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Le Château des Animaux - T01 : Miss Bengalore

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Date de parution : 18/09/2019  -  bd
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Le Château des Animaux - T01 : Miss Bengalore

Un hommage à la ferme des animaux.

On pouvait s’en douter aisément, mais l’avant-propos le confirme, il s’agit d’une humble revisite du texte d’Orwell qui laissait de côté, selon les auteurs, les notes les plus positives de l’humanité, telle que celle de Mandela ou de Gandhi auquel il est fait plusieurs fois référence.

Il s’agit du premier ouvrage du dessinateur animalier Félix Delep et du scénariste plus expérimenté Xavier Dorison.

Le roi est mort, vive la démocratie... Ou pas.

L’Homme abandonna un jour son château aménagé en ferme, laissant ses animaux à eux-mêmes. Heureux de leur nouvelle liberté, ils se constituèrent en république gouvernée par le membre le plus fort, estimé être le plus à même de diriger et de protéger les plus vulnérables.

Mais finalement, est-ce que les animaux n’auraient pas plus perdu sous la République des Animaux que sous le joug de l’Homme?

Foudroyé par l’injustice du régime, Miss Bengalore, mettra tout en œuvre pour rendre un peu de leur liberté à ses camarades de basse-cours.

Un ouvrage splendide.

Est-ce un chef d’œuvre ? C’est encore difficile à dire, mais c’est un ouvrage magnifique, tant par la perfection des dessins que du scénario dosé avec justesse.

Concernant les dessins, ils se distinguent vraiment par leur qualité. Il faudrait essayer mais je crois que l’on pourrait tout comprendre même si on devait enlever les dialogues (qui ne sont pas moins efficaces, j’y reviendrai évidemment). J’ai ressenti le travail du dessinateur animalier qui, si c’est son premier ouvrage, opère depuis longtemps et avec talent. Vraiment magnifique.

Concernant le scénario, je précise que je n’ai que de trop vagues souvenir de la ferme des animaux, mais l’avant-propos est clair, il s’en détache clairement du fait même du personnage de Miss Bengalore. Comme les dessins, il y a une justesse dans le dosage des dialogues, des expressions, des raisonnements des personnages. Rien n’entache la cohérence du récit, tout fait sens, et fait d’autant plus sens qu’il y a forcément quelque chose qui vous rappelle les turpitudes politiques de France ou d’ailleurs sans être pour autant un pastiche trop caricatural. Encore une fois, tout est question de dosage, et ici, il est parfait.

Mon coup de cœur BD de l’année, c’est certain.

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