La terre est creuse !

David Innes et son ami l’inventeur Abner Perry sont dans leur excavatrice à la recherche de minerai. Et voilà que leur véhicule, plongé dans les entrailles de la Terre, se retrouve dans un paysage ensoleillé, traversé d’animaux préhistoriques qui mettent bientôt au péril les deux compagnons. Ils fuient dans la forêt et sont capturés par des primates à l’apparence sympathique… mais ce n’est qu’une apparence, Innes et Perry sont réduits en esclavage avec d’autres humains dont la superbe Diann. Perry comprend qu’ils sont en fait au cœur de la Terre et que leur soleil est le noyau de la planète, donc pas de nuit. Ce monde s’appelle Pellucidar et il est particulièrement violent. Pas de problèmes pour David Innes qui a de l’énergie à revendre ! Et il a Diann à impressionner.

Une adaptation fidèle à l’esprit de Burroughs

Jean-David Morvan et le dessinateur argentin Rafael Ortiz signent ici la première partie de l’adaptation d’Au cœur de la Terre, premier roman du cycle de Pellucidar. Comme le roman, il y a beaucoup d’action, il est impossible de s’ennuyer (ou alors… ?). Le récit de Burroughs s’avère plein de souffle et conforme aussi à l’époque de son auteur : plutôt machiste, les femmes à leur place et les hommes anglo-saxons au sommet de la hiérarchie comme l’indique Patrice Louinet dans sa postface. Reste des images et des scènes qui impriment l’imagination, même au XXIe siècle après, preuve d’un certain talent (bien que Burroughs estimait lui-même que son style littéraire était faible). Un bon moment donc.

Sylvain Bonnet