Alexandro Jodorowsky est chilien. A 24 ans il s'embarque pour la France et atterrit chez le Mime Marceau pour qui il composera de nombreuses pantomimes. En 1965, il retourne en Amérique du Sud où il crée le théâtre d'avant garde de Mexico et se lance dans le cinéma. De sa déception cinématographique, il se lance avec Mœbius dans les aventures de John Difool et de l'Incal. Il devient alors l'un des tous premiers scénaristes de bandes dessinées en Europe. Dès lors la légende de Jodorowsky est lancée (Alef-Thau, Le Lama Blanc, Diosamante…). Mais c'est aussi un romancier et un poète publié internationalement.
Frédéric Beltran naît le 15 septembre 1963 à Levallois-Perret. Il ne fait rien à l'école et finit par rater son bac à force de dessiner au fond de la classe... Il frappe alors aux portes des éditeurs de BD, reçoit les encouragements d'Yves Chaland, Ted Benoît, Fromental. Rien de plus... Après un petit tour à l'atelier Met de Penningen et à l'École Supérieure des Arts Graphiques. L'école n'est décidément pas faite pour lui. Même s'il reconnaît aujourd'hui avoir énormément appris pendant cette courte période. Premier emploi : un dessin animé (très court) pour l'Institut National des Sports. Beltran cultive déjà un certain goût pour les "pensum" à 18 images secondes. Quelques travaux d'illustration, un cabinet d'architectes... 1985 première BD (digne de ce nom) très influencée par Mœbius et Jodorowsky avec un professeur de l'école de dessin. La Pyramide bleue ne trouvera jamais d'éditeur. Beltran a un copain, Pascal Pierrey, qui travaille à Métal Hurlant et l'encourage à y présenter ses planches. Le journal lui commande une histoire de huit pages. Le temps qu'il finisse et Métal Hurlant a disparu. Résultat : de huit pages, Le Ventre du Minotaure passe à 44. Ce sera son premier album. Beltran fait, sur ordinateur, les couleurs et la couverture du premier volume des Technopères, la nouvelle série de Jodorowsky et Janjetov, puis les trois dernières planches du tome 8 d'Alef-Thau. Surtout, il commence à travailler sur sa propre série, sur un scénario de Jodorowsky, Mégalex.
Halkattraz, ça vous dit quelques choses ?
Sur l'ordre de son maître Eldonzo, Albino est envoyé sur la planète artificielle Halkattraz, accompagné de son fidèle animal Tinigrif. Il doit y suivre le terrible techno-séminaire des Bourreaux, un parcours redouté de tous. En le soumettant à cette terrible épreuve, Aldonzo compte bien faire de son meilleur élève le plus cruel des gardiens de la galaxie. A son arrivée sur l'astre aux entrailles métalliques, Albino est abandonné par Eldonzo et se retrouve livré à lui-même face à Halkattraz la cruelle. L'intervention spirituelle de Saint Severode de Loyoza permettra à Albino de traverser l'épreuve d'entrée. Mais la détermination d'Albino sera soumise à une pression sans précédent car les Bourreaux sont passés mettre en matière de cruauté…
Enfin !!!
Enfin le quatrième tome, ma patience commençait à être à bout. Pourtant c'est une petite déception. La destinée d'Albino est intéressante en soi, mais elle s'essouffle un peu de par sa monotonie : un album = un nouveau monde = une victoire sur les méchants professeurs. Cela devient presque lassant. Quant à l'intrigue parallèle de sa mère, Panepha, elle est devenue au fil des albums un bouche-trou, c'est dommage. Le cycle de la vengeance de Panepha est achevé mais un autre commencera au cinquième album. Il ne faudrait pas que la série s'éternise trop longtemps (comme les Méta-barons) sinon elle risque de très vite s'essouffler et de perdre son public. Mais il va de soi que l'on attend avec impatience la suite de la vie passionnante d'Albino.
Prix !