Le 28 juin prochain, les salles de cinéma dévoileront La maison des égarées, un film d’animation japonaise réalisé par Shin’ya Kawatsura. Ce dernier, connu pour être le réalisateur de quelques animés, comme Sagrada Reset en 2017, se lance pour la première fois dans le cinéma… et c’est réussi !
La maison des égarées, c'est l'histoire d'une adolescente revêche et d'une petite fille muette. Elles ne se connaissent pas, et se retrouvent toutes les deux seules, sans toit. La chance semble leur sourire lorsqu’elles sont recueillies par une vieille dame joviale mais mystérieuse, vivant dans une maison à l’écart du village. Alors que la vie leur offre une seconde chance, d'étranges phénomènes commencent à se produire, venant chambouler leur nouveau quotidien. Entre mystères et forces du mal, elles vont devoir trouver leur place.
Il s’agit d’un film très doux et familial, à l’intrigue assez simple et anticipable, pourtant très plaisante à découvrir au fil des minutes. L’histoire aborde des thèmes légers tels que celui de la famille et de l’amour, mais également des notions plus sombres, comme le deuil ou les traumatismes. La maison des égarées nous dévoile des personnages féminins à la fois forts et vulnérables, qui apprennent à accepter leur passé et à combattre leurs démons intérieurs. Mais le point fort de ce film reste cette histoire d’amour entre ces trois femmes brisées et égarées, un amour pur qui les lie à jamais.
Les graphismes, qui ne sont pas sans rappeler d’autres films japonais comme Mon voisin Tororo ou encore Les enfants loups, sont colorés, très fins. Les jeux de couleurs et de lumières offrent une dimension onirique au film, plongeant le spectateur dans cet univers poétique. L'image est sublimée par une musique délicate, nous transportant encore plus dans ce monde fantastique, où se mêlent magie et yokais. L'émotion est ponctuée d’une pointe d'humour, offrant encore plus de gaieté à ce long-métrage.
La maison des égarées est un voyage initiatique pour ces personnages, les rendant touchantes et courageuses. Ces égarées cherchent, tout au long du film, à se reconstruire et à retrouver ce qu'elles ont perdu. Il est porteur d’un beau message d’espoir : après la pluie, vient toujours le beau temps.
Laurène Bizet
