- le  
Fingus Malister, Feux follets, mandragore et cadavre frais, le nouveau Ariel Holzl
Commenter

Fingus Malister, Feux follets, mandragore et cadavre frais, le nouveau Ariel Holzl

A l'occasion de la parution de Fingus Malister, Feux follets, mandragore et cadavre frais, Ariel Holzl revient l'écriture de son roman.

Actusf : Fingus Malister, Feux follets, mandragore et cadavre frais est paru hier aux éditions Rageot. Quelle a été l’idée à l’origine de ce roman ?

"Pour ce roman, je souhaitais construire un univers avec le même ton décalé et un peu macabre que ma saga les Sœurs Carmines, mais destiné à public plus jeunesse : les 8-12 ans."

Ariel Holzl : Pour ce roman, je souhaitais construire un univers avec le même ton décalé et un peu macabre que ma saga les Sœurs Carmines, mais destiné à public plus jeunesse : les 8-12 ans. J’avais donc dans l’idée de mettre en scène une bande d’adolescents atypiques confrontés au surnaturel. Je me suis inspiré de diverses sources aux protagonistes similaires, comme « De bons présages » de Terry Pratchett et Neil Gaiman ou « Ça » de Stephen King.

Actusf : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur son intrigue ?

Ariel Holzl : Héritier de sorciers maléfiques, Fingus Malister, 12 ans, souhaite reprendre le flambeau familial et régner sur le petit village de Bedlam. Pour cela, il doit obtenir son diplôme dans une académie de magie. Afin d’éblouir le jury d’admission, Fingus décide de lancer un rituel pouvant créer des zombies. Il va donc parcourir les environs inquiétants de Bedlam pour récupérer les ingrédients nécessaires au sortilège : de la mandragore, des feux follets, un cadavre frais… Les idées de Fingus sont cependant aussi farfelues que ses inventions. Heureusement, il est accompagné de son amie Polly, une sorcière plus douée mais tout aussi têtue que lui.

Actusf : Cette fois-ci, vous avez créé un duo avec Fingus et une mystérieuse sorcière au caractère bien trempé. A-t-il suivi la route que vous lui aviez tracé ou vous a-t-il surpris ?

Ariel Holzl : Il y a eu pas mal de surprises dans l’évolution du duo, notamment du côté de Polly. Je pense qu’elle forme un parfait complément à Fingus, plutôt que d’être son faire-valoir. Même si Fingus lui-même la voit comme un simple sbire sous ses ordres… Leurs interactions ont souvent été écrites de manière très spontanée.

Actusf : Dans ce roman la magie est omniprésente, mais vous avez quitté l’univers d’Urban Fantasy que vous aviez initié avec Les Sœurs Carmines pour un cadre différent. C’était quelque chose que vous aviez envie de faire depuis longtemps ? Vous étiez recherché à Grisaille ?

"Souhaitant détourner les codes des romans jeunesse de magie, je voulais que mes personnages évoluent dans un milieu plus rural, plus campagnard [...]"

Ariel Holzl : Ayant laissé Grisaille dans un sale état après le tome 3 des Sœurs Carmines, je devais m’échapper au plus vite !
Souhaitant détourner les codes des romans jeunesse de magie, je voulais que mes personnages évoluent dans un milieu plus rural, plus campagnard, que l’on croise rarement dans ce genre. J’ai donc décide de sortir de l’ « urban fantasy » pour entrer dans la « rural fantasy » (si, si, ce terme existe !). Pour créer Bedlam et ses environs, je me suis inspiré de petits villages assez inquiétants, tel que Sleepy Hollow de Tim Burton.

Actusf : Ce nouveau roman vous a-t-il permis d’aborder des sujets qui vous tiennent à cœur et que vous n’aviez pas encore eu l’occasion de traiter ?

Ariel Holzl : En sous-texte de ce tome 1, on peut trouver un thème assez fort sur l’écologie et la notion de responsabilité (puisque la magie noire a « pollué » Bedlam et ses environs). C’est un sujet que j’étais content d’aborder, surtout avec un traitement assez satirique via le personnage de Fingus.

Actusf : Quand vous avez construit votre univers, vous vous êtes senti plus architecte ou jardinier ? Quelles sont les contraintes et les bonheurs d’écrire pour les plus jeunes ?

"Je me considère comme un auteur pyromane : je mets le feu à mes constructions et mes plantations pour voir ce qu’il en reste après l’incendie…"

Ariel Holzl : Je me considère comme un auteur pyromane : je mets le feu à mes constructions et mes plantations pour voir ce qu’il en reste après l’incendie… Plus sérieusement, j’ai tendance à faire un plan général dans lequel je laisse mes personnages et mes situations s’exprimer. Écrire pour les plus jeunes n’a pas vraiment été contraignant, même si j’ai un peu tempéré mon style. Le format plus court du roman m’a permis de me concentrer sur une intrigue simple, pleines de scénettes dynamiques à chaque chapitre.

Actusf : Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Ariel Holzl : Actuellement, je finalise un nouveau roman aux éditions Mnémos du nom de « Lames Vives ». Il s’agit d’un roman Young Adult, très différent des Sœurs Carmines dans le ton et le style. Situé dans un univers dystopique, il mêle de la fantasy orientale et de la science-fiction. Ce roman choral raconte les destins croisés d’adolescents ennemis : les Lames, enfants soldats aux veines pleines de métal vivant, s’opposent aux Empathes, capables de contrôler les pensées et les corps d’un simple toucher. Il sortira le 15 novembre.

Actusf : Où peut-on vous rencontrer dans les mois à venir ?

Ariel Holzl : En fin d’année, je participe à plusieurs salons littéraires :

- Le 5 octobre : les Hallienales, à Lille
- Du 31 octobre au 2 novembre : le Salon Fantastique, à Paris
- Du 29 novembre au 2 décembre : le Salon du Livre Jeunesse, à Montreuil

à lire aussi

Genres / Mots-clés

Partager cet article

Qu'en pensez-vous ?