On connaît surtout Kevin J. Anderson en France pour ses romans dans l’univers Star Wars et les suites qu’il a écrites, avec Brian Herbert, au cycle de Dune. Il a aussi écrit une fresque ancrée dans le genre du space opera, La saga des sept soleils, dont L’ombre entre les étoiles est la suite, premier volume d’un dyptique (et vu le nombre de pages, ça promet) intitulé La saga de la nuit.

Une humanité en expansion… et menacée

L’espèce humaine, sous la férule de la Confédération, a colonisé massivement les étoiles, sous le regard suspicieux des Ildirans. Mais les passions humaines restent complexes. Garrison Reeves, ancien membre du clan des vagabonds, fuit un chantier des industries Iswander, persuadé qu’une catastrophe va se produire, emmenant son fils contre la volonté de sa mère Elisa qui se lance à leur poursuite. Garrison brise son couple mais sauve trois vies, Iswander ayant désormais de nombreux morts sur la conscience. Il refuse de suivre sa famille qui a décidé de partir dans l’espace profond coloniser une station désertée : à raison car ils meurent tous à cause d’un virus laissé par une espèce défunte, les Klikliss. Pendant ce temps les forces de défense sont confrontées au retour des Shana Rei, redoutables ennemis des Ildirans. Et peut-être sont-ils eux-mêmes sous la menace des créatures des ténèbres…

De l’action, toujours de l’action

On ne s’ennuie pas a priori en lisant les sept cent pages et des poussières de L’ombre entre les étoiles. Anderson a su nous produire pas mal de rebondissements et de révélations avec une profusion de personnages qui se croisent et se recroisent. Rien d’original mais de la maîtrise narrative. Les amateurs de La saga des sept soleils, et aussi de bon vieux space opera à l’ancienne, apprécieront ce premier volume et réclameront la suite.

Sylvain Bonnet