Il y a quelques années, Marvel avait lancé sa série Marvel Zombies, scénarisé par Robert Kirkman, où les héros, contaminés par un virus, se mettaient à dévorer les humains qu’ils étaient censés protéger. DC Vampires, c’est un peu ça mais en mode Dracula. Dans les épisodes précédents, les héros ont été battus, Batman et Superman tués et Wonder Woman est devenue vampire. Si un fragile armistice a été conclu, on va voir que la paix est bien provisoire.

Vers l’affrontement

Il faut dire que Damian Wayne, suivi par Batwoman et d’autres, a décidé de jouer sa propre carte et de faire la guerre à la reine des vampires, Barbara Gordon (fille d’un défunt commissaire). Les humains menés par Green Arrow ont un peu de mal à faire croire aux vampires de la reine qu’ils ne soutiennent pas Damian, surtout quand sa mère Talia refuse de tenter quoique ce soit contre son fils. Le conflit culmine quand un attentat mené par un sbire de Damian manque de tuer la reine des vampires. Pendant ce temps, Mister Miracle fuit avec un bébé, le sien (né de sa relation avec Big Barda, pourtant depuis devenue vampire) et tout le monde cherche à mettre la main sur lui et son fils, y compris Darkseid. Mais Aquaman leur réserve un sort funeste. Bref, tout cela sent la guerre qui arrive et l’hémoglobine à plein nez…

Certains aimeront

On a ici affaire à un album de la collection « Elseworld », c’est-à-dire qu’il se déroule hors continuité. Le scénariste Matthew Rosenberg connu pour Joker - L’homme qui cessa de rire, a donc carte blanche pour cette ultime série, où donc tout le monde se massacre à bras ouverts. Les héros sont des monstres, et ceux qui ne sont pas devenus des monstres sont en piteux, on sent que le dessinateur Otto Schmidt adore ça. Bien. Cela plaira à beaucoup qui se délectent de ce type d’histoire qui déconstruit le mythe du super héros : ils oublient que depuis Alan Moore, il ne reste plus grand-chose à déconstruire.

Pour amateurs d’hémoglobine donc.

Sylvain Bonnet