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Interview de Johan Heliot et Carlo Oliveira
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Interview de Johan Heliot et Carlo Oliveira

Préambule

En 2011, Les éditions Delcourt ont réédité le comic-book Royal Space Force (paru sous son titre original, Le Ministère de l’espace, aka Ministry of Space aux défuntes éditions Semic en 2005).

Ecrit par Warren Ellis, dessiné de main de maître par Chris Weston, celui-ci nous raconte une histoire uchronique de la conquête de l’espace.

Et si les Britanniques avaient été les seuls à récupérer les savants nazis de Peenemünde et, du coup,  se lançaient sans partage dans l’aventure spatiale ? De 1945 à 2001 nous suivons les réussites et les échecs du Ministère de l’Espace avant de comprendre comment tout cela a-t-il pu advenir.

Warren Ellis construit brillamment son histoire et nous montre que derrière le rêve de sa course spatiale, il y a une réalité moins glorieuse, moins glamour dirons-nous.

Si vous en avez l’occasion, achetez ce comic-book (préférez la version de Delcourt, en cartonné et avec une postface de Warren Ellis où celui-ci explicite son projet).

Mais avant je vous encourage à lire le roman de Johan Héliot, Françatome. Et si la France, brisée, déchue de son rang de superpuissance à l’issue de la seconde guerre mondiale, avait été la seule nation à mettre la main sur les savants nazis de Peenemünde, lui permettant de développer un programme spatial ambitieux et dangereux, qui ferait d’elle la première puissance mondiale ?

Bienvenue dans le monde de Françatome.

Johan Heliot

Actusf : Bonjour Johan, tu nous reviens avec un nouveau roman uchronique, qu’est-ce qui t’attire autant dans ce genre ?
Johan Heliot : L’Histoire demeure un vivier exceptionnel où puiser des histoires, et ce, tous genres de l’imaginaire confondus – en SF avec l’uchronie, mais aussi en fantasy (je pense à Pierre Pevel) ou même en thriller, dans lequel sont souvent convoqués des événements plus récents liés aux guerres entre services d’espionnage, par exemple… Bref, je suis loin d’avoir tari la source ! Mes précédentes incursions ont été réunies en omnibus chez Mnémos, avec la Trilogie de la Lune, une uchronie certes bâtarde dans la mesure où le point de divergence n’a guère d’importance et où l’argument principal relève d’un des plus vieux clichés de la SF – la rencontre extra-terrestre ; j’ai aussi concocté un cocktail de fantasy et de péplum, « Reconquérants », toujours chez Mnémos ; en littérature jeunesse, j’ai signé une plus « pure » uchronie dans la défunte collection d’Alain Grousset chez Flammarion, avec « Les fils de l’air », roman dans lequel je sauve Louis XVI et sa famille des Révolutionnaires pour les envoyer en Amérique donner naissance à la première compagnie aérienne ! Un de mes tous premiers romans, « Pandémonium », paru il y a une douzaine d’années, mettait en scène Vidocq et des créatures issues d’un monde parallèle – à nouveau, une uchronie bâtarde. On le voit, je ne suis pas spécialement intéressé par l’analyse des conséquences d’une quelconque divergence sur le monde, mais davantage par le détournement du cours de l’Histoire – je me définirais bien à ce titre comme un « pirate de l’air du Temps » !

Actusf : Comment t’es venu l’idée de Françatome ? Peux-tu nous raconter l’histoire du roman ?
Johan Heliot : L’idée de départ est simple : et si la France, plutôt que les USA, avait accueilli W. von Braun et ses collègues (les scientifiques allemands concepteurs des premières fusées modernes, pour faire simple) ? Alors la conquête spatiale aurait coïncidé avec les belles heures du gaullisme et le développement du programme atomique français… Je me suis documenté en parcourant des revues scientifiques de l’époque (années 1950 et 1960), et j’ai découvert un univers de SF livré clé en main : des articles incroyables, une foi positiviste en la science de l’atome, des prévisions à très court terme hallucinantes pour le lecteur d’aujourd’hui (avion atomique, station spatiale, etc). Vu d’alors, le futur proche ressemblait à du Buck Rogers. Il m’a paru amusant de le confronter à une plus sombre réalité (on navigue dans le roman entre les années 1950 et 1980, au gré des souvenirs du narrateur) qui correspond, elle, à ce que nous savons à présent des dangers de l’atome. Puis, en me documentant plus spécifiquement sur von Braun, j’ai découvert un personnage autant fascinant que trouble – l’écart entre les compromissions de son passé et la puissance de sa vision en l’avenir est assez sidérant. J’ai alors décidé d’en faire la figure principale du roman, tout en le maintenant hors champ. On ne cesse de parler de lui, mais il n’apparaît jamais ; de plus, dans cet univers, il a choisi de se nommer Magnus Maximilian (ses deuxième et troisième prénoms dans la réalité). L’écriture a ensuite coulé assez facilement à partir de tout cela, d’autant que j’ai voulu un récit court – pas besoin de m’étendre. J’ai choisi de me mettre dans la tête d’un narrateur purement fictif, lui, mais dont la famille joue un rôle primordial dans les événements décrits (je ne spoilerai pas ici !). Enfin, la relation avec l’éditeur n’a été que du pur bonheur ! Si, si, franchement… Charlotte Volper, qui m’a accompagné sur ce projet, a immédiatement adhéré et saisi la tonalité que je souhaitais adopter. Surtout, elle a parfaitement su habiller ce roman en dégottant pour cela l’illustrateur parfait !

Actusf : Pourrais-tu réagir par rapport à ces mots : Conquête Spatiale - Course à l’espace (réelle et uchronique)
Johan Heliot : Je deviens de plus en plus fasciné par l’histoire de la conquête spatiale. J’ai revu il y a peu « L’étoffe des héros » et « Space cowboys », j’ai dévoré les bouquins de Stephen Baxter consacrés au sujet. Laurent Queyssi m’a fait découvrir la BD de Ellis dont tu parles en préambule et je me suis régalé. Bref, je n’en ai pas terminé avec ce sujet – j’envisage même d’en faire le thème principal d’un prochain projet beaucoup plus ambitieux que « Françatome » et carrément plus uchronique encore, mais chut, je ne dévoilerai rien ici, c’est encore trop tôt !

Actusf : De Gaulle – von Braun, ta relation aux « Grands Hommes » et leur démythification...
Johan Heliot : De Gaulle, c’est notre statue du Commandeur, impressionnante et intouchable. Sauf que, dans le détail de l’Histoire se niche le diable proverbial… Bon, ce n’est pas non plus Napoléon, il ne faut rien exagérer ! Mais le coup d’Etat constitutionnel de mai 1958, quand même… Il est aussi à l’initiative politique de la nucléarisation de la France, dont on n’est pas près de payer le prix. von Braun, quant à lui, a joui d’une incroyable popularité aux USA – shows télé, émissions de Disney, best-sellers, etc – pour son rôle dans la conquête spatiale. Certes, il est l’homme des fusées Saturne qui ont assuré la réussite du programme Apollo. Mais, aujourd’hui encore, qui connaît son passé d’officier SS ? Son rôle plus que trouble dans la mort de milliers d’ouvriers tirés des camps et utilisés pour construire son usine de V2 à Peenemünde ? Et les V2, justement, les ancêtres des Saturne, ont quand même servi à bombarder l’Angleterre ! Alors, oui, démythifier certaines personnalités s’avère à mon sens indispensable. Et quand on peut le faire sous prétexte de fiction, je trouve ça encore meilleur !

Actusf : Décolonisation
Johan Heliot : Ce n’est pas le thème de mon roman, je tiens à le préciser. La question est abordée par la bande, en raison du contexte, c’est tout. Que dire ? De Gaulle a trahi ses généraux en Algérie, et on ne peut que l’en féliciter car cela a mis un terme à une sale guerre qui ne disait pas son nom. Pour le reste, on est passé de la colonisation à la Françafrique, toujours d’actualité. Alors, décolonisation politique peut-être, mais pas économique…

Actusf : Nucléaire
Johan Heliot : Three Mile Island, Tchernobyl, Fukushima… Et demain, laquelle ? On est sûr qu’un accident imprévisible se produira dans une nouvelle centrale, en France, un jour. Et je ne parle même pas du problème de stockage des déchets (je vis à côté du site de Bure, je me sens d’autant plus concerné). Quand on sait qu’au niveau mondial, à peine 5% de l’énergie est produite par le nucléaire, ça devrait faire sérieusement réfléchir, non ? Ben non, justement !

Actusf : Voyage au bout de la nuit
Johan Heliot : Je ne sais pas trop quoi dire… Sinon que le roman de Céline m’est tombé des mains il y a quelques années ! Voilà bien un monstre littéraire que je trouve surestimé, mais comme il fait partie des intouchables des lettres françaises, on continuera longtemps à s’en gargariser dans les gazettes ad hoc. Et « Françatome » n’est pas aussi désespéré et laisse une lueur d’espoir en l’humain, tout de même !

Actusf : J’ai perçu comme un hommage à Roland C. Wagner (maintenant je peux me planter) et à Philip K. Dick (pour moi c’est même l’élément majeur du roman), est-ce le cas ? Pour le plaisir as-tu des anecdotes particulières par rapport à ce roman à nous raconter ?
Johan Heliot : Je tiens d’abord à préciser que je n’ai pas (encore) lu « Rêves de gloire », et que je ne le voulais pas durant la rédaction de « Françatome », car je crois que j’aurais été soumis à trop forte influence – il s’agit du grand œuvre de Roland, quand même ! Mais je n’ai pu m’empêcher de glisser une petite allusion à son travail, en effet. Roland restera pour moi le premier auteur de SF rencontré à l’occasion de ma toute première convention, à Montfort sur Argens. Un moment inoubliable ! Je suis rapidement devenu fan par la suite, mais c’est une autre histoire.
Ensuite, même si j’évoque l’Algérie et (un peu) les « événements » des années 1960, je précise encore que mon projet diffère totalement de celui de Roland, pour autant que je sache. Comparer l’un et l’autre n’aurait guère de sens.
En revanche, l’influence dickienne, je la revendique ! Mais, une fois encore, je ne veux pas spoiler…
Je n’ai pas d’anecdotes particulières à l’esprit, pour autant que je me souvienne, l’écriture de ce roman a coulé comme une petite rivière tranquille (ben oui, vu la taille, ce n’est pas un long fleuve !). J’ajouterai cependant que je prends de plus en plus plaisir à ce genre de récit à taille humaine, comme la SF en produisait en majorité en son heure de gloire, à la grande époque des poches chez Fleuve Noir ou Denoël. Il me semble (mais je peux me tromper) qu’en ces temps de disette éditoriale et de très grande versatilité du lectorat, des romans courts et ancrés pour une part dans une réalité accessible au plus grand nombre sont une solution possible pour raccrocher l’intérêt des lecteurs, au-delà du petit cercle d’amateurs éclairés. En plus, ils sont vendus pas très chers, ce qui dans la situation économique actuelle ne gâte rien ! J’ai pour ambition de m’adresser à un public que la SF rebute a priori car il ne la connait pas (sans doute un effet de mon travail comme auteur jeunesse). Pour cela, mon expérience a prouvé que mieux valait éviter les pavés de hard-science ou les thématiques trop absconses qui réjouissent seulement les spécialistes de notre milieu. Je suis persuadé que le grand public peut adhérer à nos genres de prédilection si on lui donne les bonnes clés pour entrer dans nos mondes… Mais je suis peut-être un indécrottable optimiste !

Actusf : Peux-tu nous parler de ton rapport à l’uchronie en tant que lecteur, ou spectateur ?
Johan Heliot : Elle demeure l’une des formes de fiction les plus chères à mon cœur, évidemment ! Et je me fiche de savoir s’il s’agit d’uchronie pure ou pas, on l’aura compris. Par exemple, je me suis régalé avec le dernier Stephen King, en fait une romance temporelle étirée sur mille pages et qui m’a arraché une larmichette sur sa fin ! En tant que spectateur, j’avoue n’avoir aucun exemple en tête d’uchronie sur grand écran – peut-être « Captain Sky », très chouette hommage à l’esprit du pulp ? Les tentatives d’adaptation ciné me paraissent plutôt rares, non ?

Actusf : Peux-tu nous parler de tes futurs projets ?
Johan Heliot : D’abord, dans l’esprit à la fois de « Création », ma première incursion dans la collection, et de ma conception d’une SF à destination de tous (voir plus haut), un prochain J’ai Lu Millénaires, intitulé « Involution », en octobre. De la SF mâtinée de « film catastrophe », qui se déroule dans un futur proche à Sao Paulo essentiellement. On suit plusieurs personnages confrontés à la disparition du champ magnétique terrestre suite à l’intervention d’un artefact extra-terrestre caché dans les profondeurs de la Terre, avec pour conséquence la mutation de l’Humanité que plus rien ne protège des bombardements de particules cosmiques.

Ensuite, le recueil aux Moutons Electriques, une vingtaine de nouvelles mettant en scène des héros empruntés aux fictions d’auteurs qui m’ont influencé, ou rendant hommage à leur univers – un gros et beau livre, j’insiste, car André-François Ruaud l’habillera de manière exemplaire (hard-cover, toile, papier spécial, etc.).

Et pas mal de projets jeunesse : un roman d’anticipation pour le Seuil, « Substituts », une tétralogie dystopique pour Gulfstream (pitch : la première intelligence artificielle autonome prend le contrôle de tous les réseaux terrestres et prive les humains du recours à l’électricité ; les sociétés s’effondrent et doivent se réorganiser au terme d’un hiver fatal pour la plupart…) ; un roman entre fantastique et bit’lit chez J’ai Lu jeunesse, « Les dents longues », et non, sans vampire ni loup-garou dedans ! ; Un projet de série fantastico-historique pour plus jeunes lecteurs (8-10 ans en gros), « La Compagnie Héroïque », ou les aventures de super-héros au temps de Louis XIV…

Sinon, je peaufine le synopsis d’un gros projet uchronique, qui devrait m’occuper pas mal de temps à compter de l’année prochaine, mais je ne t’en dis pas plus tant que rien n’est encore signé – c’est juste pour te mettre l’eau à la bouche !

Actusf : Y a-t-il un moyen de te suivre au quotidien ?
Johan Heliot : Si quelqu’un me suit tous les jours, j’appelle la police, non mais ! Plus sérieusement, je n’ai pas de site, pas de blog… Mais il suffit de me « googler » pour avoir régulièrement de mes nouvelles !

Actusf : Le mot de la fin ?
Johan Heliot : Fans d’Histoire et de fiction, unissez-vous ! 

Carlo Oliveira

Actusf : Bonjour Carlo, tu est l’illustrateur de la couverture, peux-tu d’abord te présenter à nos lecteurs ?
Carlo Oliveira : Bonjour ! Je vais essayer de faire simple. Je suis officiellement graphiste depuis 1989, indépendant depuis 1999. Je suis plutôt spécialisé dans les identités visuelles, les affiches ou les éditions. J'aurais pu être maçon dans une autre vie — uchronie oblige — et je garde à l'esprit que la fabrication d'images est une forme d'artisanat. Je ne crois pas qu'une chose soit bonne ou mauvaise en soi et, avec une bonne dose d'empathie, je trouve assez naturellement de l'intérêt pour des domaines très différents. Du coup, j'ai des repères dans plusieurs dimensions ; ceci explique sans doute que je n'ai pas, je le crois en tout cas, de "patte" à proprement parler, je suis plutôt un "touche à tout". C'est évidemment une bonne et une mauvaise chose à la fois. J'essaie en tout cas de garder un esprit, une posture personnelle, quel que soit le sujet que j'aborde. 

Actusf : Explique nous comment tu arrives à faire une œuvre aussi bluffante, qui fait « affiche de propagande des années 50 » ?
Carlo Oliveira : Je suis touché par la remarque, elle laisse entendre que le pari est réussi. Je dois tout de même préciser qu'il s'agit là plus d'un travail de collage que d'illustration vraiment. J'ai beaucoup de respect pour la maîtrise technique qu'implique le travail d'illustration et, dans le cas de cette couverture, mon œil a sans doute eu plus d'importance que ma main puisqu'il s'agit d'un ensemble composite qui rend hommage à l'iconographie des années 40 à 60. L'axe du travail m'a été donné par Charlotte Volper. Elle avait une idée assez précise des éléments à mettre en scène. Partant de là, je me suis fabriqué une boite à images qui m'a permis de réaliser un travail de mixage, exactement comme on le conçoit en musique. J'ai découpé, fragmenté, redessiné, réassemblé, ajouté des détails ici et là, travaillé les textures, voilà. C'est quasiment surréaliste comme approche, même si le propos est plus concret.

Actusf : Quelle est l’histoire de cette illustration ? (temps de création, moyens utilisés, etc)
Carlo Oliveira : Les moyens, j'en ai parlé, l'origine également. Charlotte a très vite évoqué la référence Von Braun (la station orbitale, les fusées) et l'hypothèse d'une mise en scène dans l'esprit des "lendemains qui chantent". J'ai absolument adhéré. J'avais l'impression qu'on collait à l'humour que je percevais dans le livre de Johan Héliot et puis l'idée était assez sympathique. Quant au planning, la recherche iconographique et la réalisation de l'image en elle-même m'ont demandé entre 30 et 40 heures.

Actusf : Avant cette illustration est-ce que tu connaissais le mot uchronie et avais-tu déjà vu des œuvres (littéraires, graphiques, etc) s’en réclamant ?
Carlo Oliveira : Je dois une bonne part de mes premières nourritures littéraires à Jules Verne ou à la collection Fleuve Noir que j'ai traversée dans les années 80, sans compter les comics qui étaient, et sont encore, truffés de ce genre d'histoires. Depuis, Il y a eu K. Dick, Alberto Manguel ou les Monty Pythons. Je me souviens aussi de ce groupe qui s'était amusé a redérouler l'histoire du disque vinyl pour finalement en faire un support vidéo. L'uchronie est partout non ? Je précise d'ailleurs qu'il y a un précédent. J'ai en effet proposé l'an passé une couverture à J'ai lu qui était déjà un objet uchronique.

Actusf : Peux-tu nous parler de ton quotidien, de tes travaux, passés, en cours et à venir ?
Carlo Oliveira : Comme je le disais, je suis graphiste avant d'être illustrateur. Je fais donc essentiellement un travail de communication, avec pour particularité peut-être l'attention que je porte au côté graphique de la chose. Mon quotidien n'a rien de singulier pour qui connait le statut d'indépendant. C'est assez compliqué en fait, mais c'est un choix. Je vais travailler prochainement sur la communication d'une saison théâtrale. J'ai aussi des images en cours pour deux festivals en région. Pour le reste, ça reste assez flou.

Actusf : Y a-t-il un moyen de te suivre au quotidien ?
Carlo Oliveira : Je n'ai pas de blog mais une partie de mon travail est visible sur internet à l'adresse : carlooliveira.ultra-book.fr

Actusf : Un dernier mot pour le fun ?
Carlo Oliveira : "Always Look on the Bright Side of Life". Ce n'est pas moi qui le dis, c'est Eric Idle, à Brian, un autre personnage uchronique.

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