Rendez-vous à Lyon !
Le Château de Cagliostro
(Rupan sansei: Kariosutoro no shiro, 1979, 1h40, coul.)
Le petit-fils d’Arsène Lupin, victime d’un mauvais tour lors de sa dernière cambriole, tente de récupérer son dû dans la mystérieuse principauté de Cagliostro… Adaptation d’une série de mangas qui plonge le héros de Maurice Leblanc dans un monde déjà 100 % « miyazakien » : s’y mêlent avec bonheur Fiat 500, combattants ninjas et château merveilleux. Hommage à Paul Grimault.
Nausicaä de la vallée du vent
(Kaze no tani no Naushika, 1984, 1h57, coul.)
Longtemps après une guerre qui a ravagé la planète, une forêt toxique proliférante ne laisse que quelques enclaves aux derniers humains, comme la vallée du vent. Nausicaä, fille du roi, va tenter de rétablir l’équilibre entre les hommes et la nature… Imagination visuelle stupéfiante au service d’un propos écolo et pacifiste. Une révolution dans le cinéma d’animation japonais.
Mardi 18 juillet à 18h30
Samedi 22 juillet à 18h30
Le Château dans le ciel
(Tenkû no shiro Rapyuta, 1986, 2h05, coul.)
Tentant d’échapper aux pirates de l’air, une jeune fille aux mystérieux pouvoirs est sauvée par un jeune mineur, avec lequel elle part à la recherche d’une cité mythique accrochée aux nuages… Poésie de la ville aérienne inspirée de Jonathan Swift, motifs visuels et thématiques annonçant les grands films à venir. Le premier Miyazaki produit par le studio Ghibli.
Jeudi 13 juillet à 20h30
Mercredi 19 juillet à 20h30
Mon voisin Totoro
(Tonari no Totoro, 1988, 1h26, coul.)
Deux petites filles s’installent avec leur père à la campagne près de l’hôpital où séjourne leur mère. Elles vont découvrir des créatures merveilleuses dont Totoro, un esprit de la forêt velu et doux… Le Miyazaki le plus accessible aux plus petits, merveilleux hymne à la communion avec la nature, avec son irrésistible bestiaire-peluche.
Vendredi 14 juillet à 18h30
Vendredi 21 juillet à 20h30
Dimanche 23 juillet à 14h30 en VF
Kiki la petite sorcière
(Majo no takkyûbin, 1989, 1h43, coul.)
Pour achever sa formation de sorcière, la jeune Kiki doit passer un an loin des siens. La voici lâchée chez les humains, mettant au point pour une boulangère un service de livraison en balai volant… Un délicat récit d’apprentissage, bourré d’humour et de rebondissements, porté par l’éternelle tentation de l’apesanteur. Une œuvre jugée à tort mineure, à redécouvrir.
Samedi 15 juillet à 17h en VF
Mercredi 19 juillet à 16h30 en VF
Porco Rosso
(Kurenai no buta, 1992, 1h34, coul.)
Dans l’Italie fasciste, un as de l’aviation transformé en cochon combat au-dessus de l’Adriatique les pirates de l’air qui s’attaquent aux touristes… Une étonnante fable mélancolique qui ressuscite avec élégance la mythologie des pionniers des joutes aériennes, et dont le héros, élégant et porcin, semble sorti d’un film de Hawks ou d’une BD de Pratt. Un charme fou.
Vendredi 14 juillet à 14h30 en VF
Samedi 22 juillet à 16h30
Princesse Mononoké
(Mononoke-hime, 1997, 2h14, coul.)
Dans le Japon du XVe siècle, un jeune guerrier parti soigner un mal mystérieux rencontre un esprit de la forêt, une princesse recueillie par des loups qui alerte du danger que les hommes font courir à la nature… Un récit épique et shakespearien qui interroge, sans réponse toute faite, le rapport de l’homme et de son environnement. La virtuosité foisonnante est un enchantement.
Dimanche 16 juillet à 17h45
Jeudi 20 juillet à 18h
Dimanche 23 juillet à 19h
Le Voyage de Chihiro
(Sen to Chihiro no kamikakushi, 2001, 2h05, coul.)
Pour sauver ses parents transformés en cochons, une petite fille arpente un univers imaginaire aux nombreuses épreuves… Avec son imagination ultra-fertile, Miyazaki réinvente le merveilleux enfantin, mêlant poésie et trivialité, rêve et cauchemar, dans un récit d’apprentissage peuplé d’un bestiaire sans cesse surprenant. Un film-monde inspiré par l’univers onirique de Lewis Carroll.
Samedi 15 juillet à 21h
Vendredi 21 juillet à 18h en VF
Dimanche 23 juillet à 16h30
Le Château ambulant
(Hauru no ugoku shiro, 2004, 1h59, coul.)
Transformée en vieillard par une sorcière, la jeune Sophie se fait engager au Château ambulant, demeure mobile d’un puissant magicien… La quintessence de l’art de Miyazaki : des créatures fantastiques, des machines volantes et une drôle de maison perchée sur ses pattes, qui donne au film son mouvement perpétuel. Huitième collaboration avec le génial compositeur Joe Hisahishi.
Ponyo sur la falaise
(Gake no ue no Ponyo, 2008, 1h41, coul.)
Un petit garçon découvre un drôle de poisson rouge à visage humain : il l’appelle Ponyo. C’est la fille de Fujimoto, sorcier du fond des océans, et elle rêve de devenir humaine… Une fable aquatique aux magnifiques scènes marines, dont l’inspiration mêle Hans Christian Andersen et Jules Verne pour interroger une fois de plus les rapports entre l’homme et la nature.
Samedi 22 juillet à 14h30 en VF
Le Vent se lève
(Kaze tachinu, 2013, 2h06, coul.)
Dans le Japon d’avant-guerre, Jiro, fasciné par le ciel mais empêché d’être pilote par sa mauvaise vue, devient ingénieur aéronautique et fabrique des avions de chasse au service des forces de l’Axe… Miyazaki revient à un récit 100 % humain, qui évoque avec une émotion folle les plaies de son pays et le parcours de son père. Un très grand film, profondément personnel.
C’est un géant, un créateur hors norme, d’une imagination et d’une minutie folles, qui a contribué plus que quiconque à la reconnaissance du cinéma d’animation et plus largement à la fortune internationale du cinéma japonais. Né en 1941, Hayao Miyazaki garde des souvenirs du Japon dévasté par la guerre. Le pacifisme sera une thématique majeure de son œuvre.
Le jeune homme se rêve auteur de mangas, mais détruit ses nombreux essais. Alors qu’il a 17 ans, la sortie du Serpent blanc est un choc majeur. Le voilà engagé au studio Toei, d’abord comme intervalliste puis animateur en chef. Après ses deux premiers longs métrages comme réalisateur et le succès de Nausicaä de la vallée du vent, adapté de son propre manga, il est en 1985 l’un des fondateurs du Studio Ghibli. Après le succès critique de Mon voisin Totoro, il enchaîne avec Porco Rosso, à l’origine conçu comme un simple moyen métrage pour la compagnie Japan Air Lines. L’Oscar que remporte Le Voyage de Chihiro achève de le révéler à l’international. La critique découvre enfin la puissance plastique de son œuvre, sa richesse thématique qui mêle imaginaire ancestral asiatique et modernité occidentale, sa réflexion sur l’évolution du monde, les utopies écologistes et féministes que portent ses fables fantastiques foisonnantes.
Avec Le Vent se lève, Miyazaki se réconcilie avec son père, qui, pendant la Seconde guerre mondiale, concevait des pièces pour des avions de chasse. Depuis, il s’est remis au travail et son prochain film sortira l’été prochain au Japon. En attendant, révision de l’ensemble de son œuvre !