Greg Keyes est essentiellement connu en France pour ses romans Star Wars. Les Royaumes d'Epines et d'Os, une tétralogie, est publié après L'Âge de Déraison, son seul autre cycle lu du public français.

Le retour du Roi

Des siècles avant cette ère, la légendaire reine Virgenye Dare s'est endormie après avoir suscité une malédiction en menant ses troupes à la victoire… La jeune et impétueuse Princesse Anne découvre sa crypte en jouant… Elle n'a pas encore conscience que le Roi de Bruyère, outil et objet de malédiction se réveille, avec le chaos pour escorte.

Dans l'expectative de la suite…

Le Roi de Bruyère, roman patchwork liant ses protagonistes bien tardivement, n'a rien de très original : complots politiques, malédiction, histoires d'amour sacrifiées à la grandeur d'un peuple, monstres de légende et poursuites dans la forêt. Les amateurs du genre (descriptif) seront ravis : ce roman, classique, leur fera suivre des aventures tout à fait familières. Pour les autres… Rien à faire. Si les périphrases ne prennent pas, ce n'est de la faute de personne, certainement pas de l'auteur qui semble répondre à une commande et à un genre plutôt qu'à sa propre histoire.

Mais Le Roi de Bruyère ne mérite peut-être pas d'être jugé aussi durement qu'il n'y paraît. La qualité est là, pour l'écriture (malgré quelques métaphores assez hardies) et l'agencement général. De nombreuses coquilles gâchent parfois la lecture.

La fin est particulièrement étonnante et donne une impulsion de lecture assez intéressante. Il devient cependant un peu fatigant de devoir supporter les premiers (longs premiers) chapitres tièdes et un rien mous pour arriver au cœur de l'intrigue. La fantasy semble s'être attachée cette technique comme un précepte indéracinable.
En espérant que cette longue introduction ne soit que les prémices d'un cycle plus vivant et non pas une charpente établie tome par tome.