On ne présente plus Neil Gaiman, à qui on doit des œuvres aussi marquantes que Stardust, Coraline, Neverwhere ou encore Sandman pour l’univers des comics. Il a aussi collaboré avec de nombreux auteurs et illustrateurs comme Terry Pratchett (De bons présages), Dave McKean (Violent Cases, Mr. Punch…) ou encore Chris Riddell (La belle et le fuseau), entre autres. Pour cette nouvelle édition de la nouvelle Le Monarque de la vallée (préalablement publiée dans le recueil Des choses fragiles), il est accompagné par un artiste suédois, Daniel Egnéus.
Voyage en Écosse
Ombre a quitté l’Amérique depuis près de deux ans. Ses nuits sont entrecoupées de rêves étranges et dangereux, qui semblent annoncer de nouvelles épreuves. Alors qu’il se trouve en Écosse, un étrange médecin lui propose de participer à une soirée qui réunit des gens beaux et riches dans une ancienne et imposante demeure.
Mais que cache exactement cette proposition ?
Entre rêves et réalité
Située dans l’univers d’American Gods, la présente nouvelle nous permet de retrouver le personnage d’Ombre, amené à participer à d’étranges festivités dont le point d’orgue n’est rien de moins que l’affrontement d’êtres mythiques. Conteur hors pair, Neil Gaiman excelle dans la forme courte, où il parvient en quelques lignes à donner vie à des univers à la frontière du rêve et de la réalité, avec une galerie de personnages étonnants, qui sont autant d’échos de créatures légendaires.
Encore une fois, le héros se retrouve au milieu d’un affrontement entre l’ancien et le nouveau monde, témoin impuissant d’une lutte qui le dépasse. Tout le récit est empreint d’une atmosphère lourde et pesante, particulièrement bien rendue par les illustrations de Daniel Egnéus. Elles laissent un sentiment diffus de malaise, en accord avec ce que ressent Ombre face à ces événements. Il a beau être un colosse, il n’en reste pas moins fragile…
Le texte est court, mais riche : c’est une intéressante escapade dans l’univers d’American Gods, qui aborde sans l’air d’y toucher le passé mythique des îles britanniques. Et pour ne rien gâcher, l’objet livre est soigné, ce qui en fait un cadeau idéal pour les fêtes de fin d’année.