comme je rêve d’être écrivain, j’étais à la recherche de conseils d’écriture, et mon père ne cessait de me répéter les brillants conseils qu’il avait lus dans ce livre, ainsi que de me répéter et me répéter encore que je devais lire du Stephen King. J’ai donc tout simplement commencé par "Ecriture", qui m’a encore plus convaincue de la grandeur de cet auteur, et donné envie de lire ses autres livres.
 

La première partie est peut-être la plus intéressante. C’est là qu’on apprend que Stephen King écrivait des nouvelles au lycée qui l’envoyaient chez le directeur, et que ses professeurs considéraient qu’il gâchait son talent. On apprend aussi qu’il vivait avec sa femme dans une caravane sans téléphone et que c’est coincé dans la lingerie qu’il écrivit les premières pages de Carrie (qui finirent à la poubelle mais furent récupérées par la femme de Sephen King, Tabby, qui lui dit qu’il tenait quelque chose alors que lui-même n’y croyait pas).

 

L’épisode sur l’alcoolisme, quant à lui, questionne la créativité, et Stephen King confirme que l’inspiration n’est pas liée à l’ivresse, contrairement à ce qu’il pensait à l’époque. En bref, il est parti de pas grand-chose, sinon sa passion pour l’horreur et pour l’écriture, et c’est son talent qui a fait de lui l’auteur qu’il est aujourd’hui.
 

Dans la seconde partie, il s’énerve contre les mauvais écrivains et cite des exemples à ne pas reproduire. C’est très riche et très intéressant si on veut apprendre à écrire, à faire une histoire crédible qui fonctionne. Ce qu’il donne comme un manuel à usage pratique, il répète que c’est sa conception de l’écriture et qu’il faut savoir s’en défaire. Il nous répète également que l’inspiration ne va pas venir nous arroser de poussière de fée, mais qu’il faut travailler des heures et des heures avant qu’elle ne pointe son nez.
 

Ce livre se lit vite et facilement, il est dynamique, plein d’humour et d’anecdotes. Il est intéressant pour découvrir un peu plus le personnage de Stephen King mais aussi l’origine de certains de ses univers et surtout la « recette » de son écriture. Mais il nous permet aussi de démystifier un grand auteur et une grande œuvre, parce qu’il la construite pierre après pierre, paragraphe après paragraphe.