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Le Mois de l'Imaginaire de Jean-Luc Bizien
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Le Mois de l'Imaginaire de Jean-Luc Bizien

Actusf : Quels sont vos trois romans préférés et pourquoi ?

Jean-Luc Bizien : Mes trois romans préférés sont (cette liste est susceptible de changer tous les jours, voire plusieurs fois par jour) :
Alice au Pays de merveilles de Lewis Carroll
Elric le Nécromancien de Michael Moorcock
Le Carnaval de fer de Serge Brussolo

Le premier m'a permis dès l'enfance – ma défunte grand-mère me faisait la lecture et m'a fait découvrir L'Iliade et L'Odyssée, le Grand Meaulnes et tant d'œuvres oniriques et/ou mythologiques quand je n'avais que 5 ou 6 ans – de découvrir cet univers unique, porteur de rêve. Un mélange de poésie, de cruauté et d'humour cynique comme seuls les britanniques savent les inventer.
J'ai tenté de lui rendre hommage dans le premier roman que j'ai écrit : WonderlandZ.
J'espère avoir su en retranscrire le fabuleux imaginaire.



Le second m'a ramené à la lecture à une période de ma vie où les enseignants m'avaient peu à peu écœuré de la littérature. Via la découverte du Jeu de Rôle, puis la (re)découverte des grands maîtres de la fantasy (Lieber, Moorcock, Zelazny, etc.) Je me suis immergé avec délices dans ces univers de sorcellerie, animés par un souffle épique inimitable. Elric est probablement l'œuvre que je possède dans le plus grand nombre d'éditions (quatre ou cinq françaises et quelques-une en V.O., plus les adaptations en BD.).
Je m'y replonge régulièrement, découvrant chaque fois de nouveaux détails.
Je n'ai qu'un regret à ce jour : n'avoir jamais pu collaborer avec Michael Moorcock, qui occupe une place de choix dans mon panthéon personnel.



Le troisième est sans doute le livre qui m'a fait basculer pour de bon. Serge Brussolo est à mes yeux le plus grand auteur populaire français contemporain. Son Carnaval de fer eut sur moi l'effet d'un électrochoc. Fasciné, stupéfait, j'en tournais les pages sans parvenir à le lâcher. J'ai découvert grâce à ce texte que l'Imaginaire n'était pas la chasse gardée des anglo-saxons, mais que les auteurs français pouvaient s'y frotter, se l'approprier, livrer leurs propres visions de ces autres mondes. depuis,, j'ai acheté tous ses livres, dévorés avec le même bonheur, la même admiration. Brussolo n'a pas seulement une imagination ahurissante, c'est aussi un très grand auteur, au style incomparable.
De plus,  j'ai eu la chance il y a vingt ans déjà de croiser le chemin de Serge Brussolo.
Il m'a conseillé, m'a aidé, m'a appris mon métier.
Sans lui, je ne serai probablement pas là et je lui dois une reconnaissance et une admiration éternelles. 

 

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