Joe Abercrombie est né en 1974. Cet auteur anglais, avant de se mettre à l’écriture, était monteur sur des documentaires et des concerts. Dès ses premiers romans, le succès a été au rendez-vous. Traduit dans pas moins de 15 pays, Joe Abercrombie a reçu pour Servir froid le David Gemmell Ravenheart Award. Cette nouvelle série qu'est La Mer éclatée nous permet de retrouver l’écrivain et tous les ingrédients qui font de lui un grand auteur de fantasy.
L’illustration est magnifique, elle rappelle une toile peinte de maître. Un port qui invite au voyage et à ouvrir ce roman. Merci monsieur Graffet, pour cette performance une fois de plus.
Un périple pour éviter une guerre
Le rêve d’Épine de devenir un Garde Élu va disparaître dans les affres d’un combat qui n’aurait jamais dû avoir lieu. Pourtant quand le maître d’armes demande qu’elle combatte non pas un mais trois de ses camarades de jeux, elle accepte par défi et fierté.
La mort de l’un des jeunes guerriers pendant le combat va l’entraîner vers le très manipulateur Père Yarvi, le ministre du Gettland. Lui seul peut la sauver de la lapidation et la mort.
Épine lui prête serment sans vraiment savoir que cela va l’emporter vers des aventures qui vont la transformer complètement aux côtés d’étranges compagnons. D’abord le trop séduisant Brand, un guerrier qui hait la violence, une sorcière aux compétences létales extrêmement acérées et un équipage qui n’a rien à envier aux plus terribles galères.
La mort de l’un des jeunes guerriers pendant le combat va l’entraîner vers le très manipulateur Père Yarvi, le ministre du Gettland. Lui seul peut la sauver de la lapidation et la mort.
Épine lui prête serment sans vraiment savoir que cela va l’emporter vers des aventures qui vont la transformer complètement aux côtés d’étranges compagnons. D’abord le trop séduisant Brand, un guerrier qui hait la violence, une sorcière aux compétences létales extrêmement acérées et un équipage qui n’a rien à envier aux plus terribles galères.
Alors Épine arrivera-t-elle à ne pas se perdre dans ce jeu de dupes, de duplicités dans lequel l’invite Yarvi, toujours avide de vengeance ?
Un second tome, second souffle
Et quel souffle, en effet l’auteur est passé à la vitesse supérieure à mon goût. Ce roman se lit vite et avec une certaine addiction. Les personnages une fois de plus sont travaillés avec une vraie psychologie. Brand par exemple avec ses doutes, questionnements et surtout sa vision de la vie en tant que guerrier est assez réaliste. C’est assez rare de trouver autant de travail sur les personnages dans ce style de roman, plus tourné vers un public de jeunes adultes. Autant donc le faire remarquer, mais c’est aussi l’un des atouts majeurs de Joe Abercrombie. Ses héros sont tarabiscotés à plaisir, se posent beaucoup de questions et évoluent souvent au cours de leurs aventures. J’ai retrouvé d’ailleurs Yarvi, qui même s'il se retrouve qu’au second plan, n’en est pas moins présent.
Cette fois-ci c’est une héroïne qui prend les rênes de l’histoire, cette jeune femme pleine de fougue, de défi et de fierté pas toujours bien placée va devoir apprendre la dure loi de son monde.
Alors c’est vrai que l’on peut trouver des similitudes avec le premier roman voir quelques redites, comme le voyage en galère, les ponts des rameurs et les différentes rencontres diplomatiques de Yarvi.
Pourtant on se laisse très rapidement emporter dans l’intrigue et ses retournements de situation. Joe Abercrombie est un maître dans la matière et gère parfaitement son histoire et cela jusqu’au bout. Il nous fait découvrir de nouvelles régions, cités, comme la Première Ville par exemple avec sa si jeune Impératrice mais déjà une politicienne avertie. Ou encore la magie qui se dévoile un peu et démontre un pouvoir hors normes ; la très dangereuse Skifr en fait une belle démonstration lors d’une rencontre des plus sanglantes.
Pour tout cela et plus encore je conseille ce second tome en me plongeant directement dans le troisième. La suite au prochain numéro…