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La Piste des Cendres - Le nouveau roman d'Emmanuel Chastellière
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La Piste des Cendres - Le nouveau roman d'Emmanuel Chastellière

A l'occasion de la sortie le 20 février de La Piste des Cendres aux éditions Critic, Emmanuel Chastellière revient sur ce nouveau roman.
A noter que La Piste des Cendres se déroule dans l'univers de L'Empire du léopard, mais que ce nouveau récit n'est pas une suite.

Actusf : La Piste des Cendres devrait paraître très prochainement aux éditions Critic. Quelle a été l’idée à l’origine de ce roman ?

Emmanuel Chastellière : Eh bien, c’est très simple, j’avais envie de revenir à cet univers en abordant la grande histoire d’une terre en pleine mutation via des destins individuels. J’ai proposé plusieurs idées à Critic, en la personne de Simon Pinel qui a dirigé l’ouvrage et notre choix s’est rapidement porté sur ce projet-là. J’en avais deux autres, mais celui-ci était clairement le plus développé des trois. Et j’avais en tête depuis très longtemps une scène appartenant à la toute fin du roman, mais je ne peux évidemment pas la détailler ici !

Actusf : De quoi parle-t-il ?

Emmanuel Chastellière : L’action se déroule à l’aube d’ « un » 20e siècle, donc pas dans notre univers, même si l’on conserve une certaine historicité. Il faut imaginer une atmosphère assez western, mais dans un cadre géographique bien plus proche de la Patagonie, pour vous donner un aperçu imagé. C’est donc un monde où le pétrole et l’électricité existent, etc. La vice-royauté du Nouveau-Coronado est en proie à de nombreux troubles, aussi bien entre colons et populations autochtones, qu’au sein même de la communauté réunissant ces gens qui ont tout abandonné pour une nouvelle vie de l’autre côté de l’océan, sans toujours récolter le fruit de leurs espérances.
Il existe donc de vraies tensions entre le Nord et le Sud, plus industriel, alors qu’en parallèle, les indigènes semblent enfin avoir trouvé un chef en la personne d’une figure mystérieuse, le Loup Gris. La colonie entière est devenue un baril de poudre qui ne demande qu’à éclater, avec toujours en arrière-plan, les croyances et légendes locales, entre alchimie et quête de la vie éternelle.

Actusf : Azel, votre héros, est un personnage en pleine rébellion. Comment l’avez-vous créé ? S’est-il imposé de lui-même ?

Emmanuel Chastellière : Oui, Azel est un personnage qui m’est venu assez vite. En apparence, il peut sembler classique, car la fantasy compte son lot de héros bâtards, plus ou moins en marge de la société. Mais je crois qu’il évolue beaucoup en cours de route, ce qui me tenait à cœur. C’est au départ un jeune homme balloté entre deux cultures et qui, malgré la carapace qu’il s’est forgé très vite dans sa jeunesse, peut aussi se laisser bercer par des illusions qu’il devine pourtant (en partie ?) fausses.
Le roman compte aussi beaucoup sur ses seconds rôles, avec notamment un journaliste, une cantatrice, et bien d’autres.

Actusf : Comment avez-vous composé cet univers ? Avez-vous dû faire beaucoup de recherches ? Si je ne me trompe pas, c’est aussi celui de L’Empire du Léopard ?

Emmanuel Chastellière : Oui, c’est bien le même univers, 25 – 26 – ans plus tard. Pour commencer, je me suis efforcé de suivre les progrès technologiques qu’a connus aussi notre monde à cette époque, à quelques années près. Comme la culture des peuples autochtones de la péninsule n’est pas inspirée d’une civilisation précise, j’ai parfois pioché ici ou là, tout en inventant bien sûr aussi en bonne partie.
Pour le moment, plusieurs personnes ayant lu les deux livres m’ont dit qu’on a l’impression que le temps s’est vraiment écoulé entre les deux romans – qui ne sont PAS liés – ce qui était l’un de mes objectifs.
Mais, pour être bien clair à ce sujet justement, La Piste des cendres n’est pas une suite de L’Empire et fonctionne de façon autonome. On peut très bien le lire en premier puisqu’ils sont indépendants l’un de l’autre. Ils partagent seulement le même cadre.

Actusf : Une guerre en approche, des territoires avec plus ou moins d’avantages… Peut-on voir dans ce roman une critique de certaines situations actuelles ? Ou est-ce simplement un livre pour se divertir ?

"Bref, j’espère que le roman saura plaire aux amoureux d’aventure « pure », comme à celles et ceux qui recherchent un petit truc en plus, disons."

Emmanuel Chastellière : J’aime beaucoup le divertissement moi-même, quand il est de qualité, et c’est toujours le résultat auquel j’aspire quand je débute une histoire. Dans le cas présent, il est vrai que l’histoire aborde aussi la colonisation, les déplacements de population, l’exploitation des ressources naturelles… « L’Empire » traitait de la colonisation, de ses effets, de ses méfaits, là où « La Piste » parle plutôt des enfants de la colonisation, de leur identité (personnelle comme nationale). Et j’aime quand un récit peut prétendre à l’épopée tout en restant à hauteur d’homme – et de femme, évidemment. Bref, j’espère que le roman saura plaire aux amoureux d’aventure « pure », comme à celles et ceux qui recherchent un petit truc en plus, disons.

Actusf : Avez-vous eu des sources d’inspiration en particulier, littéraire ou/et cinématographique pour la création de La Piste des Cendres ? De ses personnages ?

Emmanuel Chastellière : Très peu de fantasy en fait. D’ailleurs, le roman n’en contient pas beaucoup au sens strict du terme. Je me suis davantage tourné vers les westerns, les récits de voyage… Les notions de grands espaces, de frontière, jouent un rôle important dans la Piste. Je tenais à ce que les lectrices et les lecteurs aient vraiment l’impression de se retrouver à la belle étoile, sur des plaines s’étendant à perte de vue, entourées de cimes enneigées… entre autres décors ! J’ai aussi revu pas mal de films d’aventures et de western, mais, je précise, le roman n’est pas du tout dans la veine des images d’Épinal souvent associées à ce genre-là. Pas d’attaque de diligences, pas de bagarre de saloon en vue, etc.

"J’ai aussi revu pas mal de films d’aventures et de western, mais, je précise, le roman n’est pas du tout dans la veine des images d’Épinal souvent associées à ce genre-là."

Actusf : Et après ? Pensez-vous revenir dans cet univers ?

Emmanuel Chastellière : Bonne question ! J’aimerais beaucoup en tout cas. J’imagine que beaucoup de choses vont dépendre du destin de celui-ci en librairies dans les semaines et les mois qui viennent !

Actusf : Sur quoi travaillez-vous actuellement ?

Emmanuel Chastellière : Si je mets de côté mes ultimes relectures pour la traduction du tome 6 du Livre des Martyrs de Steven Erikson, je finalise mon deuxième recueil dans l’univers de Célestopol, à paraître au second semestre 2020 chez L’Homme sans Nom et j’ai entamé la rédaction d’un roman à quatre mains avec Anthelme Hauchecorne prévu pour l’an prochain chez Scrineo.

Actusf : Où peut-on vous rencontrer dans les mois à venir ?

Emmanuel Chastellière : Eh bien, pour ce qui est des rendez-vous certains à 100% et/ou datés avec précision, on pourra me croiser à Livre Paris le mois prochain sur le stand des éditions Critic et aux Imaginales d’Épinal en mai ! Plus sans doute quelques dates en librairie.

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