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Interview Michel Honaker
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Interview Michel Honaker

Actusf : Pourriez-vous vous présenter très brièvement aux lecteurs d'Actusf ?
Michel Honaker : Et bien très simplement je suis écrit depuis quelques décennies déjà, j’ai écrit plus d’une centaine de romans dans des genres très très différents ; pour les adultes, pour la jeunesse. J’aime bien changer de bien, j’aime bien changer d’histoires, d’aventures. Je base en général toute mon œuvre sur l’imaginaire, sur l’historique, le policier, le thriller, le fantastique. Et ça risque de continuer encore longtemps ! 
 
 
Actusf : Beaucoup de vos écrits pour la jeunesse sont issus de la mythologie, pourquoi une telle fascination pour les mythes, les contes, etc. ? 
Michel Honaker : C’est effectivement le cas depuis très longtemps. Mais d’abord, pour en arriver là, avant de toucher à la mythologie, j’avais écrit un grand nombre d’ouvrages et j’avais attendu que tout cela mature.
 
Il faut tout de même savoir qu’il y a beaucoup d’auteurs qui ont eux aussi touché à la mythologie, ce sont quasiment les fondamentaux de notre civilisation occidentale. Et pour aborder un sujet, si on désire renouveler le genre (mon idée de base mûri depuis mes 11 ans, depuis que je connais la mythologie grecque), c’était de réécrire sous forme de roman.
 
C'est-à-dire de laisser de côté le texte original pour entièrement refonder les textes. Cela demande beaucoup de travail, beaucoup de réflexions, qui s’étendent sur des années, pour ne pas dire des décennies. Et quand on se sent prêt, on commence à s’attaquer à ces gros morceaux.
 
C’est donc quelque chose que j’avais dans ma besace depuis très très longtemps et j’ai attendu le temps nécessaire pour que les choses soient bien mûres, avant de me lancer dans cette gigantesque entreprise….
 
Il y a quatre tomes d’Odyssée, deux de Troie, trois d’Hercule, c’est donc un ensemble assez conséquent.
 
 
Actusf : Quel est le roman que vous avez le plus vendu depuis vos débuts d’écrivain ? 
Michel Honaker : Alors, tout d’abord il n’y a pas un seul roman. J’ai la chance d’avoir plusieurs ouvrages qui ont étés très demandés. Parmi eux on peut citer La sorcière de midi (Rageot, collection Heure Noire), Croisière en meurtre majeur (Rageot, collection Heure Noire) Odyssée (Flammarion), Le prince d’Ebène (Rageot romans), la série Terre Noire (Flammarion).
 
Une bonne dizaine donc au total.
 
 
Actusf : Vous avez écrit dans très nombreux domaines, l’historique, le fantastique et une foule d’autres encore… dans quel autre genre aimeriez-vous vous lancer ?  
Michel Honaker : Je sais le genre que je n’aborderais jamais… c’est l’histoire d’amour. Je veux dire, la pure et simple histoire d’amour, ça je ne sais pas faire. Les histoires drôles, ça je ne sais pas faire non plus. Je suis un sinistre par nature, il faut que ça soit grave en mode mineur sinon ça ne m’intéresse pas vraiment.
 
Ce que je vais entreprendre prochainement, c’est certainement le roman de yakuzas, comme j’ai commencé avec mon premier roman (Yakusa Gokudo chez Flammarion). Et je dis bien le roman de yakuzas et non pas le manga de yakuzas, car je ne suis vraiment pas fan du manga. Je développe des romans qui sont pour la plupart basés sur des histoires réelles et qui se veulent beaucoup plus documentaires que ce que l’on trouve ordinairement dans le manga.
 
Voilà donc le genre que je vais continuer à explorer très prochainement avec du thriller, du thriller et encore du thriller dans les années à venir.
 
 
Actusf : Dans combien de langues vos romans ont-ils étés traduits ? Auriez-vous des pays étonnants à nous citer ?  
Michel Honaker : Une quinzaine. Comme pays étonnants, on peut citer le Brésil, l’Argentine, la Chine, la République Tchèque, le Portugal, etc. Un pays qui me tient beaucoup à cœur : l’Allemagne.
 
 
Actusf : Petite question, par curiosité, est-ce qu’il y a beaucoup de personnes qui
 font un amalgame sur votre nationalité ? Qui pensent de par la sonorité de votre nom que vous êtes anglais ou américain à la base ?  
Michel Honaker : Oui, tout à fait, il y a des lecteurs et même des bibliothécaires qui en me découvrant pour la première fois étaient très étonnés que je parle français. C’est très étonnant, et je me demande même par moments si mon nom n’a pas été un handicap dans certains cas. Mais je n’ai jamais voulu en changer, et ça c’est entièrement de ma faute.
 
Donc oui, c’est un nom qui n’est pas anglo-saxon à l’origine, qui est saxon d’origine. D’origine allemande, pour autant que je sache, mon père s’est amusé à remonter la généalogie et on retrouve un Honaker musicien à la cour de Saxe au XIIème siècle je crois. Voilà pour les origines.
 
 
Actusf : Quel est le livre que vous considérez comme incontournable, que vous feriez lire à tout le monde ?  
Michel Honaker : L’Odyssée d’Homère, évidemment ! J’ai un amour très prononcé pour la prose, ça ne vous étonnera pas, donc je préfère la conseiller en vers. Mais à ce niveau de grec ancien, je pense que c’est quasiment intraduisible, d’ailleurs il y a de nouvelles traductions qui sont en cours je crois. On ne cesse d’améliorer, d’affiner encore les traductions de ce texte mythique. Je pense donc qu’il y a encore - comme les grandes partitions de musique classique - beaucoup à découvrir dans les détours de la poésie d’Homère.
 
 
Actusf : Quel roman pouvez-vous nous avouer n’avoir jamais lu ?  
Michel Honaker : Harry Potter, car c’est sans intérêt pour moi. J’ai une règle de base que je me suis évertué à respecter depuis très longtemps : je ne lis pas de romans, jamais. Je lis plein de choses, mais pas de romans. Parce que dans ma situation d’écrivain, qui écrit tout les jours, plus de dix heures par jour (la nuit y compris), ce serait une sorte de « pollution » très malvenue. Je suis toujours inspiré, c’est là tout mon problème.
 
Je ne pourrais tout simplement pas gérer et mon univers et celui d’un livre que je serais en train de lire.

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