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Le Songe du Corbeau
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Le Songe du Corbeau

Un cauchemar éveillé

Koji a 30 ans, lorsqu’une série de disparition se produit autour de lui. Ce n’est pas sans rappeler son propre passé, 20 ans plus tôt… Car lui aussi a été kidnappé avec d’autres enfants dans des circonstances similaires. S’il en a réchappé, le traumatisme est toujours présent.

Ces nouveaux enlèvements font brutalement basculer Koji dans ses souvenirs refoulés. La frontière entre rêve et réalité est de plus en plus ténue. Après une longue absence, le kidnappeur a repris du service et Koji semble être le seul à pouvoir interrompre ce cycle effroyable.

La technique au service du récit

Grâce à l’aquarelle, M.C. Alberto parvient à sublimer le récit. Le lecteur est comme envoûté, dans un état second. On est immédiatement transporté dans l’histoire, immergé dans l’impalpable, alors qu’une enquête demande généralement recul et lucidité. L’aquarelle floute les lignes du réel, du vécu, du temps, si bien qu’il est difficile de déterminer si le personnage principal sombre dans la démence la plus totale ou fait preuve d’une extrême clairvoyance, jusqu’au dénouement final.

Une collaboration qui porte ses fruits

Au scénario, on retrouve le duo Cécile Brun et Olivier Pichard de l’Atelier Sentô, déjà connus pour leur maîtrise de l’écriture et de l’aquarelle avec ONIBI : carnets du Japon invisible, Rêves du Japon et La Fête des ombres.

La collaboration entre ces trois artistes offre un thriller percutant, brillamment découpé, où les légendes permettent d’affronter une réalité qui dérange, où la vision de l’adulte se confronte à celle de l’enfant et où l’indicible est traduit intelligemment.

Une chose est sûre, cette BD ne vous laissera pas indifférent.  

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