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L'Île de Brac

Matthieu Bonhomme (Dessinateur), Fabien Vehlmann (Scénariste), Delf (Coloriste)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : 
Date de parution : 31/03/2002  -  bd
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L'Île de Brac

Du haut de ses trente ans cette année, on doit à Fabien Vehlmann quelques bons morceaux d'albums. Au hasard citons Des lendemains sans nuages avec Meyer et surtout l'excellente série de Green Manor avec Denis Bodart. Pour L'Île de Brac, il s'est associé avec Matthieu Bonhomme, un petit nouveau que certains ont peut-être déjà croisé au fil des pages de magazines comme Spirou, Je Bouquine, Grain de soleil ou bien encore D-lire… Petit nouveau certes, mais ayant appris le métier avec Christian Rossi, Serge Le Tendre et Jean-Claude Mézières. C'est ce qui s'appelle une formation en béton…

Une histoire envoûtante

L'histoire de L'Île de Brac est aussi horrible que fascinante. Elle ressemble surtout à un de ces vieux contes, oscillant doucement entre l'horreur et la cruauté. Jeune et bien portant, Jean-Baptiste Poulain débarque sur l'Île de Brac à l'invitation du baron de l'île. Il doit y jouer le rôle de percepteur pour son fils Nolwen. Mais très vite, notre héros sent que la situation est bien plus complexe. D'abord il y a la peur panique des villageois à propos du baron. Dès que Jean-baptiste prononce son nom, il s'attire leur inimité voir leur colère. Ensuite, alors qu'il vient à peine de poser ses pieds sur l'île, Nolwen est retrouvé mort. Sa mission s'achève donc avant d'avoir commencé. Mais pour l'heure il est coincé sur Brac. Le bateau faisant la liaison avec le continent ne passe qu'une fois par mois. Le temps va être long dans cette atmosphère pesante. Heureusement, le mystère à éclaircir va bien occuper notre jeune héros.

Plutôt positif si ce n'est un coup de théâtre peu convaicant.

L'Île de Brac possède un atout certain : ses dessins. Matthieu Bonhomme réussit à créer une ambiance pesante et lourde qui attire le lecteur. On se laisse prendre facilement par le récit et il y est pour beaucoup. Seul bémol finalement, si l'histoire laisse présager un bon scénario dans les premières pages, on est guère convaincu par les explications tortueuses du meurtrier du jeune Nolwen. Dommage car à essayer de surprendre le lecteur par un coup de théâtre, nos deux auteurs se perdent un peu. Un défaut qui n'en laisse pas moins une bonne BD à découvrir.

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