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L’Enfant Dieu

Cycle/Série : 
Langue d'origine : Italien
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 31/12/2005  -  bd
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L’Enfant Dieu

Massimiliano de Giovanni a commencé dans la BD italienne avec le fanzine Mangazine, puis a coordonné à partir de 1990 le secteur japonais de Granata Press. Il a participé à la rédaction d'une encyclopédie sur les Anime, puis a écrit pour l'auteur japonais Monkey Punch un premier épisode pour Lupin III Millenium, à laquelle il a par la suite participé de manière récurrente (11 albums), avec soit Sara Colaone, soit Andrea Accardi au dessin. Il a d'ailleurs travaillé à de nombreuses reprises avec ce dernier, sur des projets divers, dont Bar Code, et un qui est en cours pour les éditions Soleil. Bar Code a été publié d’abord en quatre parties dans la revue italienne Mondo Naif (22 à 25, 2003 et 2004), que de Giovanni avait fondée en 1996 avec Andrea Baricordi et Barbara Rossi. Il sera publié en deux albums en France.

Une trame classique...

Un jeune inspecteur très mode. Une série de meurtres crapuleux décimant à chaque fois une famille entière. Des meurtres un peu particuliers, tout de même, puisque le ou les assassins s'assurent qu'il ne reste pas grand chose des corps, avec des explosifs si nécessaire. Ce qui revient un peu à employer le fusil à éléphant pour des drosophiles, étant donné qu'il s'agit à priori de familles sans histoires. Seul lien entre elles : chacune avait adopté un garçon qui a maintenant huit ans...

Une histoire parfaitement menée pour un dessin de qualité

Cet album est une très bonne surprise. D’une banale histoire de meurtres en série dans un futur très proche, Massimiliano de Giovanni tisse une aventure étrange, où la mafia se cache derrière des masques d'Oni, et où magie orientale et cabale se mêlent. Ses personnages acquièrent au fil du récit de la profondeur malgré une économie de moyens impressionnante. Il parvient même à éviter l'écueil sur lequel sombrent nombre de films américains : ses personnages enfantins ne sont pas énervants, et sont là pour autre chose qu'être juste mignons.

Andrea Accardi a adopté un dessin tout à fait de type manga à gros traits, qui fait penser par endroits à de la calligraphie, et qui est encore rehaussé par l'excellent travail du coloriste, STAMB. Son travail se remarque tout d'abord par l'harmonie chromatique des cases, mais surtout parce que cette harmonie n'est pas due uniquement à des effets de style, mais plutôt à un travail sur les éclairages. La lumière blafarde et verdâtre du bureau, bleue et froide de la morgue, ou jaune doré dans le restaurant rend instantanément l'atmosphère des scènes presque palpable.

Une réussite, donc, et à suivre...

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