Sylvie Denis n’a pas une production romanesque pléthorique mais de qualité : elle a notamment publié depuis ses débuts, dans les années 1990, les marquants Haute École et Jardins virtuels. Elle consacre aussi du temps à ses activités d’anthologiste (Escales 2001) et de traductrice (Greg Egan, Stephen Baxter...)
Son dernier roman, La Saison des singes, est paru en 2007. Les Iles dans le ciel constitue sa première contribution à la collection Autres mondes des éditions Mango.
Une belle utopie et un fragile équilibre
Cléo et Silmon vivent sur le nuage du cygne, une des îles dans le ciel, où les hommes se sont installés au XXVIème siècle. Après une courte introduction présentant le cadre du récit, un monde dont les habitants vivent sur de nombreuses îles flottant dans le ciel, on retrouve les deux adolescents, qui découvrent la présence d’un voleur sur leur île. Ce dernier est poursuivi par la police d’un autre nuage. Le peuple du cygne va se trouver confronté à un choix : le livrer ou l’aider et, dans ce cas, rompre l’harmonie de leur nuage.
Le roman décrit deux peuples antagonistes : d'un côté, un peuple qui vit dans la paix et dans le respect de la nature et des hommes, un monde où chacun est libre. De l’autre, une terrible dictature avec une société fortement hiérarchisée avec ses nobles et ses pauvres préposés aux tâches ingrates.
Un récit sur la différence
Le monde que nous donne à voir Sylvie Denis peut paraître simpliste au premier abord mais l’auteur évite l’écueil de la caricature et d’un manichéisme trop flagrant avec des personnages crédibles et humains. Les héros de ce court roman ont leurs défauts et problèmes, leur appartenance à des mondes différents ne leur enlevant pas toute capacité de jugement.
Ces deux visions du monde antagonistes permettent à l’auteur de faire réfléchir sur la tolérance, le partage et l’entraide. Tout n’est pas rose cependant et il reste toujours des incompréhensions, ce que Sylvie Denis parvient à rendre avec des dialogues qui sonnent juste et ne tombent pas dans la naïveté. Certaines situations et rebondissements restent cependant un peu tirés par les cheveux, certains personnages étant convaincus un peu trop aisément, le contexte d’une île vivant en paix et en harmonie servant alors de prétexte un peu facile.
Le monde décrit, quant à lui, évoque les oeuvres et l’humanisme de Hayao Miyasaki : pour ceux qui connaissent l’œuvre du réalisateur japonais, on ne peut manquer d’y trouver des similitudes, l’ampleur en moins. Il est dommage que certains passages n’aient pas eu de descriptions plus étoffées, le cadre s’y prêtait pourtant.
Ce roman destiné à la jeunesse traite du problème de la différence avec justesse et sensibilité même si certains passages auraient mérité d'être développés. Nous avons donc un roman efficace mais peut-être trop rapide.
Son dernier roman, La Saison des singes, est paru en 2007. Les Iles dans le ciel constitue sa première contribution à la collection Autres mondes des éditions Mango.
Une belle utopie et un fragile équilibre
Cléo et Silmon vivent sur le nuage du cygne, une des îles dans le ciel, où les hommes se sont installés au XXVIème siècle. Après une courte introduction présentant le cadre du récit, un monde dont les habitants vivent sur de nombreuses îles flottant dans le ciel, on retrouve les deux adolescents, qui découvrent la présence d’un voleur sur leur île. Ce dernier est poursuivi par la police d’un autre nuage. Le peuple du cygne va se trouver confronté à un choix : le livrer ou l’aider et, dans ce cas, rompre l’harmonie de leur nuage.
Le roman décrit deux peuples antagonistes : d'un côté, un peuple qui vit dans la paix et dans le respect de la nature et des hommes, un monde où chacun est libre. De l’autre, une terrible dictature avec une société fortement hiérarchisée avec ses nobles et ses pauvres préposés aux tâches ingrates.
Un récit sur la différence
Le monde que nous donne à voir Sylvie Denis peut paraître simpliste au premier abord mais l’auteur évite l’écueil de la caricature et d’un manichéisme trop flagrant avec des personnages crédibles et humains. Les héros de ce court roman ont leurs défauts et problèmes, leur appartenance à des mondes différents ne leur enlevant pas toute capacité de jugement.
Ces deux visions du monde antagonistes permettent à l’auteur de faire réfléchir sur la tolérance, le partage et l’entraide. Tout n’est pas rose cependant et il reste toujours des incompréhensions, ce que Sylvie Denis parvient à rendre avec des dialogues qui sonnent juste et ne tombent pas dans la naïveté. Certaines situations et rebondissements restent cependant un peu tirés par les cheveux, certains personnages étant convaincus un peu trop aisément, le contexte d’une île vivant en paix et en harmonie servant alors de prétexte un peu facile.
Le monde décrit, quant à lui, évoque les oeuvres et l’humanisme de Hayao Miyasaki : pour ceux qui connaissent l’œuvre du réalisateur japonais, on ne peut manquer d’y trouver des similitudes, l’ampleur en moins. Il est dommage que certains passages n’aient pas eu de descriptions plus étoffées, le cadre s’y prêtait pourtant.
Ce roman destiné à la jeunesse traite du problème de la différence avec justesse et sensibilité même si certains passages auraient mérité d'être développés. Nous avons donc un roman efficace mais peut-être trop rapide.