Jean-Luc Marcastel est professeur d'Histoire. Passionné par le passé autant que par la littérature de l'imaginaire, il se lance dans l'écriture avec Louis le Galloup, une série médiévale et fantastique qui compte cinq tomes. Avec Frankia, il s'attaque à une époque plus proche de la nôtre : la Seconde Guerre Mondiale.
Fuir la tyrannie
Loïren est un humain élevé par un orc, en zone libre de Frankia. Sa vie est simple, rurale, mais elle va basculer avec une suite d'événements qui va l'entraîner sur les routes. Avec son frère orc et une jolie elfe, il lui faut fuir les horreurs lâchées derrière eux par le sombre pouvoir du technarkonte Von Drakho.
Cette course poursuite, pour désorganisée et folle qu'elle soit, est aussi l'occasion de se découvrir lui-même, de savoir d'où il vient et quels sont ses pouvoirs. Et comment il peut s'en servir pour libérer le monde entier de ceux qui l'oppressent - et qui en veulent à la vie de celle qu'aime Loïren...
Un univers riche et foisonnant
Transposition fantastique de la sombre réalité de la guerre, le monde créé par Marcastel est une vraie réussite, une trouvaille qui accroche le lecteur dès les premières pages. La technologie a évolué bien différemment de celle que nous connaissons : les tracteurs sont à vapeur, chauffés par des élémentaires de feu, l'électricité provient d'autres créatures magiques...
Le mélange subtil de magie et de steampunk, ajouté à l'ambiance de terreur inspirée par les maîtres qui ont conquis Frankia, est un vrai plaisir.
Pour les personnages aussi, la transposition est bien réalisée : les elfes persécutés et envoyés en camp de la mort, les orcs à la peau de couleur, forts mais considérés comme des animaux, les nains habiles et solides. Ainsi que cette magie que contrôlent certains humains, qui en fait des êtres puissants et martiaux.
Les monstres aussi sont issus de croisements inédits et contre nature, vouivres de fer ou panzers arachnoïdes. Le monde est noir, d'un froid de métal, mais réchauffé par un seul feu : celui qui vient du cœur des hommes et des femmes, l'Amour.
Des héros un peu trop héroïques
L'auteur a clairement préparé un univers complet, solide et construit, pour y placer les aventures de ses héros. Un énorme travail qui tient ses promesses. Alors, dans ce cas, on peut se demander pourquoi Marcastel casse toute sa belle mécanique en transformant la merveilleuse ballade dans son imaginaire en une pénible marche prophétique ?
Il y a tant de choses à raconter, de manières de faire vibrer le lecteur dans ce monde décalé, qu'il est franchement dommage d'accumuler autant de coïncidences - surtout en les faisant passer avec une prophétie désespérée. C'est d'autant plus désolant qu'il devient au fil des pages plus dur de s'attacher à ces héros qui sont si forts et si précisément destinés à vaincre que nous ne pouvons plus trembler pour eux.
Ce défaut ne doit, malgré tout, pas effacer le plaisir de plonger dans une Frankia si proche de notre pays sous l'occupation. La magie de l'auteur opère parfaitement dans toutes les descriptions et les ambiances qu'il sait créer pour notre bonheur
Fuir la tyrannie
Loïren est un humain élevé par un orc, en zone libre de Frankia. Sa vie est simple, rurale, mais elle va basculer avec une suite d'événements qui va l'entraîner sur les routes. Avec son frère orc et une jolie elfe, il lui faut fuir les horreurs lâchées derrière eux par le sombre pouvoir du technarkonte Von Drakho.
Cette course poursuite, pour désorganisée et folle qu'elle soit, est aussi l'occasion de se découvrir lui-même, de savoir d'où il vient et quels sont ses pouvoirs. Et comment il peut s'en servir pour libérer le monde entier de ceux qui l'oppressent - et qui en veulent à la vie de celle qu'aime Loïren...
Un univers riche et foisonnant
Transposition fantastique de la sombre réalité de la guerre, le monde créé par Marcastel est une vraie réussite, une trouvaille qui accroche le lecteur dès les premières pages. La technologie a évolué bien différemment de celle que nous connaissons : les tracteurs sont à vapeur, chauffés par des élémentaires de feu, l'électricité provient d'autres créatures magiques...
Le mélange subtil de magie et de steampunk, ajouté à l'ambiance de terreur inspirée par les maîtres qui ont conquis Frankia, est un vrai plaisir.
Pour les personnages aussi, la transposition est bien réalisée : les elfes persécutés et envoyés en camp de la mort, les orcs à la peau de couleur, forts mais considérés comme des animaux, les nains habiles et solides. Ainsi que cette magie que contrôlent certains humains, qui en fait des êtres puissants et martiaux.
Les monstres aussi sont issus de croisements inédits et contre nature, vouivres de fer ou panzers arachnoïdes. Le monde est noir, d'un froid de métal, mais réchauffé par un seul feu : celui qui vient du cœur des hommes et des femmes, l'Amour.
Des héros un peu trop héroïques
L'auteur a clairement préparé un univers complet, solide et construit, pour y placer les aventures de ses héros. Un énorme travail qui tient ses promesses. Alors, dans ce cas, on peut se demander pourquoi Marcastel casse toute sa belle mécanique en transformant la merveilleuse ballade dans son imaginaire en une pénible marche prophétique ?
Il y a tant de choses à raconter, de manières de faire vibrer le lecteur dans ce monde décalé, qu'il est franchement dommage d'accumuler autant de coïncidences - surtout en les faisant passer avec une prophétie désespérée. C'est d'autant plus désolant qu'il devient au fil des pages plus dur de s'attacher à ces héros qui sont si forts et si précisément destinés à vaincre que nous ne pouvons plus trembler pour eux.
Ce défaut ne doit, malgré tout, pas effacer le plaisir de plonger dans une Frankia si proche de notre pays sous l'occupation. La magie de l'auteur opère parfaitement dans toutes les descriptions et les ambiances qu'il sait créer pour notre bonheur