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L'Immortalité moins six minutes

Catherine Dufour ( Auteur), Didier Graffet (Illustrateur de couverture)
Langue d'origine : Français
Aux éditions : Collection :
Date de parution : 28/02/2007  -  livre
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L'Immortalité moins six minutes

Née en 1966, Catherine Dufour avait fait une première apparition très remarquée avec le premier tome de sa série fantasysticohumoristique Quand les Dieux Buvaient. Deux tomes plus tard, eux aussi placés sous le signe du grand délire et une poignée de nouvelles, elle a épaté ses lecteurs (et les autres) avec Le Goût de l’Immortalité, un roman de science fiction superbe et touchant qui lui a valu une flopée de prix.

Pimprenouche et ses copines

Avec L'Immortalité moins six minutes, Catherine Dufour revient à sa première série pour un quatrième tome aussi fou que les trois premiers. Elle nous raconte la grande aventure de Pimprenouche et Pétrol’Kiwi. Deux fées qui partent en quête pour sauver une de leur copine et accessoirement leur monde après une vengeance douteuse d’un Elfe noir (mais chacun sait que les Elfes noirs sont particulièrement méchants.) En route, elles vivront de grandes aventures notamment en compagnie d’une bande de nains et surtout de nombreux moments de n’importe quoi.

Du délirant !

Si vous aimez la fantasy dans ce qu’elle a de pratchettienne, c’est-à-dire délirante et délicieusement absurde, ce nouveau tome de Quand les Dieux buvaient (le tome numéroté 0, qu’on ne s’y trompe pas même si c’est accessoire), est sans doute fait pour vous. Après l’épisode très sérieux du Goût de l’Immortalité, Catherine Dufour prouve qu’elle n’a rien perdu de son humour et de son style parfois débordant. Un petit exemple trouvé sur son site internet d’une partie supprimée dans le texte final : « Elle s'arrêta devant la porte et toisa les deux nains sans mot dire jusqu'à ce qu'ils se déconcentrent, se décontenancent, se déconfiturent et s'écartent piteusement. Mimyne noua alors son fichu noir autour de son nez, déboucha son flacon et entreprit de huiler d'abondance chevillette, débris de bobinette, gonds, heurtoir et poignée. Pétrol'Kiwi battit précipitamment en retraite tandis que Mimyne, intrépide ou enrhumée, saisissait la poignée et ouvrait grand la porte, avant de la claquer bruyamment derrière elle. »

Ceux qui pensaient qu’elle en avait fini avec ce genre de drôlerie en seront pour leurs frais. Qu’on se le dise, Catherine Dufour s’amuse beaucoup avec cette série déjantée au point de prévoir des tomes "–1" et "–2". L’Immortalité moins six minutes devrait donc normalement vous arracher quelques sourires voir quelques moments de franche hilarité. A moins que ce genre de descriptions un rien abondantes vous ennuie quelque peu. Si c’est le cas, passez votre chemin, vous risquez de trouver ce roman un peu long. Sinon, vous devriez prendre plaisir à suivre les aventures de ces deux fées et à décoder les clins d’œil permanents notamment au Seigneur des Anneaux. Autre petite joie, leurs dialogues aussi drôles que souvent profondément absurdes et vains.

Voici donc la partie humoristique de Catherine Dufour. Une des facettes de l’auteur qui – ses nouvelles et Le Goût de l’immortalité en sont la preuve – en possède bien d'autres. Mais attention, au risque de se répéter, Le Goût de l’immortalité et L’Immortalité moins six minutes sont profondément et radicalement différents. Pas sûr que si vous avez aimé l’un des deux, vous aimerez l’autre. A bon entendeur...

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