Jean-Louis Fetjaine est un journaliste, éditeur et écrivain né en 1956. Diplômé de philosophie et d’histoire médiévale, il puise dans la richesse des légendes arthuriennes pour écrire la Trilogie des Efles< (le Crépuscule des Elfes en 1998, la Nuit des Elfes en 1999 et l’Heure des Elfes en 2000), succès qui le propulse dans la notoriété comme l’un des principaux représentants de la fantasy en France. Il signe avec Guinevere le quatrième et dernier tome de la série des Chroniques des Elfes.
Une reine pas si innocente qu’elle n’y paraît …
Plongé au temps du roi Arthur, le récit nous conte la rencontre de Guinevere avec la cour de Camelot. Le mariage du roi Arthur avec Guinevere, la fille de l’un de ses vassaux, doit redonner au royaume de Camelot de l’espoir et un futur héritier. Cependant, l’arrivée de la princesse à la Cour de Camelot s’accompagne du retour d’anciens monstres que les hommes croyaient vaincus. Entre guerre, complots et trahisons, Guinevere reste le point central de l’intrigue que Merlin s’efforce de découvrir.
Guinevere, dont l’étymologie française rime avec mièvre est considérée comme un personnage fade, terne et facilement manipulé. Or, en gallois son nom Gwenwyffar signifie "Dame Blanche", personnage légendaire annonciateur de mort dans la tradition celtique. Cette cohérence avec la légende arthurienne lui donne un tout autre visage que celui présenté dans la tradition française. En effet, la beauté et l’aspect de fragilité dont fait preuve la jeune reine cache un côté manipulateur et maléfique qui est utilisé pour devenir maîtresse de son destin.
Entourée d’une cour de Camelot manipulée
La vanité et la faiblesse des personnages sont les principaux maux à l’origine de la chute de Camelot. Entre des hommes vieillis et fatigués (Arthur, Lancelot) manipulés par la jalousie et la trahison, des femmes (Guinevere, Morgause) jouant de leur beauté pour manipuler et régner, la passion inavouée et non partagé de Lancelot pour Guinevere, le caractère incestueux de la naissance de Mordred et un mage (Merlin), mi-homme mi-elfe, qui a perdu de son caractère enchanteur et qui n’aspire qu’à quitter le monde des hommes, les intrigues qui ponctuent le récit sont autant de moyens pour maintenir le lecteur sous le charme de l’une des périodes les plus mythiques du Moyen Âge.
Au cœur d’un univers riche et cohérent
L’intérêt et la passion de l’auteur pour l’histoire médiévale se ressentent tout au long du roman qui fourmille de références historiques. Les citations et les notes explicatives sur certains usages et objets de l’époque donnent un souffle historique au récit et soulignent la richesse de l’œuvre. Bien que le prologue laisse présager de la fin du récit, l’auteur réussit malgré tout à maintenir le lecteur en haleine par ses talents de conteur ainsi que conserver une certaine incertitude sur l’avenir de plusieurs protagonistes à travers des actes héroïques et des scènes sous tension permanente. L’auteur ne cherche ainsi pas à changer la fin de la légende mais s’intéresse plutôt à mettre en lumière le voyage accompli.
On pourrait regretter que certains personnages ne soient pas assez mis en avant comme Merlin ou Arthur, ou la déception qui s‘accompagne lors des ultimes révélations de la scène finale. Le lecteur reste un peu sur sa faim devant la résolution simpliste et rapide de celle-ci, et se sent frustré du secret entourant la nature de Guinevere qui ne sera jamais dévoilé.
La fin d’un cycle enchanteur et mystique
Au final, Guinevere est un récit riche en références historiques qui clôt avec brio les Chroniques des Elfes. La nouvelle vision sur la fin de la légende arthurienne apportée par la plume de l’auteur enrichit avec élégance le récit original. De par sa lecture agréable et enrichissante, ce livre ne pourra que ravir les amateurs de fantasy historique.
Une reine pas si innocente qu’elle n’y paraît …
Plongé au temps du roi Arthur, le récit nous conte la rencontre de Guinevere avec la cour de Camelot. Le mariage du roi Arthur avec Guinevere, la fille de l’un de ses vassaux, doit redonner au royaume de Camelot de l’espoir et un futur héritier. Cependant, l’arrivée de la princesse à la Cour de Camelot s’accompagne du retour d’anciens monstres que les hommes croyaient vaincus. Entre guerre, complots et trahisons, Guinevere reste le point central de l’intrigue que Merlin s’efforce de découvrir.
Guinevere, dont l’étymologie française rime avec mièvre est considérée comme un personnage fade, terne et facilement manipulé. Or, en gallois son nom Gwenwyffar signifie "Dame Blanche", personnage légendaire annonciateur de mort dans la tradition celtique. Cette cohérence avec la légende arthurienne lui donne un tout autre visage que celui présenté dans la tradition française. En effet, la beauté et l’aspect de fragilité dont fait preuve la jeune reine cache un côté manipulateur et maléfique qui est utilisé pour devenir maîtresse de son destin.
Entourée d’une cour de Camelot manipulée
La vanité et la faiblesse des personnages sont les principaux maux à l’origine de la chute de Camelot. Entre des hommes vieillis et fatigués (Arthur, Lancelot) manipulés par la jalousie et la trahison, des femmes (Guinevere, Morgause) jouant de leur beauté pour manipuler et régner, la passion inavouée et non partagé de Lancelot pour Guinevere, le caractère incestueux de la naissance de Mordred et un mage (Merlin), mi-homme mi-elfe, qui a perdu de son caractère enchanteur et qui n’aspire qu’à quitter le monde des hommes, les intrigues qui ponctuent le récit sont autant de moyens pour maintenir le lecteur sous le charme de l’une des périodes les plus mythiques du Moyen Âge.
Au cœur d’un univers riche et cohérent
L’intérêt et la passion de l’auteur pour l’histoire médiévale se ressentent tout au long du roman qui fourmille de références historiques. Les citations et les notes explicatives sur certains usages et objets de l’époque donnent un souffle historique au récit et soulignent la richesse de l’œuvre. Bien que le prologue laisse présager de la fin du récit, l’auteur réussit malgré tout à maintenir le lecteur en haleine par ses talents de conteur ainsi que conserver une certaine incertitude sur l’avenir de plusieurs protagonistes à travers des actes héroïques et des scènes sous tension permanente. L’auteur ne cherche ainsi pas à changer la fin de la légende mais s’intéresse plutôt à mettre en lumière le voyage accompli.
On pourrait regretter que certains personnages ne soient pas assez mis en avant comme Merlin ou Arthur, ou la déception qui s‘accompagne lors des ultimes révélations de la scène finale. Le lecteur reste un peu sur sa faim devant la résolution simpliste et rapide de celle-ci, et se sent frustré du secret entourant la nature de Guinevere qui ne sera jamais dévoilé.
La fin d’un cycle enchanteur et mystique
Au final, Guinevere est un récit riche en références historiques qui clôt avec brio les Chroniques des Elfes. La nouvelle vision sur la fin de la légende arthurienne apportée par la plume de l’auteur enrichit avec élégance le récit original. De par sa lecture agréable et enrichissante, ce livre ne pourra que ravir les amateurs de fantasy historique.