Johan Heliot, ancien professeur d'histoire et de français, a, durant quelques années, participé à la rédaction de fanzines tout en écrivant des nouvelles, touchant tous les genres autour de la science-fiction. Il fut consacré par le prix Rosny-Aîné, obtenu avec son premier roman, La Lune seule le sait. Depuis, il enchaîne les succès avec des livres variés et bien conçus comme Ados sous contrôle, Pandémonium ou La Lune n'est pas pour nous.
Quand l'hérédité vous rattrape
Musine est une ados, comme toutes les autres. Enfin non, pas tout à fait. Son père, haut fonctionnaire, la ballotte d'une capitale à l'autre. Elle a donc passé toute sa jeunesse à vivre dans des hôtels, déménageant sans cesse avec comme seul point de stabilité la seule photographie existante de sa mère morte alors que Musine était très jeune.
Mais même cela ne la préparait pas à ces rencontres dans le TGV. Car tout dérape lorsque son père est enlevé par d'étranges personnages aux pouvoirs incroyables, irréels. Heureusement qu'elle trouve de l'aide pour lutter contre les kidnappeurs et leur maître, un être aux multiples visages qui se nomme l'Illusionniste qui ne semble vouloir qu'une chose : que Musine se soumette à son pouvoir.
Car la jeune fille est une clé, descendante d'une race ancienne, capable d'ouvrir des portes entre les mondes, de voyager d'univers en univers. Son plus grand potentiel est celui d'ouvrir la voie aux désespérés qui partent rechercher le réconfort auprès des Thaumaturges, de vieux magiciens capables d'exaucer les voeux les plus chers. Or, l'Illusionniste compte bien fermer tous les chemins, ou du moins posséder toutes les clés.
Alors commence pour elle une course contre la montre pour retrouver ce père qui n'est peut-être pas aussi clair et aussi simple qu'il s'est toujours montré à sa fille.
Imagination et suspens
Johan Heliot sait, quand il le faut, puiser dans l'imaginaire collectif et les oeuvres passées pour créer de nouvelles histoires. Il y a du Harry Potter ici (l'introduction dans la gare, l'opposant insaisissable et multiforme), du Dan Brown dans cette course haletante après les indices, et du Zelazny aussi, avec ces univers imbriqués dont seuls certains privilégiés peuvent ouvrir les portes. Mais aussi et surtout, du Johan Heliot à chaque page !
L'auteur sait parfaitement construire, organiser son histoire. Il offre une narration claire, support sans faille à l'aventure et au suspens. Il prend en main le lecteur dès la première page et ne le lâche qu'à la dernière ligne.
Ajoutez à cela une imagination débordante, capable de créer des personnages attachants, même lorsqu'il sont méchants, de décrire des lieux inventés avec une inventivité étonnante et une économie de moyens qui nous épargne de longues narrations, et vous obtenez un beau volume, qui est peut-être le premier d'une série - mais on ne sait jamais avec Johan Heliot...
A la recherche de la Vérité.
Toutefois, cette histoire cache plus de chose qu'il n'y paraît. Au-delà de l'aventure pour ados accros à la littérature d'action, ce roman est en fait un cheminement, une interrogation sur une des questions les plus existentielles de l'humain.
Qu'est-ce que la Vérité ? Doit-elle être toujours partagée ? Doit-on tout dire, au risque de faire du mal ou de choquer l'autre ?
En filigrane, c'est une partie de la vision qu'en a Johan Heliot, de ce que l'on peut apporter à cela qui transparaît. Sans vouloir philosopher ni posséder l'ultime réponse, il recherche des pistes en même temps que son héroïne, nous montre les implications de nos choix - celui de cacher ou celui de prononcer des mots lourds de véracité. Un apport, faible mais intéressant, à la construction de l'adulte qui sommeille dans chaque adolescent.
Quand l'hérédité vous rattrape
Musine est une ados, comme toutes les autres. Enfin non, pas tout à fait. Son père, haut fonctionnaire, la ballotte d'une capitale à l'autre. Elle a donc passé toute sa jeunesse à vivre dans des hôtels, déménageant sans cesse avec comme seul point de stabilité la seule photographie existante de sa mère morte alors que Musine était très jeune.
Mais même cela ne la préparait pas à ces rencontres dans le TGV. Car tout dérape lorsque son père est enlevé par d'étranges personnages aux pouvoirs incroyables, irréels. Heureusement qu'elle trouve de l'aide pour lutter contre les kidnappeurs et leur maître, un être aux multiples visages qui se nomme l'Illusionniste qui ne semble vouloir qu'une chose : que Musine se soumette à son pouvoir.
Car la jeune fille est une clé, descendante d'une race ancienne, capable d'ouvrir des portes entre les mondes, de voyager d'univers en univers. Son plus grand potentiel est celui d'ouvrir la voie aux désespérés qui partent rechercher le réconfort auprès des Thaumaturges, de vieux magiciens capables d'exaucer les voeux les plus chers. Or, l'Illusionniste compte bien fermer tous les chemins, ou du moins posséder toutes les clés.
Alors commence pour elle une course contre la montre pour retrouver ce père qui n'est peut-être pas aussi clair et aussi simple qu'il s'est toujours montré à sa fille.
Imagination et suspens
Johan Heliot sait, quand il le faut, puiser dans l'imaginaire collectif et les oeuvres passées pour créer de nouvelles histoires. Il y a du Harry Potter ici (l'introduction dans la gare, l'opposant insaisissable et multiforme), du Dan Brown dans cette course haletante après les indices, et du Zelazny aussi, avec ces univers imbriqués dont seuls certains privilégiés peuvent ouvrir les portes. Mais aussi et surtout, du Johan Heliot à chaque page !
L'auteur sait parfaitement construire, organiser son histoire. Il offre une narration claire, support sans faille à l'aventure et au suspens. Il prend en main le lecteur dès la première page et ne le lâche qu'à la dernière ligne.
Ajoutez à cela une imagination débordante, capable de créer des personnages attachants, même lorsqu'il sont méchants, de décrire des lieux inventés avec une inventivité étonnante et une économie de moyens qui nous épargne de longues narrations, et vous obtenez un beau volume, qui est peut-être le premier d'une série - mais on ne sait jamais avec Johan Heliot...
A la recherche de la Vérité.
Toutefois, cette histoire cache plus de chose qu'il n'y paraît. Au-delà de l'aventure pour ados accros à la littérature d'action, ce roman est en fait un cheminement, une interrogation sur une des questions les plus existentielles de l'humain.
Qu'est-ce que la Vérité ? Doit-elle être toujours partagée ? Doit-on tout dire, au risque de faire du mal ou de choquer l'autre ?
En filigrane, c'est une partie de la vision qu'en a Johan Heliot, de ce que l'on peut apporter à cela qui transparaît. Sans vouloir philosopher ni posséder l'ultime réponse, il recherche des pistes en même temps que son héroïne, nous montre les implications de nos choix - celui de cacher ou celui de prononcer des mots lourds de véracité. Un apport, faible mais intéressant, à la construction de l'adulte qui sommeille dans chaque adolescent.