Après Moi, Peter Pan, Michael Roch est de retour en ce 6 mars avec Le Livre Jaune chez Mü Editions.
"Dedans, il y a avant tout Chambers, et un peu de Lovecraft, puisque le premier a inspiré le second."
Actusf : Le Livre Jaune doit paraître prochainement chez Mü Editions. Quelle a été l’idée à l’origine de ce roman ?
Michael Roch : Après avoir lu le recueil de nouvelles de Robert Chambers, Le Roi en jaune, qui mentionne une pièce de théâtre en deux actes – le premier étant brièvement dévoilé, il construit les fondations du mythe du Roi en Jaune, le second étant totalement occulté, car supposé rendre fou – je me suis dit qu’il serait intéressant d’aller explorer l’univers extra-dimensionnel de ce personnage, et ses intrications dans notre vie terrestre.
Actusf : Pouvez-vous nous dire quelques mots sur son intrigue ?
Michael Roch : Le Livre Jaune raconte l’histoire d’un pirate, persuadé d’être mort, parti à la conquête d’un secret, un trésor caché au cœur de la cité du Roi en Jaune, et qui pourrait bien le ramener à la vie.
Actusf : Votre roman a pour héros, un pirate, parti en quête d’une mystérieuse cité. Pouvez-vous nous parler de lui ? Comment l’avez-vous créé ?
Michael Roch : Le personnage de ce pirate, dont on taira le nom par commodité, s’est imposé à moi au cours de l’écriture de l’histoire du Livre Jaune. Il portait en effet en lui le signe jaune, emblème du Roi en jaune. Il devait évidemment faire partie de ce récit.
Actusf : Il n’est pas le seul personnage important, et le lecteur fera la connaissance d’Ananova, une femme complexe… et dangereuse ? Finalement, du pirate ou du Roi en Jaune, qui est le plus maudit ?
Michael Roch : Le Roi en jaune se croit maudit, car éternel amoureux d’une femme qu’il a connu sur Terre : Ananova. Il s’avère que le pirate a aimé cette même femme, au même moment. Leur rencontre semble avoir été organisée pour que tous deux se tirent de leurs propres prisons mentales : cette autre. Je ne sais pas qui est le plus maudit. Je ne crois pas qu’il soit nécessaire de comparer la folie de l’un aux regrets de l’autre.
Actusf : Ce nouveau roman vous a-t-il permis d’aborder des sujets qui vous tiennent à cœur et que vous n’aviez pas encore eu l’occasion de traiter ?
Michael Roch : Oui, en refermant Moi, Peter Pan, je me suis aperçu qu’il lui manquait quelques pistes de réflexion. Sur la mort, sur la disparition d’un être cher, sur l’amour dans sa complexité et son incohérence… C’est chose faite.
Actusf : Avez-vous eu des sources d’inspirations en particulier pour ce récit ? Lesquelles ?
Michael Roch : Dedans, il y a avant tout Chambers, et un peu de Lovecraft, puisque le premier a inspiré le second. Il y a aussi des traces de lectures diverses, comme Dante, Stephen King, des œuvres d’art, comme celles d’Arnold Böcklin, des titres de musiques, comme la superbe plume de Baloji…
Actusf : Le Livre Jaune est-il lié à votre précédent roman, Moi, Peter Pan ?
Michael Roch : D’une certaine manière, oui. Je laisse aux lecteurs et lectrices le plaisir de découvrir comment…
Actusf : Sur quoi travaillez-vous actuellement ?
Michael Roch : Je travaille sur un roman afrofuturiste, de la science-fiction caribéenne. Ce monde est haut en couleurs, je ne m’en lasse pas.
Actusf : Où peut-on vous rencontrer dans les mois à venir ?
Michael Roch : Je serai aux Oniriques de Meyzieu, du 8 au 10 mars, au festival Livre Paris (sur les stands des Editions Mü et Gallimard), du 15 au 18 mars, à la Librairie La Virevolte, à Lyon, le 23 mars, et aux Imaginales, du 22 au 26 mai 2019 !